Au service des médecins dans l’intérêt des patients

Violences faites aux femmes

Temps de lecture : 1 mn
Contre les violences faites aux femmes
Contre les violences faites aux femmes, le Conseil national de l'Ordre des médecins réitère son soutien aux victimes
En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Conseil national de l’Ordre des médecins tient à réaffirmer avec force son engagement et son soutien indéfectible à toutes les femmes victimes de ces violences, qu’elles soient patientes, consœurs, ou collègues.

Ces violences faites aux femmes sont nombreuses. Violences physiques, psychologiques, économiques, sexistes, ou encore sexuelles ; toutes constituent une atteinte inacceptable à la dignité humaine. Lutter contre ce fléau est une responsabilité collective. 

Les médecins occupent une position clé dans cette lutte. Ils sont souvent parmi les premiers à entendre les récits de ces violences, à en constater leurs conséquences. Leur rôle est multiple : écouter avec empathie, identifier avec discernement, accompagner avec humanité et orienter avec compétence.

Patientes, consoeurs, collègues, nous voulons vous dire que vous n’êtes pas seules. 

Cependant, cette lutte ne peut se mener efficacement sans une action politique et sociétale renforcée. Nous appelons les pouvoirs publics à intensifier les moyens humains, matériels et financiers alloués à la prévention, la détection et la prise en charge des violences faites aux femmes.

Le Conseil national de l’Ordre des médecins continuera de soutenir et d'accompagner toutes les initiatives visant à protéger les femmes et à garantir leur sécurité, leur santé et leur dignité.

Enquête sur les violences sexistes et sexuelles (VSS)

Temps de lecture : 3 mn
Violences sexistes et sexuelles en milieu médical
Enquête de l'Ordre des médecins sur les VSS en milieu médical : 1 femme sur 2 déclare en avoir été victime dans son parcours étudiant ou professionnel
Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) a mené une vaste enquête sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans le milieu médical. Celle-ci révèle une réalité préoccupante. Le CNOM salue l’engagement des médecins (21 040 médecins répondants) qui ont participé à cette précieuse enquête, permettant de mettre en lumière des faits souvent passés sous silence.

Avant toute chose, l’Ordre souhaite exprimer sa solidarité et son soutien aux victimes, et rappeler la politique de tolérance zéro qui l’anime.

Les résultats sont très inquiétants. L’enquête révèle que ces violences sexistes et sexuelles existent dès les études et tout au long de la carrière professionnelle. Les chiffres sont sans équivoque :
  •  65 % des médecins actifs déclarent avoir eu connaissance de VSS dans le monde médical
  •  29 % des médecins actifs déclarent avoir été victimes, en majorité lors de leur parcours étudiant, mais avec une prépondérance très forte de femmes victimes, 54% contre 5 % d’hommes
  • Parmi ces 54% de femmes victimes de VSS, 49 % d’outrages sexistes et sexuels, 18 % de harcèlement sexuel, 9 % d’agressions sexuelles et 2 % de viols.
Ces violences proviennent, dans une proportion significative, de médecins inscrits à l’Ordre :
  •  26 % des médecins déclarent avoir subi des VSS perpétrées par un autre médecin.
  • Les femmes sont les plus touchées : 49 % des femmes médecins actives contre 3 % des hommes.
Des lacunes dans la connaissance des ressources et des sanctions

L’enquête révèle également des lacunes importantes dans la connaissance des aides disponibles et des sanctions pénales associées à ces infractions. Seuls 28 % des médecins déclarent savoir quelles aides sont accessibles aux victimes. Trois médecins sur quatre déclarent avoir besoin de davantage d’informations. Si les sanctions concernant le viol sont relativement connues, celles liées aux autres VSS restent majoritairement mal maîtrisées.

Des freins persistants au signalement

Malgré la gravité des faits, les signalements restent rares. L'enquête met en évidence des obstacles majeurs au signalement des violences :
  • Auprès des supérieurs hiérarchiques : il existe des obstacles tels que la peur de ne pas être cru, les conséquences sur la carrière ou encore la honte.
  • Auprès des institutions ordinales : il existe une ignorance des démarches à suivre, une méfiance ou encore une perception d’inefficacité de l’Ordre.
Les victimes peinent à être reconnues : seules 3 % des victimes ont connaissance que l’Ordre a été informé de ces violences.

