Au service des médecins dans l’intérêt des patients

Crise de l’hôpital

Temps de lecture : 1 mn
Il faut agir aujourd’hui pour sauver l’hôpital public
Crise de l’hôpital : il faut agir aujourd’hui pour sauver l’hôpital public
Les actions récentes de mobilisation de médecins hospitaliers, qui ont pris différentes formes, sont des manifestations graves du désarroi du personnel hospitalier.

Elles sont emblématiques d’une situation sans précédent. La profondeur de la crise que nous traversons est aujourd’hui indéniable.

Devant le désarroi de nos confrères hospitaliers, l’Ordre des médecins rappelle l’urgence qu’il y a pour le Gouvernement à mettre en œuvre des réponses pratiques pour l’hôpital public, symbole de l’excellence de notre système de santé et source de fierté pour l’ensemble de nos concitoyens.

Si les annonces pour l’hôpital faites en novembre par la ministre des Solidarités et de la Santé, Mme. Agnès Buzyn, comprenaient des avancées notables, notamment sur la dette des hôpitaux ou pour certaines catégories de personnel, il semble aujourd’hui clair que la crise des hôpitaux, qui est en réalité ancienne, exige des réponses rapides aux demandes des médecins et des professionnels de santé, en termes notamment de financement et de gouvernance. La République doit être à la hauteur de la mobilisation continue des médecins et personnels hospitaliers au service de l’ensemble des Français.
 

Référé de l'Ordre contre le site Arretmaladie.fr

Temps de lecture : 2 mn
Référé du CNOM contre « Arretmaladie.fr »
« Arretmaladie.fr » : l’Ordre des médecins engage une action en référé, simultanément à la Caisse nationale de l’Assurance maladie
Alerté sur les pratiques trompeuses et mercantiles du site « arretmaladie.fr », le Conseil national de l’Ordre des médecins a décidé d’engager une action en référé, en lien avec la Caisse nationale de l’Assurance Maladie.

L’Ordre des médecins condamne fermement la mise en ligne récente du site « Arretmaladie.fr », qui promeut un service de délivrance d’arrêt maladie sans se déplacer au cabinet d’un médecin, sur simple demande en ligne.

Au moyen de formules accrocheuses, le site vante l’instantanéité du processus et suggère que toute demande d’arrêt maladie sera satisfaite, portant ainsi atteinte à l’image de la profession en assimilant l’activité médicale à une activité commerciale.

En outre, le site présente, de manière totalement mensongère et trompeuse, le dispositif comme « remboursable ». Or, la prise en charge par l’Assurance Maladie des téléconsultations appelle le respect d’un certain nombre de conditions, strictement définies lors de la généralisation de la téléconsultation en septembre 2018. Conditions qui ne sont pas remplies en cas de recours à ce site.

Ainsi, l'Ordre réaffirme l'importance du principe essentiel retenu par l’avenant n°6 à la convention médicale inscrivant pleinement les téléconsultations dans le parcours de soins coordonnés.

Dans ces conditions, le CNOM a décidé de mettre en demeure immédiatement le site de cesser ses activités. En concertation avec la CNAM, il engagera une action en référé dans les tous prochains jours et assignera le défendeur pour une même date d’audience.

« Si l’Ordre des médecins se place résolument dans une dynamique d’accompagnement des nouvelles voies offertes par l’e-santé, il condamne sans réserve toute velléité d’ubérisation de la médecine. Garant de la déontologie médicale, il défendra toujours l’idée selon laquelle la télémédecine doit être soumise aux mêmes obligations réglementaires et déontologiques que les autres formes de pratiques médicales, dans un parcours de soin coordonné, au service des patients. »
Patrick Bouet, Président du CNOM

 

Newsletter de décembre 2019

Temps de lecture : 7 mn
Newsletter de l'Ordre national des médecins de décembre 2019
Au sommaire : Les réponses de l'Ordre au rapport de la Cour des comptes ; Violences conjugales et signalement ; Campagne "Handicap, agir tôt"...

À la une

L’Ordre des médecins conteste le rapport de la Cour des comptes


Pour rétablir les faits, l’Ordre conteste publiquement sur le fond et sur la forme le rapport de la Cour des comptes.
  • Le Conseil national de l’Ordre des médecins conteste de nombreux points du contrôle effectué par la Cour des comptes, tant sur le fond que sur la forme. Dans ces conditions, l’Ordre a choisi de s’exprimer publiquement pour faire connaître ses réponses précises et argumentées.
  • L’Ordre s’étonne d’une part que plusieurs missions essentielles assurées par l’institution soient passées sous silence, et exprime d’autre part son profond désaccord sur l’analyse, qu’il juge parcellaire, de l’efficacité des missions administratives et disciplinaires étudiées.
  • L’Ordre rejette enfin la vision restrictive de ses fonctions présentée dans le rapport de la Cour des comptes, et affirme qu’il continuera à faire entendre la voix des médecins dans le débat public dans le cadre de ses missions et des pouvoirs de l’institution, en s’appuyant sur son ancrage territorial.
  • Si l’Ordre conteste une grande partie de l’analyse portée sur sa gestion, il reste soucieux de poursuivre la modernisation de l’institution engagée depuis six ans. Il accélérera, sur ce point, la mise en œuvre de certaines mesures correctives dans le cadre des recommandations de la Cour des comptes.
Pour lire l’ensemble des réponses argumentées et du communiqué de presse publié par l’Ordre, cliquez ici

Le chiffre du mois

203 892 personnes ont participé à la 4e édition du #Moi(s) sans tabac, organisé en novembre par Santé publique France en lien avec le ministère des Solidarités et de la Santé et l’Assurance maladie. L’opération comptabilise près de 800 000 inscriptions depuis sa création en 2016.

