Médecins n°98

L'édito du Président
La feuille de route du mandat 2025-2028
Les actualités
International
Le point sur : quelle activité pour les médecins généralistes ?
Les élections du Cnom - le trombinoscope
S'inscrire facilement en ligne au Tableau de l'Ordre
Recommandations vaccinales : les nouveautés 2025
Relations médecins-industrie : le rapport d'évaluation 2023-2024
Quel rôle pour le patient partenaire ?
Elections :
- Appel à candidature pour l'élection de la chambre disciplinaire nationale
- Résultats des élections des chambres disciplinaires de première instance
Réintégration anticipée des étudiants formés à l'étranger

La CDD, l’ANEMF, et le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) tiennent à marquer leur désapprobation à l’égard d’une mesure qui serait :
- Injuste et inéquitable car les étudiants concernés étaient, soit en situation d’échec dans le processus d’accès aux études de médecine (PASS/LAS), soit voulaient se soustraire à ce parcours auquel sont soumis les autres étudiants. Cette modalité, dont on sait les coûts directs (frais d’inscription universitaires) et indirects (voyage, logement) très élevés, constitue un contournement que seuls les étudiants les plus fortunés peuvent se permettre.
- Redondante et à nouveau injuste puisque cette possibilité réglementaire existe, d’ores et déjà, lors des épreuves du concours national en fin de sixième année de médecine (EN). Notons que le retour « anticipé » en quatrième année de médecine, proposé par le ministère, aboutirait à la réintégration d’étudiants de niveaux très variables voire insuffisants selon les universités d’origine, comme en attestent les résultats médiocres obtenus à l’EN de 2024 : 83 % d’échecs pour les étudiants issus d’universités européennes vs 3 % pour les étudiants faisant leur cursus en France.
- Inefficace et, là encore, injuste car l’admission de ces étudiants qui « contournent » les parcours classiques surchargerait brutalement nos universités et aurait indiscutablement une répercussion sur les places offertes aux étudiants ayant suivi leur cursus en France. En effet, la suppression du numerus apertus n’est pas une « baguette magique » pour augmenter mécaniquement nos capacités d’accueil et d’encadrement des étudiants déjà en saturation, sachant que près de 12 000 étudiants accéderont à l’internat en 2026. Dès lors, chaque place offerte à un étudiant dans le cadre d’un retour précoce se fera aux dépens d’une place offerte dans le cursus normal. Ainsi, les mesures proposées par le Ministre risquent, à terme, d’amplifier les tentatives du contournement de nos universités en diminuant le nombre de places disponibles en 2ème année de formation. Enfin, le retour de ces étudiants en 4ème année de médecine n’aura d’impact sur le nombre de professionnels en exercice que, au plus tôt, dans 7 ans (durées de l’externat plus de l’internat) ce qui ne résout en rien le problème de l’accès aux soins qui est un problème immédiat.
Pour conclure, il est regrettable que sous prétexte d’une mesure prétendument « simplificatrice », le Ministère prenne le risque d’altérer la qualité de la formation médicale en surchargeant nos Facultés de Médecine avec une proposition injuste, inéquitable, et inefficace pour résoudre le problème des déserts médicaux.
Communiqué commun du 16 juillet 2025 signé par :
- Pr Isabelle Laffont, Présidente de la Conférence Nationale des Doyennes et Doyens des facultés de médecine.
- Pr. Stéphane Oustric, Président du Conseil national de l’Ordre des médecins
- Marion Da Ros Poli, Présidente de l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France.
Newsletter de juillet 2025