Par ailleurs, 2 médecins sur 3 estiment qu’il existe des discriminations professionnelles à l’égard des victimes et 15% des répondants ont eu connaissance de discriminations à l’encontre des dénonciateurs. 

Une politique de tolérance zéro à l’égard des VSS

Face à cette situation, 62 % des médecins souhaitent qu’une enquête plus large soit menée sur les discriminations professionnelles dans le monde médical.

Il est essentiel de renforcer la formation et l’information sur ces enjeux dans le monde médical, de promouvoir des mécanismes de signalement fiables et accessibles, et de garantir un soutien concret aux victimes. 

Nous appelons l’ensemble des acteurs du monde médical et institutionnel à s’unir et travailler de concert afin de briser le silence, et faire du milieu médical un environnement de travail sûr pour toutes et tous.

Lire les principaux points de l'enqte
 

Médecins spécial secret médical

Temps de lecture : 1 mn
Médecins spécial secret médical
Le Conseil national publie un bulletin spécial : Le secret médical dans notre pratique quotidienne
Au sommaire de ce numéro

L'éditorial du président 
Le secret médical est confronté à de nombreux défis - Dr Anne-Marie Trarieux présidente de la section éthique et déontologie 
Secret médical et acteurs de la santé
Secret médical et société
Secret médical, police et justice
Secret médical et assurances
Secret médical et e-santé
Secret médical et idées reçues


 

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Congrès de l'Ordre national des médecins

Temps de lecture : 1 mn
congrès de l'Ordre des médecins
Discours inaugural du Dr Arnault, président du Cnom en présence de la Ministre de la Santé et de l'Accès aux soins, Mme Darrieussecq.
Madame la Ministre, et si vous me le permettez Chère Consœur, je vous suis très reconnaissant d’avoir accepté de présider le congrès 2024 de l’Ordre des médecins. Vous avez devant vous les présidents, les secrétaires généraux, les trésoriers des conseils départementaux,  régionaux  et interrégionaux,  de  nombreux  conseillers  ordinaux, les conseillers nationaux, c’est-à-dire tous les acteurs et les forces vives de notre Institution. Merci d’être avec nous ce matin Madame la Ministre, quelques semaines seulement après votre prise de fonction qui, nous le savons tous, se fait dans une période difficile avec d’emblée le débat budgétaire du PLFSS 2025 et l’accumulation de dossiers complexes et polémiques. Il en est ainsi notamment de l’enjeu sociétal et de santé publique, qui concerne l’accès aux soins et la sécurité des patients...

picture_as_pdfLire l'intégralité du discours 

Prise en charge des personnes transgenres

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Prise en charge des personnes transgenres - déontologie médicale
L’Ordre des médecins rappelle le devoir déontologique de prendre en charge les personnes transgenres sans discrimination
Le Conseil national de l’Ordre des médecins, qui accompagne les médecins dans l’intérêt des patients, souhaite rappeler l’un des principes fondamentaux de l’exercice médical : le médecin a l’obligation de prendre en charge toute personne sans discrimination.

Le médecin écoute, examine, conseille, soigne avec la même conscience toute personne. Il apporte son concours sans se départir d’une attitude correcte et attentive. Le médecin, par son devoir d’universalité des soins, doit veiller à ce que chaque patient soit soigné sans discrimination.

Le Cnom a un rôle central dans l’accompagnement des pratiques respectueuses des exigences inscrites dans le code de déontologie médicale.

L’Ordre des médecins réaffirme ainsi son engagement à lutter contre toute forme de discrimination dans l’accès aux soins. Il encourage tous les médecins à contribuer activement à la construction d’un système de santé véritablement inclusif et équitable, conformément aux valeurs fondamentales de la profession médicale.

Soumission chimique

Temps de lecture : 2 mn
Prise en charge des victimes potentielles de soumission chimique
Le Cnom alerte sur la nécessité d'une prise en charge rapide et gratuite des victimes potentielles de soumission chimique.


Le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) souhaite interpeller les pouvoirs publics sur la gravité et l'urgence de la question de la soumission chimique, un phénomène en recrudescence. Le Cnom appelle à une meilleure prise en charge des victimes, notamment en rendant accessibles et remboursables les tests et analyses permettant de détecter toutes substances pouvant altérer la conscience, dont les coûts peuvent atteindre 1000 euros et qui ne peuvent être réalisés que dans des  laboratoires de toxicologie experts.

