Etat des lieux de la Permanence de soins en 2019
Bilan de la permanence des soins en 2019

Une PDSA qui fonctionne globalement bien
Interrogés sur le fonctionnement de la PDS, 70% des conseils départementaux de l’Ordre des médecins (CDOM) considèrent qu’elle fonctionne globalement bien mais que certaines zones de leur département sont en difficulté ; 22% qu’elle fonctionne bien ; et 9% qu’elle ne fonctionne pas bien.
Les dysfonctionnements constatés sont principalement liés, aux yeux des CDOM ayant fait part de difficultés, au manque de médecins, qu’il soit dû à l’évolution de la démographie médicale en général (pour 86% des CDOM) ou plus particulièrement au désengagement des médecins libéraux (pour 66% des CDOM). Les problématiques organisationnelles, qu’il s’agisse des resectorisations, de la géographie des territoires ou encore du manque de moyens, jouent également un rôle dans ces difficultés, à un niveau bien moindre (26%).
Pour renforcer l’implication des médecins, les CDOM en appellent notamment à des mesures financières (augmentation des forfaits d’astreinte et défiscalisation) pour 60% d’entre eux, au renforcement de la participation des médecins étudiants ou salariés pour 50%, ou encore au renforcement de la sécurité (34%).
Pour ce qui est de l’organisation de la PDS, les mesures les plus soutenues sont la mise à disposition de transports dédiés pour les patients non-mobilisables (63%), la mise en place d’actions de communication auprès du grand public et des médecins libéraux (49%), le développement de points fixes de consultation (41%), ou encore la restructuration des secteurs de garde (30%).
Une nouvelle année de changements pour une majorité de départements
67% des départements ont connu, en 2019, des modifications de l’organisation de la PDS. Ils étaient 60% en 2018, et 26% en 2017. Ces modifications ont principalement porté sur la modification des horaires de la PDSA, sur les secteurs, sur les forfaits d’astreinte et sur le renforcement de la régulation.Toutes les nouvelles régions disposent aujourd’hui d’un cahier des charges unique.
La régulation médicale
Le numéro unique consacré à la PDSA (116-117) reste pour l’heure limité aux 12 départements expérimentateurs. Dans l’attente de l’arbitrage gouvernemental sur la future configuration du SAS, les départements n’ayant pas déployé le 116-117 ont un avis partagé sur le déploiement d’un numéro dédié à la PDSA : 43% y sont favorables, une augmentation de 9 points par rapport à 2018.23.7% des actes réalisés aux horaires de PDS n’ont pas été régulés en 2018 – un chiffre qui cache de grandes disparités, ce taux atteignant 88% dans certains départements. L’absence de régulation est davantage observée en soirées et le weekend, mais très peu en nuit profonde.
Si la participation des médecins à la régulation est en très légère hausse par rapport à 2018 (+0.6%), cela est dû avant tout à la hausse de la participation de médecins retraités, salariés ou remplaçants (+29%). La tendance à la baisse du nombre de médecins libéraux installés y participant se poursuit (-3,8%).
Une forte demande pour l’élargissement des horaires de PDSA au samedi matin
L’extension des horaires de PDSA au samedi matin est d’ores et déjà effective dans 41 départements pour la régulation, et dans 6 départements pour ce qui est de l’effection.
56% des CDOM dans les départements non concernés par cette extension déclarent la souhaiter.
Les sites dédiés à l’effection fixe se développent
Ce dispositif se généralise : 85% des départements comptent aujourd’hui un ou plusieurs sites dédiés à l’effection fixe. La hausse du nombre de sites dédiés de 2,4% enregistrée en 2019 (soit 11 sites de plus) devrait se poursuivre dans le cadre du pacte de refondation des urgences, qui envisage la création de maisons médicales de garde auprès de chaque service d’urgence totalisant plus de 50 000 passages par an.Cela met cependant en lumière des points à améliorer, en ce qui concerne notamment le transport de patients ne pouvant se déplacer (seuls 11 départements prévoient des dispositifs spécifiques pour cette population, deux de plus qu’en 2018) ou les visites incompressibles : 22% des départements disposant de sites dédiés ne possèdent pas de dispositifs spécifiques pour les prendre en charge.