Actus

Violences conjugales : l’Ordre soutient la possibilité d’un signalement sans accord

Réuni en session plénière le vendredi 13 décembre, le Cnom a choisi, à une très large majorité, de soutenir une évolution de l’article 226-14 du code pénal. Cette évolution, inscrite dans la proposition de loi visant à protéger les victimes de violences conjugales, permettrait à tout médecin ayant l’intime conviction que sa patiente est en danger vital immédiat et qu’elle se trouve sous l’emprise de l’auteur des violences d’en informer le procureur de la République. Le médecin resterait tenu de s’efforcer d’obtenir l’accord de la victime à un signalement ; en cas de refus, il serait alors tenu de l’informer du signalement fait au procureur de la République. Cette dérogation permissive permettant de protéger les victimes et les médecins faisant un signalement en cas d’urgence vitale immédiate, rédigée en concertation avec l’Ordre, ne saurait remettre en cause le principe fondamental du secret médical, base de la relation de confiance entre un patient et son médecin.
Lire l’intégralité du communiqué

La campagne « Handicap, agir tôt » est lancée

Informer et sensibiliser les parents et les professionnels de la petite enfance sur l’importance du repérage précoce des difficultés du développement et du handicap est essentiel. C’est l’objectif de la campagne « Handicap, agir tôt », lancée à l’initiative de l’Association nationale des équipes contribuant à l’action médico-sociale précoce (ANECAMSP). Le Conseil national de l’Ordre des médecins est partenaire de cette campagne dont le but est de mettre à disposition des familles des outils pour faciliter le repérage des premiers signes chez l’enfant de 0 à 6 ans et de leur proposer un accompagnement global. Tous les handicaps liés aux troubles du neuro-développement sont concernés, dont notamment les troubles du spectre autistique. Quinze films documentaires ont été réalisés pour l’occasion, ainsi qu’un site Internet. Des événements en régions sont également organisés et une série de dessins animés est annoncée pour la deuxième phase de la campagne.


Vente d’arrêts de travail sur un réseau social

Au mois d’août, la section Exercice professionnel du Cnom a alerté la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) de la vente d’arrêts de travail vierges sur le réseau social Snapchat. La situation a depuis été confirmée par la Cnam, qui indique que des plaintes ont été déposées par des établissements de santé, des médecins et des caisses de l’Assurance maladie. Elle souligne également l’intérêt du recours à la prescription dématérialisée, « garantie de fiabilité et de sécurité », pour prévenir ce cas de figure. À noter que, selon les dispositions de l’article L.161-35 du code de la sécurité sociale issu de la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, au 31 décembre 2021 au plus tard, « les arrêts de travail seront prescrits, sauf exception, de manière dématérialisée par l’intermédiaire d’un service mis à la disposition des professionnels de santé par les organismes d’assurance maladie ».

À découvrir

Le webzine « L’empathie au service de la relation patient-médecin »

 

Comment expliquer les critiques envers les médecins ? Consolider la relation de confiance entre les soignants et leurs patients ? L’empathie doit-elle s’apprendre dès l’école de médecine ? Autant de questions posées à des professionnels de santé dans ce nouveau webzine de l’Ordre des médecins.
 

 

L’article 85 du code de déontologie médicale actualisé

L’article 85 du code de déontologie médicale, relatif à l’exercice en multisite, a été enrichi de nouveaux commentaires. Cela fait suite au décret n°2019-511 du 23 mai 2019, qui simplifie l’exercice en multisite pour le médecin. « L’exigence d’une autorisation administrative en bonne et due forme du conseil départemental de l’Ordre, longtemps imposée, a été supprimée [...]. Une simple déclaration préalable au conseil départemental suffit. »

En images


La vidéo motion-design du nouveau webzine du Cnom : « L’empathie au service de la relation patient-médecin ».
 
 

En veille

Mieux connaître le phénomène mondial d’antibiorésistance

Liée au mauvais usage des antibiotiques ou à leur consommation excessive, l’antibiorésistance se développe lorsqu’une bactérie déploie des mécanismes de défense, diminuant ou annulant l’action des antibiotiques censés la combattre. C’est aujourd’hui un problème majeur de santé publique dans le monde entier. En France,  selon une étude du Centre européen de prévention et de contrôle des maladiesl’antibiorésistance est la cause de 5 543 décès par an chez des patients atteints d’infections à bactéries résistantes. En 2016, un Comité interministériel pour la santé a été mis en place et 330 millions d’euros mobilisés jusqu’en 2021. Cette année, le gouvernement lance un espace en ligne intitulé Antibio’Malin à destination du grand public et des professionnels de santé. Une soixantaine de fiches sur les infections les plus courantes et les antibiotiques y sont publiées.


L’enquête Entred sur le diabète se poursuit

La 3e édition de l’enquête nationale Entred (Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques), lancée en mars 2019 en métropole et en septembre dans les Drom se poursuit. Cette étude vise à décrire l’évolution de l’état de santé, de la qualité de vie et du recours aux soins des personnes diabétiques. Pour l’instant, plus de 3 200 personnes et 700 médecins ont déjà participé. La participation du plus grand nombre est nécessaire : ces informations sont indispensables pour élaborer les stratégies de prévention essentielles à l’amélioration de l’état de santé et de la qualité de vie des personnes diabétiques. Pour plus d’informations sur les modalités de participation, rendez-vous ici.