La soumission chimique consiste à administrer à une personne, à son insu, une substance psychoactive pour altérer son comportement ou sa conscience, dans le cadre souvent d'une agression sexuelle ou d'un autre type de violence. Face à ce problème de santé publique, le Cnom rappelle que les médecins, souvent en première ligne pour recevoir et accompagner ces victimes, doivent être formés à identifier les signes de soumission chimique, mais surtout disposer des outils nécessaires pour en confirmer la présence.

Aujourd’hui, l’unique façon de voir ces tests remboursés est de déposer plainte. Or, les personnes victimes de soumission chimique le font peu, en partie en raison de l'amnésie qui peut survenir lors de l’administration. De nombreux facteurs compliquent considérablement la démarche de dépôt de plainte et rendent d'autant plus nécessaire une intervention de dépistage précoce et accessible à tous les patients, sans conditions de ressources. 

Le Cnom demande donc aux pouvoirs publics de prendre des mesures concrètes pour faciliter l'accès aux tests et analyses, en prenant en charge leur coût dans le cadre de l'Assurance maladie. Cette mesure permettrait d'encourager plus de victimes à se faire dépister rapidement, et ainsi de renforcer leur accès à la justice et aux soins appropriés.

Le Conseil national de l'Ordre des médecins réitère son engagement à travailler aux côtés des pouvoirs publics pour une meilleure protection des patients et demande une réponse urgente à cette problématique.

Newsletter d'octobre 2024

Temps de lecture : 5 mn
Newsletter du Cnom d'octobre 2024
Au sommaire : Résultats de l'observatoire de la sécurité des médecins ; Atlas de la démographie médicale ; Remise du stéthoscope aux étudiants...

À la une

En 2023, une hausse alarmante des violences envers les médecins


Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), en collaboration avec Ipsos, publie son Observatoire annuel de la sécurité des médecins pour 2023. Les résultats révèlent une augmentation de 27% des actes de violence envers les médecins. 

L'enquête, basée sur les déclarations d'incidents et d'agressions signalées aux conseils départementaux de l'Ordre, fait état de 1581 cas en 2023, contre 1244 en 2022. Les médecins généralistes sont les plus touchés, représentant 64% des déclarations. Les incidents vont des agressions verbales et menaces aux agressions physiques, en passant par les vols et le vandalisme. Un faible taux de signalement officiel est constaté : seuls 31% des médecins ayant signalé des violences à l'Ordre ont porté plainte, et 7% ont déposé une main courante.

Le Cnom rappelle son engagement dans la lutte contre ces violences. Il appelle les pouvoirs publics à renforcer la protection des soignants et encourage vivement les médecins à signaler tout incident à leur conseil départemental de l'Ordre. L’Ordre des médecins est en effet présent pour accompagner les médecins dans les démarches contre ces violences. Un dispositif d'écoute et d'accompagnement est mis à disposition via le service d'entraide de tous les conseils départementaux de l'Ordre des médecins. Face à cette situation alarmante, une action concertée de tous les acteurs du système de santé est nécessaire pour garantir la sécurité des médecins dans l'exercice de leur profession.

Pour lire l'intégralité du document, cliquez ici.  


Le chiffre

242 actes de violences envers les médecins ont été déclarés dans les Hauts-de-France en 2023 : c’est le territoire où les agressions sont plus nombreuses, selon l’enquête 2023 de l’Observatoire de la sécurité des médecins. Viennent ensuite les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nouvelle Aquitaine, avec respectivement 212 et 202 agressions recensées en 2023.



 

Les actus

Le Cnom publie l’Atlas de la démographie médicale

Un léger regain de la démographie médicale a été observé l’an dernier : c’est ce que nous apprend l’Atlas de la démographie médicale 2023, publié par le Cnom, alors que le système de santé continue d’être en difficulté dans ses aspects les plus essentiels, tels que l’accès et le parcours de soins. Le nombre de médecins en activité entre le 1er janvier 2023 et le 1er janvier 2024 a augmenté, certes modestement, mais de manière significative (+1,4 % soit 3272 médecins), tandis que ceux exerçant de manière régulière ont progressé de 0,8 % (-0,5% depuis 2010). Cette tendance devrait rester modérée avant de s'accélérer dans plusieurs années.
Pour plus de statistiques liées à la démographie médicale (âge, type d’exercice, territoires…), consultez l'Atlas de la démographie médicale au 1er janvier 2024, et le tome 2 de l’Atlas : Approche territoriale des spécialités médicales et chirurgicales.