Le Conseil national de l’Ordre a mené une étude spécifique sur les maisons médicales de garde, qui révèle notamment :
- Des modèles organisationnels d’une grande hétérogénéité ;
- Des plages horaires d’activité variables, cohérentes avec la réalité de l’activité observée ;
- Une opinion partagée sur les bénéfices de l’implantation des MMG au sein des hôpitaux ;
- Une problématique liée à l’absence de couverture des secteurs limitrophes aux MMG, conduisant à un report de demandes et à une suractivité des MMG.
La participation des médecins à la PDSA
38,1% des médecins ont participé à la PDSA en 2019, contre 38,6% en 2018. La PDSA est assurée à 89% par des médecins libéraux installés.35% des territoires de PDS sont aujourd’hui couverts par moins de 10 médecins volontaires, et 17% le sont par moins de 5 médecins.
L’âge moyen des effecteurs continue pour sa part de baisser, passant de 47,4 à 47 ans en 2019. La part de femmes volontaires a augmenté en 2019 : +1% pour l’effection, et +2% pour la régulation.
8% des gardes ont par ailleurs été remplacées – et plus d’un remplaçant sur deux est un étudiant.
Des réquisitions ont été décidées dans 15 départements, 7 de moins qu’en 2018.
PDS en EHPAD : un défaut d’organisation qui perdure
Aucune évolution favorable de l’organisation de la PDS en EHPAD n’a été constatée en 2019, alors que la capacité de réponse aux demandes de soins non programmées des résidents est aujourd’hui alarmante.Comme en 2018, seuls 9 CDOM ont déclaré qu’il existait un dispositif spécifique pour les prises en charge en EHPAD en horaire de PDS.
Alors que le pacte de refondation des urgences envisage plusieurs mesures concernant les EHPAD, la mobilisation pour mieux répondre aux besoins des résidents en EHPAD en horaires de PDSA est aujourd’hui urgente.
La problématique de la permanence des soins doit être mise en relation avec l’ensemble de l’organisation du système de santé. Dès lors, et pour accompagner la mise en place d’un nombre croissant de CPTS, la commission nationale de la permanence des soins et de l’aide médicale urgente du CNOM prévoit dans les mois à venir de poursuivre sa réflexion sur la gestion des soins non programmés au sein de ce nouveau contexte organisationnel.
Enquête sur le Développement professionnel continu

Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), le Collège de la médecine générale (CMG), la Fédération des spécialités médicales (FSM) et la Conférence des doyens des facultés de médecine lancent une enquête commune, auprès de l’ensemble des médecins, sur le Développement professionnel continu (DPC). Cette enquête aura pour objectif de dresser un état des lieux des actions de DPC réalisées par les praticiens au cours des trois dernières années.
Alors que le Code de déontologie médicale astreint tout médecin au devoir de s’informer des progrès de la médecine nécessaires à son activité, et que la législation en matière de DPC a récemment évolué (décret du 9 janvier 2019), le CNOM, le CMG, la FSM et la Conférence des doyens souhaitent interroger les médecins sur leurs pratiques, afin de mieux les informer et de les accompagner dans ces changements.
A ce jour, tout médecin inscrit à l’Ordre doit en effet justifier, sur une période de trois ans, de son engagement dans une démarche de DPC, à travers des actions de formation continue, d’analyse, d’évaluation et d’amélioration de ses pratiques, ou encore de gestion des risques et d’accréditation.
Dans ce contexte, et face à l’enjeu du maintien et de l’actualisation des connaissances et des compétences, le CNOM, le CMG, la FSM et la Conférence des doyens entendent dresser un état des lieux des actions entreprises par les médecins au cours des dernières années. Cela leur permettra de mieux répondre aux interrogations des médecins, et de mieux les accompagner lorsqu’ils rencontrent des difficultés dans la réalisation de leur obligation de DPC. Les résultats de cette enquête permettront également de connaître les actions de DPC plébiscitées par les médecins et de proposer une évolution des recommandations.