Violences conjugales et signalement

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Signalement des violences conjugales
Violences conjugales : l’Ordre des médecins soutient la possibilité d’un signalement sans accord de la victime

 
Réuni en session plénière le vendredi 13 décembre, le Conseil national de l’Ordre des médecins a choisi, à une très large majorité, de soutenir une évolution de l’article 226-14 du Code pénal.
 
Cette évolution, inscrite dans la proposition de loi visant à protéger les victimes de violences conjugales, permettrait à tout médecin ayant l’intime conviction que sa patiente est en danger vital immédiat et qu’elle se trouve sous l’emprise de l’auteur des violences d’en informer le procureur de la République. Le médecin resterait tenu de s’efforcer d’obtenir l’accord de la victime à un signalement ; en cas de refus, il serait alors tenu de l’informer du signalement fait au procureur de la République.
 
Cette dérogation permissive permettant de protéger les victimes et les médecins faisant un signalement en cas d’urgence vitale immédiate, rédigée en concertation avec l’Ordre, ne saurait remettre en cause le principe fondamental du secret médical, base de la relation de confiance entre un patient et son médecin.
 

Voici le texte précis de la disposition accompagnée par l’Ordre des médecins, qui modifierait l’alinéa 2bis de l’article 226-14 du Code Pénal : « Au médecin ou à tout autre professionnel de santé qui porte à la connaissance du procureur de la république une information préoccupante relative à des violences exercées au sein du couple relevant de l’article 132 -80 du présent code, lorsqu’il a l’intime conviction que la victime majeure est en danger immédiat et qu’elle se trouve sous l’emprise de leur auteur. Le médecin ou le professionnel de santé doit s’efforcer d’obtenir l’accord de la victime majeure ; en cas d’impossibilité d’obtenir cet accord, il doit l’informer du signalement fait au procureur de la république.»
 
Le Conseil national de l’Ordre des médecins demande que l’examen de la proposition de loi par les parlementaires permette de préciser que cette disposition s’applique en cas d’urgence vitale immédiate, et qu’elle soit renforcée par la désignation d’un procureur de la République dédié aux violences conjugales, à qui les signalements des médecins pourraient être adressés. Cela permettrait de renforcer l’accompagnement des victimes, à l’instar de ce qui existe pour les signalements préoccupants concernant des victimes mineures.
 
Le soutien de l’Ordre des médecins à cet aménagement du Code pénal, qui n’entraînera pas de modification du code de déontologie pour ce qui concerne le secret médical, fait suite à son engagement plein et entier dans le Grenelle des violences conjugales, aux rencontres qu’il a pu mener auprès de médecins impliqués sur le sujet, et aux rencontres du président du Conseil national de l’Ordre, le Dr. Patrick Bouet, avec le Premier Ministre, la Ministre de la Santé et la Secrétaire d’Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations
 

Rapport d'activité de la juridiction ordinale 2016

Temps de lecture : 0 mn
Rapport d'activité de la juridiction ordinale 2016

L'empathie au service de la relation patient-médecin

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Webzine de l'Ordre des médecins consacré à l'empathie
Comment réinventer une relation médecin-patient fondée sur le partenariat et l'empathie ? Réflexions et témoignages dans ce webzine.

L'Ordre conteste le rapport de la Cour des Comptes

Temps de lecture : 16 mn
L'Ordre des médecins conteste le rapport de la Cour des Comptes
Pour rétablir les faits, l’Ordre conteste publiquement sur le fond et sur la forme le rapport de la Cour des Comptes.
  • Le Conseil national de l’Ordre des médecins conteste de nombreux points du contrôle effectué par la Cour des Comptes, tant sur le fond que sur la forme. Dans ces conditions, l’Ordre a choisi de s’exprimer publiquement pour faire connaître ses réponses précises et argumentées.
  • L’Ordre s’étonne d’une part que plusieurs missions essentielles assurées par l’institution soient passées sous silence, et exprime d’autre part son profond désaccord sur l’analyse, qu’il juge parcellaire, de l’efficacité des missions administratives et disciplinaires étudiées.
  • L’Ordre rejette enfin la vision restrictive de ses fonctions, faite dans le rapport de la Cour des Comptes, et affirme qu’il continuera à faire entendre la voix des médecins dans le débat public dans le cadre de ses missions et des pouvoirs de l’institution, en s’appuyant sur son ancrage territorial.
  • Si l’Ordre conteste une grande partie de l’analyse portée sur sa gestion, il reste soucieux de poursuivre la modernisation de l’institution d’ores et déjà engagée depuis six ans. Il accéléra, sur ce point, la mise en œuvre de certaines mesures correctives dans le cadre des recommandations de la Cour des Comptes.

Sur la forme, l’Ordre des médecins ne peut que regretter la manière dont le contrôle de la Cour des Comptes s’est déroulé : qu’il s’agisse de la durée de la procédure, de la fuite d’informations dans la presse alors que l’Ordre n’était pas en possession des éléments du pré-rapport (1), de la non prise en compte d’un très grand nombre des réponses de l’Ordre, du choix de la période auditée (jusqu’ à fin 2017) ne permettant pas la prise en compte de nombreuses actions correctives menées depuis presque deux ans.


Sur le fond, la Cour n’a pas reconnu que l’Ordre des médecins s’est engagé depuis 2013, après l’élection d’une nouvelle équipe, dans une transformation profonde avec un objectif de modernisation institutionnelle sur une période de 9 ans : 2013-2022. La Cour n’a pas non plus souligné la profondeur des missions accomplies par l’institution et actant, comme la plupart des acteurs publics et des interlocuteurs du monde de la santé, de leur utilité et leur efficacité.