À la une
Le Pr Stéphane Oustric élu président du Cnom
Au mois de juin 2025, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a été renouvelé de moitié et le Pr Stéphane Oustric a été élu à sa tête, avec un tout nouveau Bureau.
Le mois de juin a été synonyme d’élections au Cnom. Le 19 juin, les 58 conseillers nationaux ont été renouvelés de moitié. Une semaine plus tard, le 25 juin, l’ensemble du Conseil national, rassemblé en session, a élu le Pr Stéphane Oustric à la présidence de l’institution, pour un mandat de 3 ans.
Médecin généraliste à Toulouse depuis 31 ans, le Pr Oustric a occupé des fonctions ordinales à tous les échelons de l’Ordre : élu en 1998, il a présidé le Conseil départemental de l’Ordre des médecins de Haute-Garonne pendant 7 ans et le Conseil régional pendant 2 ans. Au Cnom, il était délégué général aux données de santé et au numérique depuis 6 ans.
Son ambition, pour ce mandat, est celle d’un Ordre fédérateur, fort, protecteur, uni et toujours à l’écoute, lucide quant aux nombreux défis éthiques, sociétaux et de réorganisation du système de santé à affronter. Un Ordre à la hauteur des enjeux multiples à venir.
3 axes programmatiques majeurs sont portés :
- Anticiper la place du médecin dans un système de santé actuel et à venir, soumis à rude épreuve, en rappelant l’attachement de l’Ordre à l’accès aux soins et au parcours de soins coordonné par le médecin en tout point du territoire hexagonal, insulaire et ultra-marin.
- Poursuivre la mobilisation générale pour une TOLÉRANCE ZERO vis-à-vis de toutes les violences : contre les médecins mais aussi surtout celles commises par les médecins, avec une démarche participative et coconstruite notamment avec des associations de victimes et des patients.
- Optimiser la modernisation de l’institution ordinale engagée depuis 3 ans en privilégiant la proximité avec les médecins dans chacun des territoires par l’action des conseils départementaux et régionaux.
et l’intégralité du communiqué de presse.
Le chiffre
12 conseillers nationaux sont élus pour la première fois, à la suite du renouvellement par moitié du Cnom, le 19 juin 2025. Le Cnom est constitué de 58 membres élus par les membres titulaires des conseils départementaux, auxquels s’ajoutent un membre désigné par l’Académie de médecine et un conseiller nommé par le garde des Sceaux.
En image
Notre reportage dans une unité psychiatrique hors les murs pour les 15-20 ans
À Nantes, une équipe de psychiatrie pluridisciplinaire du CHU se déplace au domicile des adolescents et jeunes adultes en grande souffrance mentale. Créée en mars 2023, EquipaJe apporte une réponse rapide aux situations d’urgence.
Découvrez notre reportage en vidéo
À découvrir
Relations médecins-industrie : le rapport d’évaluation 2023-2024
Chargé d’une mission de service public en lien avec le dispositif « Encadrement des avantages », le Cnom contrôle les avantages procurés à des médecins par les entreprises du médicament et celles du dispositif médical. Après quatre années de mise en application du dispositif, la commission Relations médecins-industrie du Cnom publie son
Assemblée générale de l'Ordre

Ce 27 juin, l’Assemblée générale des plus de 420 présidents, secrétaires généraux et trésoriers des conseils départementaux, régionaux et nationaux de l’Ordre des médecins, s’est tenue à Paris dans un moment charnière, tant pour l’institution que pour le système de santé.
Quelques jours après du Conseil national de l’Ordre des médecins, le Pr Stéphane Oustric a adressé à la communauté médicale un message de responsabilité, de projection et d’unité. Face aux tensions durables qui traversent l’organisation des soins, il a esquissé les fondements d’un nouveau cycle ordinal, structuré autour d’une exigence simple : préparer, dès aujourd’hui, la médecine de 2040 en renforçant la proximité avec les médecins dans chacun des territoires.
Les travaux de l’Assemblée ont croisé l’urgence et le temps long. Urgence d’abord, avec l’examen des propositions de loi sur les soins palliatifs et l’aide à mourir.Temps long ensuite, avec une série d’interventions consacrées aux dynamiques structurelles qui redessinent les contours de l’exercice médical : démographie, interprofessionnalité, reconnaissance des praticiens à diplôme étranger, transformations de la certification et des services de permanence. Autant de sujets abordés dans une perspective prospective, au service d’une médecine qui soigne, qui protège et qui fait société, sur tous les territoires.
Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, a rejoint l’Assemblée dans l’après-midi, signal fort d’un dialogue renouvelé entre l’Ordre et les pouvoirs publics. L’institution ordinale a donc réaffirmé sa posture : garante d’une éthique médicale partagée, partenaire lucide mais engagé, et force de proposition dans la conduite des politiques de santé.
Le Pr Stéphane Oustric élu Président du Cnom