Coronavirus : informations actualisées quotidiennement

Loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire :
Et à propos de l'article 11 de la loi du 11 mai 2020 : les questions que vous vous posez, les réponses de l’Ordre des médecins -
Plan de déconfinement : l’Ordre exhorte le Gouvernement à
Lire le communiqué du Cnom sur
Lire le du CMG, du CNOM et de la FSM appelant à placer les médecins et les soignants au coeur de la stratégie nationale de déconfinement
Lire également :
- picture_as_pdf "Médecins généralistes : assumons nos responsabilités sans renier notre éthique"
-
picture_as_pdf et des Conseils Nationaux Professionnels sur le déconfinement et la reprise des activités médicales
Liens utiles
info Les informations concernant le coronavirus COVID-19 sont régulièrement actualisées sur le site du
infoVous trouverez un point épidémiologique sur le site de
infoLa Mission de Coordination Opérationnelle en Réseau du Risque Épidémique et Biologique (COREB) a une
infoLire l'avis du Haut Comité de la Santé publique sur la
record_voice_over Le ministère des Solidarités et de la Santé a activé depuis le 1er février la plateforme téléphonique d’information "Nouveau coronavirus". Cette plateforme téléphonique, accessible au 0800 130 000 (appel gratuit depuis un poste fixe en France, 7 jours sur 7, de 9 h à 19 h) permet d’obtenir des informations sur le Covid-19.
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Numéro vert
record_voice_over Le numéro vert 0800 288 038 mis en place par l'Ordre est accessible 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 , il peut apporter un soutien psychologique aux professionnels de santé et internes en médecine pendant cette période où les soignants sont en première ligne dans la lutte contre le coronavirus.
Ce numéro vert unique, gratuit et disponible, est mis à disposition des professionnels de santé en difficulté, dans le respect de la confidentialité et du secret médical. Au bout du fil, des psychologues sont là pour les écouter, répondre à leurs questions et, si nécessaire, les orienter vers une structure adéquate.
local_library du Cnom qui a pris la décision, en complément de son action habituelle d’entraide, d’allouer une enveloppe financière supplémentaire de 4 millions d’euros pour soutenir les médecins et leurs familles victimes des conséquences de la pandémie de Covid-19.
Initiatives ordinales
Depuis plusieurs semaines maintenant, le Conseil national de l’Ordre des médecins est mobilisé à tous ses échelons pour accompagner au mieux les médecins engagés dans la lutte contre le Coronavirus.local_library relevant tant de l’organisation de l’offre de soins que du suivi des patients contaminés ou encore de la distribution d’équipement de protection.
Volontariat et adjuvat
La France est atteinte par la pandémie du Covid-19 qui met en tension l’ensemble du système de soins.Afin de permettre à ce que l’ensemble de la population soit prise en charge dans les meilleures conditions, nous faisons appel à vous pour aider nos confrères :
Le volontariat
« Tous les médecins en activité (hospitalière, salariée ou libérale) ou retraités, que leur spécialité d’exercice soit dans le soin ou non, qui sont volontaires pour venir renforcer le système de santé dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, sont désormais appelés à se faire connaitre en s’enregistrant sur :
la plateforme de l’label mise en place par l'Agence Régionale de Santé d'Île de France et élargie aux autres ARS.
label
En fonction des besoins, les médecins pourront être mobilisés :
- via leur agence régionale de santé pour venir en renfort au sein de leur région ;
- par le ministère des Solidarités et de la Santé pour venir renforcer les équipes soignantes des régions fortement impactées par l’épidémie de coronavirus (Covid-19).
Les coordonnées des médecins qui s’étaient déjà enregistrés via la réserve sanitaire seront jointes directement à ce même dispositif.