L’Ordre des médecins rejette la lecture restrictive de ses fonctions faite par la Cour des Comptes.
  • L’Ordre, dont le rôle est de représenter l’ensemble des médecins, quels que soient leur statut, leur âge, leur mode d’exercice et leur spécialité, a, depuis 2013, renforcé son organisation et sa communication afin d’intensifier le dialogue avec les médecins pour mieux porter leur voix dans le débat public. C’est en ce sens qu’il s’est exprimé, au nom des médecins, sur plusieurs projets de loi relatifs à la santé (Claeys-Leonetti, Ma Santé 2022, révision des lois de bioéthique…).
  • Le CNOM déplore la vision réductrice de la Cour des Comptes, qui ne reconnait pas l’extension de cette mission. Cette vision ne correspond pas aux textes, qui confient à l'Ordre la défense de l'honneur et de l'indépendance de la profession, mission par nature englobante et qui ne s'arrête pas après l'adoption de textes dont l'Ordre estime qu'ils menacent l’honneur et l’indépendance de la profession médicale.

Ce rapport donne le sentiment d’une volonté administrative de limiter les missions et les pouvoirs de l’institution et d’affaiblir son ancrage territorial. L’Ordre s’opposera fermement à toute tentative de cette nature.
  • Parce qu’il est indépendant, parce qu’il est de sa responsabilité de donner l’alerte sur l’état du système de santé, l’Ordre n’entend pas aujourd’hui modifier sa vision de son rôle institutionnel. Il continuera d’assumer fortement ses combats éthiques et déontologiques, comme ses propositions pour améliorer le système de santé, dans le débat public.
  • L’institution ordinale ne reviendra pas non plus sur sa volonté de garantir à tous les médecins inscrits au tableau, que ce soit à Mayotte ou à Paris, le même accompagnement de leur exercice professionnel, et la même disponibilité institutionnelle. Pour y parvenir, il entend bien intensifier son dialogue et ses actions auprès des médecins dans les mois à venir.
Si l’Ordre conteste en grande partie l’analyse portée sur sa gestion, il reste soucieux de poursuivre la modernisation de l’institution d’ores et déjà engagée depuis six ans. C’est pourquoi il accéléra, sur ce point, la mise en œuvre de certaines mesures correctives dans le cadre des recommandations de la Cour des Comptes.

Dans ces conditions, l’Ordre a choisi de s’exprimer publiquement pour faire connaître ses réponses précises et argumentées. Ci-après les principales remarques du Conseil national de l’Ordre des médecins et de la Chambre disciplinaire nationale.

Lire les réponses détaillées du Cnom

I – UNE INSTITUTION DEJA RESOLUMENT ENGAGEE DANS UNE MODERNISATION DE GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE


Le rapport de la Cour comporte un ensemble d'observations sur la gestion administrative et financière dont l’Ordre, engagé dans une démarche d’amélioration gestionnaire continue et volontariste depuis 2013, est bien décidé à tirer les enseignements. D’ores et déjà d’importantes mesures ont été décidées dont certaines avaient été engagées avant le début du contrôle :
  • Refonte du règlement de trésorerie qui encadre strictement les régimes indemnitaires et de remboursement de frais des élus ;
  • Instauration d’un dispositif très contraignant de contrôle de la gestion des conseils territoriaux allant jusqu'à prévoir un régime de tutorat ;
  • Elargissement de la composition de la commission de contrôle des comptes avec la présence de personnalités qualifiées ;
  • Suppression des fonds autonomes affectés à l'entraide et à la modernisation de l’institution ainsi qu’à l’harmonisation des charges ;
  • Recrutement d’un spécialiste des marchés publics
  • Combinaison de l'ensemble des comptes de tous les conseils, certifiée par un commissaire aux comptes ;
  • Mise en œuvre progressive du recouvrement de la cotisation par le Conseil national qui sera entièrement opérationnelle à compter du 1er janvier 2021.
Toutefois, un certain nombre d’observations du rapport de la Cour appellent de la part de l'Ordre une ferme mise au point permettant un rétablissement de la vérité.

Au sujet des indemnités
: l’indemnisation de base est fondée sur le principe d’une indemnité journalière de 483 euros brut, de laquelle sont déduites la CSG et la CRDS, ne donnant lieu à aucun avantage social (maladie, retraite) et soumis à imposition. La valeur de cette indemnité, qui n’a pas été réévaluée depuis 2013, est comparable aux indemnités perçues par des médecins dans d’autres structures comme les URPS. Par ailleurs, depuis juin 2013, 1ère mandature du Président actuellement en exercice, le passage aux frais réels, sur justificatifs et plafonnés, a été instauré.

Au sujet des comportements individuels relevés par la Cour : le Conseil national a diligenté des procédures disciplinaires et pénales à l’encontre des élus mis en cause. Il a également porté plainte à l’encontre des salariés impliqués.

Au sujet du montant des réserves : il s’agit de fonds de roulement, variant pour la totalité de l’Institution entre 13 et 15 mois sur 2016, 2017 et 2018, soit en dessous des 16 mois non contestés par la Cour lors de son précédent contrôle. Néanmoins, il est envisagé, à compter du budget 2020, de mettre ou de laisser à disposition des conseils territoriaux 12 mois de fond de roulement aux fins qu’ils puissent répondre de façon uniforme sur l’ensemble du territoire, à la totalité de leurs missions.