Une convention commune pour le Cnom et APF France Handicap

Début octobre, le Cnom et l’association APF France Handicap ont signé un texte commun, visant à fédérer l’ensemble des acteurs autour de l’amélioration de l’accès à la santé des personnes handicapées. Les parties s’engagent à :
  • Favoriser la sensibilisation de l’ensemble des acteurs du soin aux handicaps et aux enjeux d’accès à la santé pour les personnes en situation de handicap ;
  • Continuer à promouvoir l’annuaire de l’accessibilité des cabinets médicaux et paramédicaux ;
  • Répondre aux difficultés des médecins face au manque de formation, de moyens et de prise en charge des personnes handicapées dans le cadre de leurs soins ;
  • Encourager et favoriser l’exercice des étudiants et des médecins en situation de handicap dès la formation initiale jusqu’à l’exercice médical.
Le 21 novembre, le Dr Claire Siret, présidente de la section Santé publique du Cnom interviendra dans le cadre d’une rencontre organisée par APF France Handicap, autour de l’accessibilité des cabinets médicaux et paramédicaux.


Grippe et Covid-19 : ouverture de la campagne de vaccination

La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière et contre la Covid-19 a débuté le 15 octobre 2024. Comme la saison précédente, les deux campagnes sont menées conjointement, afin de mieux prévenir et protéger les personnes à risque de formes graves. Pour connaître les personnes ciblées par la campagne de vaccination, vous pouvez vous référer au calendrier vaccinal 2024. La vaccination est également recommandée pour les professionnels de santé, des secteurs médicaux et sociaux, ainsi que pour l’entourage des personnes à risques.


En image

À Toulouse, la remise du stéthoscope aux étudiants

Sous les arches de l’amphithéâtre historique de la faculté de médecine de Toulouse, une nouvelle tradition s’est instaurée cette année : pour la première fois, les étudiants de deuxième année se sont vu remettre un stéthoscope, symbolisant leur entrée dans le corps médical. Découvrez cette initiative en images.
 


À découvrir

Notre guide : accompagnement à la fin de carrière du médecin


Le Cnom publie un guide dans lequel les médecins, quel que soit leur mode d'exercice, trouveront des informations utiles pour préparer leur retraite. Retrouvez, au sommaire :
•    Les différents régimes de retraite
•    Le médecin libéral
•    Le médecin hospitalier
•    Le médecin salarié
•    La retraite progressive
•    Après la retraite


Pour le consulter, cliquez ici.

 



Médecins n°93

Temps de lecture : 1 mn
Bulletin de l'Ordre des médecins n°93
Lire le bulletin de l'Ordre des médecins de septembre - octobre 2024

Au sommaire

L'éditorial du président
Présentation des comptes combinés
Les actualités
L'Ordre national des médecins en Belgique
Le point sur : " Enfin un frémissement de la démographie médicale"
Reportage : "Toulouse, l'Ordre accueille les futurs médecins"
Réflexions : "Lutte contre le VIH, où en sommes nous ?"
Dossier : "La santé au volant"
Mon exercice :
  • Une aide financière pour l'accessibilité des cabinets médicaux
  • Un règlement européen sur l'intelligence artificielle
  • Tout savoir sur la fin de carrière du médecin
  • Résultats des élections dans les CDOM
Portrait : Dr Maxime Valet

 




Voir la vidéo associée au reportage de la page 12 de ce numéro : Toulouse, l'Ordre accueille les futurs médecins
 
 

Observatoire de la sécurité des médecins 2023

Temps de lecture : 2 mn
Observatoire de la sécurité des médecins 2023
Observatoire de la sécurité des médecins 2023 : une hausse alarmante des violences
Le Conseil national de l’Ordre des médecins, en collaboration avec Ipsos, publie son Observatoire annuel de la sécurité des médecins. Les résultats de 2023 sont particulièrement préoccupants, révélant une augmentation de 27% des actes de violence envers les médecins. 