Dans un contexte marqué par les transformations profondes du système de santé, le Président Stéphane OUSTRIC affirme avec force sa volonté de rassembler et d’unir l’ensemble de l’institution ordinale et des médecins de tous les exercices et de tous les territoires. Cette unité est indispensable pour entretenir un dialogue fécond et constructif avec les partenaires sociaux, les acteurs institutionnels et politiques, l’ensemble des parties prenantes du soin et les associations de patients, dans l’intérêt de ces derniers et de la profession. . Le Conseil national de l’Ordre des médecins est par ailleurs très attaché au port de valeurs éthiques et déontologiques fortes au sein des institutions européennes et mondiales .
3 axes programmatiques majeurs sont portés :
- Anticiper la place du médecin dans un système de santé actuel et à venir, soumis à rude épreuve, en rappelant l’attachement de l’Ordre à l’accès aux soins et au parcours de soins coordonné par le médecin en tout point du territoire hexagonal , insulaire et ultra-marin.
- Poursuivre la mobilisation générale pour une TOLERANCE ZERO vis-à-vis de toutes les violences : contre les médecins mais aussi surtout celles commises par les médecins, avec une démarche participative et coconstruite notamment avec des associations de victimes et des patients.
- Optimiser la modernisation de l’institution ordinale engagée depuis 3 ans en privilégiant la proximité avec les médecins dans chacun des territoires par l’action des conseils départementaux et régionaux.
Nous saurons être à la fois un moteur engagé, un rempart inébranlable, une force de proposition, une voix respectée et surtout fédératrice.
Biographie du Pr Stéphane Oustric :
Médecin généraliste spécialiste, le Pr. Oustric exerce depuis 31 ans à Toulouse. Conseiller ordinal depuis 1998, il a présidé le conseil départemental de l’Ordre des médecins de Haute-Garonne pendant 7 ans et le conseil régional pendant 2 ans. Il est Professeur des Universités depuis 2009, à l’Université de Toulouse. Le Pr. Oustric a notamment été élu Délégué général aux données de santé et au numérique du Cnom.
Composition du nouveau Bureau :
Président : Pr Stéphane OUSTRIC
Secrétaire général : Dr Jean-François DELAHAYE
Trésorier : Dr Françoise LE MAGADOUX
Vice-président(e)s :
- Dr Sophie DESMEDT-VELASTEGUI
- Dr Lucie JOUSSE
- Dr Jean-Marcel MOURGUES
- Dr Didier SPINDLER
Section Ethique et déontologie : Dr Christine LOUIS-VAHDAT
Section Exercice professionnel : Dr René-Pierre LABARRIERE
Section Formation et compétences médicales : Dr Elisabeth GORMAND
Section Santé publique : Dr Hélène HARMAND-ICHER
Délégué général aux affaires européennes et internationales : Dr Philippe CATHALA
Déléguée générale aux relations internes : Dr Catherine GUINTOLI-CENTURI
Délégué général aux données de santé et au numérique : Dr Jean CANARELLI
Secrétaires généraux adjoints :
- Dr Philippe DOMBLIDES
- Dr Christophe TAFANI
- Dr Patrick THERON
Webzine#23 : l'accès aux médicaments

Inscription au Tableau : un nouveau service en ligne

Autre avantage : les futurs médecins pourront suivre l'avancée de leur dossier dans leur espace médecin sur le site du Conseil de l’Ordre des médecins.
Plusieurs semaines étant nécessaires au processus de validation de l’inscription, il est donc important que les étudiantes et étudiants anticipent leur démarche, et puissent ainsi exercer au plus tôt dès la fin de leurs études.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins s’attache à toujours mieux accompagner les professionnels et à répondre plus efficacement à leurs besoins en tenant compte de la réalité de leur quotidien.
L'accès aux médicaments