Au sujet du montant de la cotisation : la Cour omet de préciser que le taux moyen annuel d’évolution, sur la période auditée, est de +1,2% et qu’il a été décidé pour 2019 de ne pas faire d’augmentation. L’ensemble des actions de l’Ordre national des médecins devant continuer à se développer, il ne peut être envisagé de diminuer le montant de la cotisation tel que préconisé par la Cour.

Au sujet des principes comptables : pour les qualifier d’insincères, affirmation que nous contestons, la Cour s’appuie sur un choix comptable qui est différent de celui retenu par l’institution qui suit les principes du Plan Comptable Général recommandé et certifié sincère par son commissaire aux comptes. Ce plan comptable, déjà appliqué par l’Ordre lors du précédent contrôle de la Cour, n’avait pas donné lieu à observations et n’avait pas conduit à une telle qualification.
 

II – DES MISSIONS ADMINISTRATIVES ELARGIES ET PLEINEMENT ASSUREES

Tout d’abord, l’Ordre regrette fortement que le rapport de la Cour des Comptes ne passe qu’une partie des missions de l’Ordre en revue. Plusieurs, parmi les plus importantes, sont purement et simplement ignorées :
  • La tenue du tableau, essentielle à une époque de mobilité, d’arrivée de nombreux praticiens étrangers, et d’évolution des modes d’exercice, et qui représente une part importante de l’activité des conseils départementaux. Cette mission est à peine mentionnée, avec pour seule remarque l’insuffisante informatisation.
  • Le contrôle des qualifications, très important aussi au regard de la multiplication et de la complexité des procédures de leur reconnaissance. Il n’en est pas question.
  •  L’évolution des règles d’exercice : rien sur l’e-santé ou la télémédecine, sujets absolument majeurs, sur lesquels l’Ordre a développé un travail de réflexion et de sensibilisation, qui en fait une référence au sein du monde de la santé.
  • Le basculement des règles en matière d’information et de publicité.
  • L’adaptation des règles déontologiques, par exemple pour ce qui est de la mise en œuvre de la nouvelle législation sur la fin de vie, pour laquelle l’Ordre est en première ligne.

Pour ce qui est des missions ayant donné lieu à appréciation, on peut regretter une approche trop souvent parcellaire, et une tendance à procéder par généralisation à partir de cas ponctuels. Mais l’Ordre souhaite y répondre avec précision.

Si un certain nombre d’observations s’avèrent utiles – et l’Ordre entend bien en tenir compte, par exemple en se dotant des outils de suivi et de pilotage, dont il lui est fait grief de ne pas disposer –, comment ne pas relever que trop de conclusions générales apparaissent approximatives ou hâtivement déduites d’une ou deux constatations éparses ?

Au sujet des délais de traitement des dossiers de suspension pour pathologie ou insuffisance professionnelle : le rapport public laisse entendre que ce délai, au stade de la formation retreinte du Conseil national, est trop long, en se bornant à citer le cas isolé d’un délai de 17 semaines, évidemment exceptionnel, mais aucunement significatif à lui seul. Pourquoi le rapport omet-il étrangement de mentionner le délai moyen de 4 à 5 semaines, qui lui avait pourtant été communiqué ?

Au sujet du contrôle des contrats : pourquoi le rapport public ignore-t-il totalement l’énorme travail conduit en direction des plateformes de téléconsultation, qui se multiplient, et qui a permis à l’Ordre, à l’occasion de l’examen des contrats concernés, d’obliger ces plateformes à revoir leur modèle ? Le rapport préfère épingler la commission nationale des contrats, accusée de tarder à répondre, sans autre justification qu’un renvoi en bas de page (renvoi n°150) concernant un cas où la commission n’avait pourtant pas à donner un avis, s’agissant de l’interprétation d’une clause d’un contrat, et l’avait néanmoins fait à titre purement confraternel.

Au sujet du contrôle du respect par les médecins de leur obligation de développement professionnel continu (DPC) : l’Ordre se voit accusé d’avoir « délaissé » la mission qui lui a été confiée « dès 2011 ». Pourquoi est-il passé sous silence que le ministère de la santé n’a pris les arrêtés d’application du décret du 30 décembre 2011 que le 25 juillet 2013, et qu’à peine ces arrêtés publiés, une inspection de l’IGAS a été diligentée qui a préconisé un changement complet de dispositif, lequel n’a été proposé au législateur qu’avec la loi du 26 janvier 2016 ?

Au sujet du contrôle des relations entre les médecins et l’industrie : l’Ordre n’a pas été mis à même d’assumer sa mission, car si la réglementation lui a bien confié un rôle de prévention qu’il a immédiatement pris en charge, le rôle répressif a été donné à d’autres instances dont notamment la DGCCRF, qui n’ont pas fait de la saisine des tribunaux correctionnels leur priorité. Pour preuve, il a fallu que l’Ordre dépose un recours en annulation contre le décret du 16 novembre 2016 et l'arrêté du même jour fixant le modèle de convention unique.

Au sujet de l’implication de l’Ordre dans l’accès aux soins et la lutte contre les refus de soins : pourquoi n’est-il pas relevé le profond changement intervenu à compter de la mandature élue en 2013 aboutissant à la création, par la loi du 26 janvier 2016, d’une commission d’évaluation des pratiques de refus de soins placée auprès de l’Ordre, dont le fonctionnement n’a été rendu possible qu’en 2017 par la signature des arrêtés de nomination des membres le 29 décembre 2016 ? Il est dommageable que le rapport ne mette pas assez en avant les freins apportés par la production tardive des textes attendus.