Cette tendance alarmante a été illustrée en septembre dernier par l'agression d'un médecin à Marseille. L'enquête, basée sur les déclarations d'incidents et d'agressions signalées aux conseils départementaux de l'Ordre, fait état de 1581 cas en 2023, contre 1244 en 2022.

Les médecins généralistes sont les plus touchés, représentant 64% des déclarations. Les incidents vont des agressions verbales et menaces aux agressions physiques, en passant par les vols et le vandalisme. Un faible taux de signalement officiel est constaté : seuls 31% des médecins ayant signalé des violences à l'Ordre ont porté plainte, et 7% ont déposé une main courante.

Le Conseil national de l'Ordre des médecins rappelle son engagement dans la lutte contre ces violences. Il appelle les pouvoirs publics à renforcer la protection des soignants et encourage vivement les médecins à signaler tout incident à leur conseil départemental de l'Ordre. L’Ordre des médecins est en effet présent pour accompagner les médecins dans les démarches contre ces violences. Un dispositif d'écoute et d'accompagnement est mis à disposition via le service d'entraide de tous les conseils départementaux de l'Ordre des médecins. Face à cette situation alarmante, une action concertée de tous les acteurs du système de santé est nécessaire pour garantir la sécurité des médecins dans l'exercice de leur profession.


Lire l'intégralité du document

Publication de l'atlas de la démographie médicale

Temps de lecture : 3 mn
Atlas de la démographie médicale 2023
Atlas de la démographie médicale 2023 : de légers progrès mais des défis persistants
 
Le Conseil national de l’Ordre des médecins publie son Atlas de la démographie médicale pour l’année 2023, alors que le système de santé continue d’être en difficulté dans ses aspects les plus essentiels, tels que l’accès et le parcours de soins.

Un léger regain de la démographie médicale au cours de l’année 2023

Le nombre de médecins en activité entre le 1er janvier 2023 et le 1er janvier 2024 a augmenté, certes modestement, mais de manière significative (+1,4 % soit 3272 médecins), tandis que ceux exerçant de manière régulière ont progressé de 0,8 % ( -0,5% depuis 2010).

Cette croissance s'accompagne d’un rajeunissement de la profession marquée par un âge moyen des médecins en exercice régulière désormais de 48,1 ans (contre 50,2 ans en 2010) et une part des moins de 40 ans de 48,2% (23% pour les plus de 60 ans).

De plus, la profession médicale se féminise : 51,8 % des médecins actifs réguliers sont des femmes, contre 40 % en 2010.

Si 2023 a marqué une légère augmentation du nombre de médecins (+ 1672 médecins en activité régulière), cette tendance devrait rester modérée avant de s'accélérer dans plusieurs années.

Un exercice caractérisé par une activité salariée de plus en plus attractive.

L’activité salariée apparaît de plus en plus attractive auprès des médecins en activité régulière. Effectivement, alors qu’en 2010, l’activité salariée représentait 41,9% des médecins en activité régulière, elle compte désormais pour 48,7% en 2024, détrônant ainsi l’activité libérale.

En  2024, alors que 42,7% des médecins en activité régulière âgés de 60 ans et plus sont salariés, cette proportion atteint 58,2% chez les moins de 40 ans.

L'aggravation des inégalités territoriales

Les départements hospitalo-universitaires voient leurs effectifs de médecins augmenter et rajeunir (à quelques exceptions près), tandis que les régions périphériques, où la population est plus âgée, subissent une diminution des effectifs médicaux et un vieillissement de leurs praticiens.

L'accès aux soins est depuis longtemps une priorité perçue comme essentielle, mais pour laquelle aucune réponse satisfaisante n’a encore été apportée. Ainsi, dans ce contexte, et face à la difficulté des acteurs du système de santé à produire une évaluation précise des besoins sanitaires et médico-sociaux, le Conseil national de l'Ordre des médecins réaffirme son engagement à proposer des solutions pour améliorer l'accès aux soins sur l’ensemble du territoire. La légère progression du nombre de médecins ne peut être en effet une solution crédible aux difficultés d’accès aux soins et des difficultés des parcours de soins pendant encore au moins toute la décennie restante des années 2020.



Consulter l'atlas de la démographie médicale au 1er janvier 2024

Consulter le tome 2 de l'atlas : Approche territoriale des spécialités médicales et chirurgicales

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