Etre ajoint ou assistant
-
Soit en vous rendant disponible pour remplacer ou être adjoint auprès d’un médecin libéral - Voir votre conseil départemental
-
Soit grace à l'assistanat
(article R.4127-88 du code de santé publique)
L'autorisation est accordée par le conseil départemental pour une durée de trois mois, renouvelable.
Le silence gardé pendant deux mois par le conseil départemental sur la demande d'autorisation ou de renouvellement vaut décision d'acceptation.
Le médecin peut également s'adjoindre le concours d'un étudiant en médecine, dans les conditions prévues à
Dans tous les cas, le
Indemnisation
Prise en charge par de manière dérogatoire, des indemnités journalières pour l'ensemble des professionnels de santé libéraux s'ils sont amenés à interrompre leur activité professionnelle.local_library Lire portant diverses dispositions relatives à l'indemnisation des professionnels de santé en exercice, retraités ou en cours de formation réquisitionnés dans le cadre de l'épidémie covid-19
Fonds de solidarité
- Qui est concerné par ce fonds de solidarité financé par l’Etat et les Régions ?
Sont concernés par cette aide pouvant aller jusqu’à 1 500 €, les TPE, indépendants, micro-entrepreneurs et professions libérales qui ont 10 salariés au plus, qui font moins d’1 million d’euros de chiffre d’affaires ainsi qu’un bénéfice annuel imposable inférieur à 60 000 euros et qui :
- subissent une interdiction d’accueil du public selon l’article 8 du décret du 23 mars 2020 même s’il y a une activité résiduelle
- ou qui connaissent une perte de chiffre d'affaires d’au moins 50 % au mois de mars 2020 par rapport au mois de mars 2019.
L’instruction des dossiers associera les services des Régions et de l’Etat au niveau régional.
local_library modifé par le
Indemnités journalières
picture_as_pdf sur les prises en charge des indemnités journalières pour les professionnels de santé libéraux et hospitaliers personnellement exposés au coronavirus; les prises en charge des charges sociales; les pertes d'exploitation - 18 mars 2020 (ce document sera régulièrement actualisé).
Continuité des soins
La pandémie au Covid 19 justifie un confinement et des mesures barrière, toujours d’actualité, seules armes identifiées comme efficaces ce jour pour éviter une diffusion virale hors de tout contrôle . Ces mesures de confinement ont été assorties de fortes restrictions aux déplacements, y compris, dans leur évocation par les pouvoirs publics, vis-à-vis des professionnels de santé, dont les médecins.Depuis la mise en place progressive à la mi-mars 2020 de ces mesures, l’activité médicale – hors prise en charge spécifique des patients covid + bien entendu - a baissé dans des proportions parfois considérables. Pour autant, le nombre de patients atteints de diabète, de troubles mentaux ou soignés d’un cancer a-t-il baissé ?
L’Ordre des Médecins est très attentif à ce que la crise sanitaire aigüe engendrée par la pandémie au COVID-19 ne s’accompagne d’une autre crise, silencieuse celle-ci, en rapport avec une forte croissance de la morbi-mortalité des affections au long cours et d’affections aigües qui justifient pleinement d’une prise en charge médicale sans délai. Ceci d’autant plus que le confinement , qui n’a pas lieu à ce jour d’être remis en cause, peut générer des troubles spécifiques ou majorer des pathologies pré-existantes.
Le parcours de soins de bon nombre de citoyens, du dépistage et du diagnostic, à la thérapeutique et à la prise en charge coordonnée entre professionnels de santé, peut être menacé, constituant une perte de chance pour chacun d’entre eux.
L’Ordre des médecins a été force de propositions dans cette période pandémique, souhaitant ainsi faciliter la télé-consultation , voire même les consultations sur appel téléphonique.