Au sujet du traitement des plaintes, doléances et signalements : l’Ordre, garant de la déontologie médicale, s’insurge contre cette grave insinuation selon laquelle il manifesterait une mauvaise volonté à ce qu’il puisse être donné des suites disciplinaires aux plaintes reçues.

Il ne s’agit pas de nier qu’il puisse encore y avoir, comme dans tous les pans de la société, des comportements individuels condamnables de quelques élus ordinaux, qui doivent être fermement dénoncés, et l’Ordre entend bien s’y attacher. Mais ces cas ne doivent pas cacher la réalité profonde qui est la très grande vigilance des conseils départementaux à assumer pleinement leur mission. Contrairement à ce que soutient la Cour, en se fondant sur des chiffres dont elle dit elle-même qu’ils ne sont pas fiables, l’ensemble des plaintes et doléances qualifiables de plaintes donnent bien lieu à instruction, et, à défaut de conciliation, à transmission aux chambres disciplinaires.

C’est particulièrement vrai des plaintes en matière d’abus sexuels, sujet qui a donné lieu à une implication renforcée de l’Ordre ces dernières années : il a précisé sur ce point les commentaires du code de déontologie médicale et fait plusieurs communications largement relayées dans la presse comme dans les supports de communication de l’institution. Le Conseil national s’étonne que le rapport public évoque, page 98, « l’analyse d’une cinquantaine de décisions rendues entre 2016 et 2017, laquelle révèlerait des irrégularités de procédure » ou des « manques de diligence ». De quelles « décisions » s’agit-il, de quel type, prises par qui ? Quelle est l’intensité et le degré réel du manquement relevé ? Qu’est-ce qui permet l’appréciation portée ? Pareille affirmation, particulièrement stigmatisante, exigerait d’être étayée par une démonstration qui ne se limite pas à l’illustration par un ou deux cas.
 

III – UNE JURIDICTION ORDINALE INDEPENDANTE ET IMPARTIALE


Sur le volet du rapport de la Cour portant sur la juridiction disciplinaire ordinale, le Conseil national, dans un souci de strict respect de l’indépendance de cette juridiction, a décidé de s’en remettre aux observations qu’a bien voulu lui transmettre la Présidente de la chambre disciplinaire nationale, Conseillère d’Etat, et que l’Ordre fait totalement siennes.


Réponse de Madame le Président de la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins

La juridiction ordinale souligne que la Cour sort de son champ de compétence, le contrôle de l’organisation et du fonctionnement des chambres disciplinaires relevant de la mission permanente d’inspection des juridictions administratives (MIJA), exercée sous l’autorité du vice-président du Conseil d’Etat, ce dont témoignent ses observations, qui manifestent une profonde méconnaissance de ce qu’est une juridiction administrative spécialisée.

Or, le rapport définitif reproduit quasiment mot pour mot le rapport provisoire, ce qui démontre que la Cour n’a tenu aucun compte des réponses, pourtant dument argumentées et justifiées, faites à ses observations. Elle maintient ses remarques partiales, faisant d’exemples peu étayés des généralités, jetant ainsi l’opprobre sur l’ensemble de la juridiction ordinale.

Il convient dès lors pour celle-ci, à son tour, de réitérer avec force, si ce n’est l’ensemble des justifications qu’elle a apportées aux principales critiques formulées, du moins les plus emblématiques.

Toutes les recommandations faites par la Cour en 2011 et celles de la MIJA en 2013, pour autant que leur exécution dépendait de l’Ordre seul, ont été suivies d’effets.

Les délais de jugement des chambres disciplinaires de 1ère instance de l’Ordre des médecins (CDPI) ne sont pas plus longs que ceux observés dans les tribunaux administratifs. Ainsi, l’observation faite sur ce point par la Cour ne tient pas compte de ce que la loi de 2002, qui a donné au plaignant la qualité de partie, ce qui ne peut qu’allonger la durée de la procédure d’instruction, n’a pas modifié le délai de six mois apparu dès la création de l’Ordre.

L’appréciation portée par la Cour sur l’instruction menée par les chambres, après avoir consulté des dossiers pourtant couverts par le secret de l’instruction, qui sort au demeurant de sa compétence est fondée sur des constats incomplets et des postulats erronés. D’une part, les décisions rendues ne mentionnent pas la totalité des mesures d’instruction accomplies et, d’autre part, les juridictions disciplinaires sont des juridictions administratives devant lesquelles la procédure n’est pas inquisitoire. Les faits sanctionnés doivent ressortir du dossier et les mesures d’instruction « en routine » dont la Cour déplore l’absence, seraient irrégulières et de nature à entraîner l’annulation des décisions rendues sur leur fondement.

Le taux d’annulation des décisions rendues par les chambres disciplinaires de 1ère instance de l’Ordre des médecins (CDPI) n’a rien d’excessif : plus de 80 % des décisions rendues chaque année en première instance deviennent définitives. Le caractère suspensif de l’appel incite les praticiens sanctionnés à faire presque systématiquement appel, ce qui explique un taux d’appel plus élevé que celui qu’on observe devant les juridictions administratives de droit commun.

Le principe selon lequel « l’appel ne peut préjudicier à l’appelant » ne peut raisonnablement être remis en cause. La suggestion faite par la Cour d’un appel systématique des conseils départementaux est particulièrement choquante.

S’agissant des principes d’indépendance et d’impartialité, auxquels les chambres disciplinaires sont particulièrement attachées, comme le démontre chaque année le rapport d’activité de la juridiction ordinale, la Cour met gravement en doute leur respect à partir de faits regrettables mais isolés (un seul manquement avéré à l’impartialité a conduit la juridiction à sanctionner un assesseur) et présentés de façon biaisée, laissant ainsi entendre que leur méconnaissance est généralisée.