Newsletter de juin 2025

À la une
Notre rapport d’activité 2024 est sorti !
L’Ordre des médecins dresse le bilan de son année 2024 dans son intitulé « Protéger, organiser, anticiper : l’Ordre face aux défis de demain ».Le rapport d’activité présente toutes les actions menées par l’Institution l’année passée au travers de ses sections et commissions. Les 5 propositions de l'Ordre pour libérer l'exercice des médecins, les pratiques de soins non conventionnelles, le patient partenaire, la financiarisation de la médecine, la télémédecine, les violences sexistes et sexuelles, et bien d’autres encore… Tous les chantiers menés en 2024 par l’Ordre sont passés en revue, et expliqués par les élus qui les portent. Le compte-rendu des services est également publié, ainsi que le bilan financier de l’année 2023.
« Notre priorité a été de consolider l’Ordre dans son rôle de repère, de régulateur et de partenaire, au plus près du terrain », expose le Dr François Arnault, président du Cnom dans son éditorial. « L’année 2024 marque la fin d’une mandature et l’aboutissement de trois années d’engagement collectif au service de la profession et des patients. C’est avec fierté que je mesure le chemin parcouru par notre Institution, grâce à l’implication de tous ses échelons - départementaux, régionaux et national - dans un esprit de cohésion et d’efficacité », conclut le président, qui quittera ses fonctions à la fin du mois de juin.
Le chiffre
Les actus
Notre communiqué sur la soumission chimique
Face à l’ampleur du phénomène de la soumission chimique, le la nécessité d’une prise en charge médicale des victimes. En octobre, en ce sens. Cette démarche a conduit à une avancée législative significative : l’article 68 de la loi de financement de la sécurité sociale permet, à titre expérimental et pour une durée de trois ans, le remboursement par l’Assurance maladie des tests et analyses toxicologiques en cas de suspicion de soumission chimique, indépendamment de toute procédure judiciaire. Le Cnom rappelle aujourd’hui que ces analyses ne peuvent être prescrites que dans le cadre d’une consultation médicale, et estime que la proposition d’un protocole d’exception se passant de prescription médicale, censée garantir la permanence des soins, ne permet pas d’assurer un cadre sécurisé pour les victimes potentielles.
Quel rôle pour le patient partenaire ?
Le patient partenaire est un acteur de plus en plus présent dans le système de santé, au rôle indéniable, qu’il est important de faire connaître au médecin. En raison de son vécu personnel avec une maladie, qu’elle soit chronique ou en rémission, le patient partenaire acquiert des connaissances fines aussi bien sur sa pathologie que sur les répercussions sur son quotidien (traitements, parcours de soins, remboursements et restes à charge...). Cette expérience et ces connaissances peuvent bénéficier à d’autres : professionnels, patients ou décideurs. La Commission des relations avec les associations de patients et d’usagers (CORAP) du Cnom a élaboré un «Un dossier complet sur les cancers précoces
Dans le numéro de juin de Médecins, le bulletin de l’Ordre, est consacré à l’augmentation du nombre de cancers chez les jeunes. Les cas de cancers précoces du cerveau, du sein, du rein ou encore colorectal augmentent inexorablement depuis ces vingt dernières années en France. Un vrai signal d’alarme, tant les chiffres ne fléchissent pas et que les spécialistes peinent à comprendre le phénomène. Si la prudence reste de mise, ces tendances à la hausse appellent à renforcer la prévention, la recherche et les politiques de santé publique pour améliorer la prise en charge de ces jeunes patients. Dans ce dossier de 7 pages, des intervenants issus de l’Institut national du cancer, de l’Institut Gustave-Roussy, de l’Institut du cancer de Montpellier, de l’Institut du sein Bélise de Béziers et de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) apportent leur éclairage sur ce sujet qui suscite une inquiétude grandissante dans la communauté médicale.En image
Notre nouveau webzine sur les médicaments
Pénuries, relocalisation de la production, innovations thérapeutiques, prix des traitements… L’accès aux médicaments est au cœur de nombreux débats. Ces questions touchent autant à l’approvisionnement qu’à des choix économiques et sociétaux majeurs. propose d’éclairer ces problématiques pour mieux comprendre leurs enjeux en santé publique.
À découvrir
S’inscrire en ligne au tableau de l’Ordre
L’inscription à l’Ordre, obligatoire pour exercer la profession, peut prendre plusieurs semaines. Futurs jeunes médecins, qui terminez votre cursus en France, anticipez votre demande d’inscription dès le début de votre dernier semestre, grâce à une démarche simple, en ligne, en trois étapes :
- Demandez votre inscription auprès du Conseil de l’Ordre du département dans lequel vous souhaitez exercer en vous connectant sur : monespace.medecin.fr
- Scannez vos pièces administratives pour les déposer au plus tôt dans votre dossier d’inscription.
- Transmettez vos diplômes manquants dès leur obtention.
Le rapport d'activité 2024

L'Ordre c'est quoi ?
Un Ordre prospectif :
- Débats de l'Ordre : repenser le système de santé de demain ;
- Le congrès 2024 pour échanger sur la relation médecin-patient ;
- Ethique et déontologie : garantir les règles face aux évolutions ;
- Le patient partenaire ;
- La prise en charge des patients transidentitaires ;
- La télémédecine ;
- La financiarisation de la médecine ;
- Les certificats médicaux ;
- Le handicap ;
- La sécurité routière ;
- Les pratiques de soins non conventionnelles ;
- Les 5 propositions de l'Ordre pour libérer l'exercice des médecins ;
- La médecine esthétique ;
- Le DPC ;
- Les JO Paris 2024 ;
- La fin de carrière ;
- Les violences sexistes et sexuelles ;
- Améliorer la protection des médecins pour encourager les signalements ;
- Contentieux, inscription er réhabilitation ;
- L'intelligence artificielle et santé ;
- La cybercriminalité en santé ;
- La cellule lanceurs d'alerte ;
- Les actions à l'international ;
- Les relations médecin-industrie ;
- L'entraide ordinale ;
- Les juridictions ;
- La commission nationale des plaintes ;
- La démographie médicale ;
- L'Observatoire de la sécurité ;
- La permanence des soins ambulatoires ;
Une année dans les services