L’Ordre des médecins , parmi d’autres acteurs connus du monde sanitaire et médico-social, entend rappeler la nécessité impérieuse de la continuité des soins, du dépistage et de la prévention vis—à-vis de nos concitoyens.
local_library du 3 avril 2020
file_download "Soins hors Covid-19" disponible sur le site du minitère de la santé
Informations pratiques
Règles de prescription de l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir
file_download
local_library du 27 mars 2020
local_library
Médicaments antitussifs à base de pholcodine
à propos des médicaments antitussifs à base de pholcodine et risque de réaction allergique aux curares dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 - 17/04/2020
Prise en charge des patients
Prise en charge des patients Covid-19 en ville (version du 16/03/2020) picture_as_pdf
Guide méthodologique : préparation à la phase épidémiologique de de Covid-19 :
établissements de santé, médecine de ville et établissements et services médico-sociaux picture_as_pdf
Communiqué du Collège de médecine générale - CORONACLIC
infoLancement de l’outil pour les médecins généralistes.
Pour permettre aux médecins généralistes d’accéder rapidement à l’information référencée utile à sa pratique, le Collège de la Médecine Générale propose l’interface .
Dépistage
Recommandations aux professionnels de santé en charge des prélèvements de dépistage par RT-PCRlocal_library
Téléconsultation
Textes parus au Journal officiel
Conduite à tenir en cas de décès d’un patient infecté par le virusLire l' portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19 qui précise notamment :
- Les solutions de garde pour les enfants de professionnels de santé (picture_as_pdf )
- Renouvellement d'une ordonnance par le pharmacien dans le cadre d'un traitement chronique, à titre exceptionnel, lorsque sa durée de validité est expirée et afin d'éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient
- Des boîtes de masques de protection issues du stock national peuvent être distribuées gratuitement par les pharmacies d'officines mentionnées à l'article L. 5125-8 du code de la santé publique aux professionnels de santé . La distribution est assurée sur présentation de tout document justifiant de l'une de ces qualités, notamment la carte de professionnel de santé mentionnée à l'article L. 161-33 du code de la sécurité sociale.
Le coronavirus en Europe
Retrouvez des informations fiables sur le COVID-19 en Europe et à l’international relayées par la Délégation aux Affaires européennes et internationales du CNOMpicture_as_pdf
Escroqueries COVID-19
La Direction Centrale de la Police Judiciaire a constaté de nombreuses escroqueries visant notamment des pharmacies sous le prétexte de la crise sanitaire du coronavirus. Ce même type d’escroquerie est en cours à l’encontre des hôpitaux et des EHPAD.
Pour en savoir plus :
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Messages vidéo du Président de l'Ordre
local_library qui apporte son plein soutien aux médecins et professionnels de santé dans leur engagement pour lutter contre la propagation de l’épidémie de Coronavirus.
Plainte au disciplinaire contre deux élus et deux anciens élus

Cette décision fait suite au rapport d’une commission d’enquête interne au Conseil national de l’Ordre des médecins, créée à l’initiative du Dr. Bouet, président du Conseil national, pour étudier les suites à donner à quatre situations individuelles évoquées dans le rapport thématique de la Cour des comptes sur l’Ordre des médecins.
La création de cette commission avait été entérinée le 11 décembre 2019 par un vote du Conseil national en session plénière.
Cette commission d’enquête a présenté son rapport à la session plénière de février du Conseil national, qui a décidé ce jour de porter plainte devant la juridiction ordinale contre deux élus et deux anciens élus du Conseil national.
Ces plaintes seront portées devant la chambre disciplinaire de première instance d’Ile-de-France pour deux d’entre elles ; devant la chambre disciplinaire de première instance des Pays de la Loire pour la troisième ; et enfin devant la chambre disciplinaire de première instance de La Réunion-Mayotte pour la quatrième.
Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins a également obtenu quitus des élus pour transmettre, dans le cadre de ses responsabilités à la tête d’une autorité constituée, et au vu des conclusions de l’enquête interne de l’Ordre un signalement au procureur de la République de Paris dans le cadre des dispositions de l’article 40 du code de procédure pénale.

Si des situations particulières permettent à un médecin de refuser ses soins, elles ne peuvent être fondées sur un motif discriminatoire. Des conditions précises s’imposent à lui. (voir notre )
Attitudes discriminatoires
La déontologie médicale impose au médecin d'avoir une attitude non discriminatoire :«le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs mœurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard.
«Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances.
«Il ne doit jamais se départir d’une attitude correcte et attentive envers la personne examinée».
Toute attitude discriminatoire avérée est passible de poursuite disciplinaire.
Toute attitude discriminatoire nuit à l'accès aux soins, et peut aboutir à un renoncement aux soins préjudiciable au patient et est constitutive d'un refus de soins.
Refus de soins discriminatoires
Il est précisé qu’un professionnel de santé ne peut refuser de soigner une personne pour l’un des motifs énoncés à l’article 225-1 du code pénal ou au motif qu’elle est bénéficiaire de la complémentaire santé solidaire (ancienne CMU-C et ACS) ou de l’AME.
Enfin,
Un refus de soins discriminatoire est un refus de soins entrant dans l’une de ces situations.
En outre, le fait de fixer un rendez-vous à une date qui n’est pas justifiée par les contraintes professionnelles du médecin, le refus du tiers payant obligatoire ou la pratique de dépassement d’honoraires lorsqu’elle est interdite ou toute attitude discriminatoire entrainant un renoncement aux soins équivalent également à un refus de soins discriminatoire.
Il s’agit d’une faute déontologique dans toutes ces situations et d’une faute pénale dans beaucoup d'entre elles. Dans une telle situation, le conseil départemental de l’Ordre des médecins ou l’organisme local d’assurance maladie peut être saisi.
picture_as_pdf pour le médecin concernant la procédure de plainte pour refus de soins discriminatoire.
Pour en savoir plus lire dans le n°71 de Médecins :
-
"Comment lutter contre les refus de soins discriminatoires" -
"Le refus de soins discriminatoire : une procédure de conciliation spécifique"
Affiche d'information sur le refus de soins discriminatoire
Cette affiche a été réalisée par la Commission d’évaluation des pratiques de refus de soins auprès du Conseil national de l’Ordre des médecins. Elle a une visée pédagogique afin d’informer les patients sur le refus de soins discriminatoire.
picture_as_pdf et peut être affiché dans les salles d’attente. Cette action permet de vous inscrire dans la lutte contre les discriminations.
Dans le cadre de la lutte contre les refus de soins discriminatoires, l'Institution ordinale se mobilise et porte à votre connaissance les décisions de la juridiction disciplinaire nationale et les décisions du Défenseurs des Droits.
Juridiction ordinale
Retrouvez lesDéfenseur des Droits
Le conseil national de l'Ordre des médecins et le Défenseur des Droits ont signé une convention de partenariat afin de promouvoir :- les valeurs communes d'écoute et de respect des usagers du système de soin et des médecins,
- les valeurs d'équité et d'impartialité dans le traitement des réclamations,
- l'amélioration de l'accès aux droits et à la qualité du service rendu aux usagers du système de soins.