L’affirmation selon laquelle il n’y aurait pas de corrélation entre les manquements retenus et les sanctions prononcées traduit encore une fois une méconnaissance inquiétante par la Cour de la spécificité du droit disciplinaire et du caractère particulier de chaque dossier. La sanction varie en fonction du nombre de griefs retenus, un ou plusieurs, de l’éventuelle récidive, du comportement d’ensemble du médecin, des circonstances de l’affaire, de l’attitude du plaignant...
La Cour, en sortant de son champ de compétences, porte sur la juridiction ordinale une appréciation particulièrement hasardeuse et inacceptable qui traduit une méconnaissance inquiétante de cette juridiction.



1- L’Ordre note, par ailleurs, n’avoir été destinataire d’aucune explication de la part de la Cour des Comptes après la fuite dans la presse d’une version du pré-rapport, le 27 février 2019, alors que ce document n’avait jamais été porté à la connaissance de l’Ordre.




 

Ma santé 2022 : Quel hôpital demain ?

Temps de lecture : 1 mn
Débat de l'ordre des médecins sur l'hôpital
Médecins, directeurs d'hôpitaux publics et privés, responsables syndicaux et politiques ont échangé sur l'hôpital lors d'un débat de l'Ordre.
Chaque participant a apporté un éclairage sur ce sujet d'actualité et, plus largement sur notre système de santé.

Les points essentiels de cette rencontre :
 
  • Notre système de santé est en crise fonctionnelle, identitaire, idéologique,et l’hôpital est une illustration de cette crise.
  • La nouvelle loi santé témoigne de la prise en compte par le gouvernement de cette crise et des réformes nécessaires. Des mesures concrètes seront rapidement mises en place par ordonnance.
  • L’attractivité de l’hôpital pourles médecins pose question. En cause : une gouvernance trop éloignée des soignants, un manque de reconnaissance qui se traduit notamment par des rémunérations inadéquates et un manque de moyens sur la formation continue.
  • Améliorer l’articulation ville-hôpital, mieux intégrer l’hospitalisation privée, mettre en place des actions de proximité, notamment en lien avec le médico-social, et briser les silos pour que tous les acteurs travaillent ensemble : telles sont les pistes pour alléger l’afflux de patients à l’hôpital et assurer une meilleure organisation des soins.

Lire le compte rendu 

Médecins n°64

Temps de lecture : 0 mn
Bulletin de l'Ordre des médecins n°64
Au sommaire : "VIH : consolider la baisse des contaminations" ; Violences conjugales, agir peut tout changer ; Reportage à la maison des femmes...

Newsletter de novembre 2019

Temps de lecture : 7 mn
Newsletter de l'Ordre national des médecins de novembre 2019
Au sommaire du numéro : Plan d'urgence pour l'hôpital ; Fiche pratique sur le refus de soins ; Vidéo du Dr Bouet sur la relation médecin-patient.

À la une

Face à la mobilisation, un plan d’urgence pour l’hôpital en "surveillance continue"


Jeudi 14 novembre, des milliers de médecins, d’étudiants, d’infirmiers et d’aides-soignants ont manifesté partout en France pour dénoncer la situation dans les hôpitaux publics et réclamer davantage de moyens. L’appel à la manifestation, lancé un mois auparavant par le groupement Inter-Hôpitaux, a été largement suivi. Les revendications des personnels soignants se lisaient sur les pancartes : hausse des effectifs, augmentation des salaires, fin des suppressions de lits... Des demandes répétées depuis des mois, même des années par les hospitaliers, en prise avec une crise profonde.

Face à l’importante mobilisation, le président de la République Emmanuel Macron a réagi le jour même en promettant des « décisions fortes » pour les hôpitaux. « Cette situation (…) est le résultat d’années et d’années de mise sous tension qui ont fait peser sur l’hôpital l’essentiel de l’effort de maîtrise de dépenses de santé », a affirmé le chef de l’État. « Nous devons investir et assumer d’investir plus fortement que nous avions envisagé de le faire ».

Le Premier Ministre Édouard Philippe a présenté les modalités du « plan d’urgence » mercredi 20 novembre, à l’issue du conseil des ministres. Un engagement pour l’hôpital à horizon 2022, qui se décline en trois axes :
  • Renforcer l’attractivité des métiers et fidéliser les soignants
  • Lever les blocages de l’hôpital public
  • Réinvestir dans l’hôpital en lui donnant des moyens nouveaux et de la visibilité dans le temps.
Parmi les principales mesures : une réforme du statut des praticiens hospitaliers, la reprise de 10 milliards d’euros de dette hospitalière, 1,5 milliard d’euros sur trois ans en plus pour l’hôpital et des primes pour les soignants. L’ensemble du plan d’urgence est à consulter ici.

Cela fait des années que l’Ordre des médecins alerte les pouvoirs publics sans relâche sur la fragilité de notre système de santé. Il comprend et partage le désarroi des médecins et des professionnels de santé qui œuvrent au quotidien au service de nos concitoyens. Il est nécessaire que ce plan d’urgence, ainsi que la mise en œuvre de la réforme « Ma Santé 2022 » répondent de manière effective aux défis actuels. Pour qu’enfin, tous les acteurs de la santé puissent garantir l’accès aux soins des Français.
Lire notre communiqué. 

Le chiffre du mois

219 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel partenaire, dans l’année écoulée.
Le gouvernement annoncera les mesures retenues à l’issue du Grenelle des violences conjugales le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
En savoir + 

Actus

Annonces du gouvernement sur l’immigration : le Cnom inquiet

Début novembre, le gouvernement a instauré un délai de carence de trois mois pour les demandeurs d’asile, pour accéder à la protection universelle maladie (PUMa).
Jusqu’ici, ils y avaient droit dès dépôt de leur demande. Immédiatement, l’Ordre a tenu à alerter les pouvoirs publics sur les risques d’une telle décision en matière de santé individuelle pour cette population, mais aussi en matière de santé publique à l’échelle nationale.
Cette annonce interroge également le principe de solidarité qui est le fondement même de notre pays et de notre système de santé. Quelles solutions seront proposées aux demandeurs d’asile pour se soigner durant ces trois mois ? Les médecins seront-ils contraints, demain, de refuser de soigner cette population ?
Le Cnom demande au gouvernement une clarification sur les conséquences à venir dans l’exercice professionnel des médecins, et pour la sécurité sanitaire de toute personne vivant sur notre territoire.
Lire notre communiqué 

Entraide confraternelle : le numéro vert

Créé par l’Ordre des médecins, le 0800 288 038 est un numéro unique d’écoute et d’assistance confraternelle, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les médecins et les internes rencontrant des difficultés financières, administratives, juridiques ou de tout ordre peuvent le joindre, de manière gratuite et anonyme. Ils seront orientés par un psychologue clinicien ou un interlocuteur spécifiquement formé vers l’organisme adéquat : conseil départemental de l’Ordre des médecins, association d’entraide, service Entraide de Cnom, établissement de soins ou toute autre structure utile.
En savoir + 

Les diplômes des futurs assistants médicaux précisés

Les détenteurs des diplômes d’État d’infirmier (DEI), d’aide-soignant (DEAS), d’auxiliaire de puériculture (DEAP) ainsi que du certificat de qualification professionnelle (CQP) d’assistant médical sont autorisés à exercer auprès d’un médecin exerçant en ville, à titre libéral ou à titre salarié en centre de santé, la fonction d’assistant médical. L’arrêté, paru au Journal officiel du 13 novembre, précise que les assistants médicaux non détenteurs du CQP devront suivre une formation d’adaptation à l’emploi dans le champ de l’organisation et de la gestion administrative d’un cabinet médical, dans un délai de trois ans après leur prise de fonction.
Pour plus d’informations sur les assistants médicaux, retrouvez une double-page décryptage dans le bulletin de l’Ordre daté de novembre-décembre.
 

À découvrir

Une fiche pratique sur le refus de soin

 



Une nouvelle fiche pratique sur le refus de soin est disponible sur le site internet du Cnom. Elle détaille les articles 7 et 47 du code de déontologie médicale et explicite les situations particulières permettant à un médecin de refuser ses soins.
En aucun cas le droit pour un médecin de refuser ses soins ne peut justifier un refus de prise en charge pour un motif discriminatoire.

 

Agenda

  • 25 novembre
    Clôture du Grenelle
Le Cnom sera représenté par le Dr Marie-Pierre Glaviano-Ceccaldi, vice-présidente, le lundi 25 novembre, à l’occasion de la clôture du Grenelle des violences conjugales. Le gouvernement présentera une série de mesures issues des groupes de travail et des Grenelles locaux.
 
  • 29 novembre
    Colloque sur la e-reputation
Le Pr Stéphane Oustric, délégué général aux données de santé et au numérique au Cnom participera à un colloque organisé par le Conseil national des barreaux sur la e-réputation, le vendredi 29 novembre.
 

En images

Le Dr Patrick Bouet, président du Cnom, s’exprime en vidéo à l’occasion de la sortie du nouveau webzine du Cnom : « L’empathie au service de la relation patient-médecin ». Il y livre sa vision de la relation patient-médecin, les fondements sur lesquels elle se construit, évoque des pistes pour l’améliorer. Disponible début décembre sur le site internet du Cnom, ce nouveau webzine tente de redessiner les contours d’une relation parfois complexe mais essentielle, qui se construit dans le temps, à deux, et est déterminante pour la guérison.
 
 

En veille

Signaler les cas de pneumopathie chez les vapoteurs

Un dispositif de signalement des cas de pneumopathie sévère chez les utilisateurs des dispositifs de vapotage (cigarette électronique, vaporisateurs) a été mis en place en France, par les pouvoirs publics. Les médecins peuvent signaler un cas sur le portail des signalements du ministère de la Santé, dans la rubrique « Effet sanitaire indésirable suspecté d’être lié à des produits de consommation » sous l’intitulé « vapotage & pneumopathie ». Ce dispositif d’enquête fait suite à l’alerte sanitaire en cours aux États-Unis. Au 1er octobre, 1080 cas de pneumopathies sévères, dont 18 décès ont été rapportés. Il n’a pas été détecté d’épidémie à ce jour en France, mais la surveillance est renforcée.
 

Bronchiolite aigüe du nourrisson : nouvelles recommandations de la HAS

En partenariat avec le Conseil National Professionnel de Pédiatrie (CNPP), la Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommandations concernant la prise en charge de la bronchiolite aigüe du nourrisson. Elle repose avant tout sur un lavage de nez régulier et la surveillance des signes d’aggravation de l’état du nourrisson. Les traitements médicamenteux ou kinésithérapiques ne sont pas recommandés, n’ayant pas fait preuve d’efficacité. Chaque hiver, en France, 30% des enfants de moins de 2 ans sont touchés par cette maladie.


 

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