Nous portons à la connaissance de l’ensemble de la profession les décisions du Défenseur des Droits relatives aux cas de refus de soins discriminatoires :
- picture_as_pdf du 22 décembre 2023 relative à refus de soins discriminatoire en raison de son statut de bénéficiaire de la complémentaire santé solidaire
- du 8 septembre 2023 relative à un refus de soins discriminatoire portant atteinte au droit à la santé du patient et fondé sur la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique
- picture_as_pdf du 6 avril 2023 relative à une discrimination à l'accès aux soins
-
du 13 juillet 2022 relative à une discrimination à l’accès aux soins en raison du statut de bénéficiaire de la couverture maladie universelle complémentaire -
du 11 décembre 2020 relative à la réclamation d’une personne bénéficiaire de l’aide médicale d’état, qui s’est vu refuser un rendez-vous par téléphone par le secrétariat d’un cardiologue -
du 5 décembre 2019 relative aux difficultés rencontrées par une patiente à la suite d’une intervention chirurgicale pour l’ablation de son utérus -
du 18 novembre 2019 relative aux difficultés rencontrées par une bénéficiaire de la couverture maladie universelle complémentaire afin de prendre rendez-vous pour son fils mineur auprès d’un radiologue -
du 25 octobre 2019 relative à une discrimination à l’accès aux soins d'une patiente en raison de sa séropositivité
Rapport d'activité de la juridiction ordinale 2018
Médecins n°65

Newsletter de janvier 2020

À la une
2020 : une année charnière
Le Dr Patrick Bouet, président du Conseil national de l’Ordre des médecins, a présenté jeudi 9 janvier lesCharnière, d’abord, pour l’Ordre des médecins. Le président est revenu sur le rapport de la Cour des comptes, contestant à nouveau un certain nombre d’affirmations émises par la juridiction financière. « Toute l’action que nous menons depuis plusieurs années pour moderniser l’Ordre des médecins a en effet été sciemment ignorée. [...] Cela ne nous écartera pas de notre route : poursuivre et intensifier cette modernisation. J’en veux pour preuve les nombreux travaux que nous avons d’ores et déjà engagés pour 2020. » Il a donné rendez-vous aux partenaires de l’Ordre en juin, pour le congrès. « Ce sera l’occasion de travailler avec de très nombreux acteurs du monde de la santé. [...] Ces nombreux ateliers seront menés sous un thème central : l’accompagnement des médecins, tout au long de leur carrière. » 2020 sera une année où l’Ordre des médecins agira. Comme depuis 2013.
Le président a aussi présenté cette nouvelle année comme charnière pour la santé. « Les défis que nous aurons à relever collectivement en 2020 sont nombreux. Les premiers effets de la loi Ma santé 2022 tardent à se faire sentir, et les élections municipales pourraient voir la question de l’accès aux soins occuper une place importante dans la campagne électorale. » Cette année devra permettre au gouvernement d’apporter les éclaircissements nécessaires à la loi Ma santé 2022, pour qu’enfin ses effets soient ressentis sur le terrain. Des réponses concrètes au désarroi des hospitaliers sont également attendues.
« L’Ordre des médecins avait, dans les premiers, alerté sur les dangers d’une explosion programmée de notre système de santé. Nous restons pleinement mobilisés face à cette menace. [...] C’est le sens du travail que nous avons mené depuis 2013. C’est le sens du travail que nous mènerons en 2020. C’est le sens du travail que nous poursuivrons jusqu’en 2022. »
Le chiffre du mois
2,7 millions de Français étaient, en 2019, en recherche réelle d’un praticien attitré. 5,4 millions étaient, eux, sans médecin traitant.
Source : Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie dans une
Actus
« Arretmaladie.fr » : l’Ordre des médecins engage une action en référé
Alerté sur les pratiques trompeuses et mercantiles du site « arretmaladie.fr », leCrise de l’hôpital : il faut agir
La profondeur de la crise que traverse aujourd’hui l’hôpital est indéniable. Les actions récentes de mobilisation de médecins hospitaliers sont des manifestations graves du désarroi du personnel hospitalier. Si les annonces pour l’hôpital faites en novembre par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, comprenaient des avancées notables, il semble aujourd’hui clair que la crise des hôpitaux exige des réponses rapides aux demandes des médecins et des professionnels de santé, en termes notamment de financement et de gouvernance. Devant le désarroi de nos confrères hospitaliers,La bioéthique en débat au Sénat
Depuis le mardi 21 janvier, le projet de loi bioéthique est débattu enÀ découvir
« Prescrire un arrêt de travail » sur le site Internet du Cnom
À la suite de la vente d’arrêts de travail sur le réseau social Snapchat (voir la ) et sur le site dédié arretmaladie.fr, redécouvrez les règles à respecter lors de la . Il engage pleinement la responsabilité du médecin et doit être effectué dans le respect des règles déontologiques (articles 28, 50 et 76 du code de déontologie médicale).
Agenda
28 janvierLe Pr Stéphane Oustric, délégué général aux données de santé et au numérique du Cnom, participera à la première journée régionale sur
30 janvier
Le Dr Patrick Bouet, président du Cnom, sera présent au