Environnement : les risques pour la santé
Quelques jours avant l’ouverture de la COP26, en novembre, 45 millions de professionnels de santé du monde entier adressaient une lettre ouverte aux dirigeants du monde entier. Ils y réclamaient que la santé soit au cœur de la lutte contre le changement climatique.
Il ne fait plus aucun doute que notre planète est en danger et que les conséquences sur notre santé sont probablement majeures.
Pollution de l’air, difficile accès à l’eau potable, destruction des écosystèmes, hausse des canicules et des catastrophes naturelles, augmentation des zoonoses…. Les risques liés à l’environnement sont nombreux et l’ampleur de leur impact sur la santé des hommes reste encore à déterminer.
Face à ces menaces, nous avons tous un rôle à jouer !
Nous, médecins devons être des acteurs de la prévention et de sensibilisation des citoyens. Les pouvoirs publics doivent également s’engager massivement, pour encourager la recherche et adapter notre système de santé à ces enjeux qui nous concernent tous.
Pr. Stéphane OUSTRIC
Conseiller national
est une publication thématique semestrielle qui approfondit une problématique en croisant les regards de nombreux intervenants
FAQ DPC - Certification périodique
1- Différence entre DPC et certification
Quelle différence entre obligation triennale de Développement Professionnel Continu (DPC) et certification périodique des médecins ?
Le DPC est défini à l’article en ce qu’il « a pour objectifs le maintien et l’actualisation des connaissances et des compétences ainsi que l’amélioration des pratiques. Il constitue une obligation pour les professionnels de santé. Chaque professionnel de santé doit justifier, sur une période de trois ans, de son engagement dans une démarche de développement professionnel continu comportant des actions de formation continue, d’analyse, d’évaluation et d’amélioration de ses pratiques et de gestion des risques. L’engagement dans une démarche d’accréditation vaut engagement dans une démarche de développement professionnel continu ».
La certification périodique en revanche est définie par du 19 juillet 2021 et vise à garantir le maintien des compétences, la qualité des pratiques professionnelles et l'actualisation et le niveau des connaissances, grâce aux actions décrites ci-dessous.
L’Ordonnance prévoit notamment que le médecin, au cours d'une période de six ans, doit « réaliser un programme minimal d'actions visant à :
- Actualiser leurs connaissances et leurs compétences ;
- Renforcer la qualité de leurs pratiques professionnelles ;
- Améliorer la relation avec leurs patients ;
- Mieux prendre en compte leur santé personnelle.
Le DPC (point n°1) sera donc, à compter du 1er janvier 2023, partie prenante de la certification périodique des médecins et complété par les points 2, 3 et 4.
2- Périodicité de la certification
Pour les médecins inscrits pour la première fois au tableau de l’Ordre des médecins à compter du 1er janvier 2023 : l’ordonnance prévoit une périodicité de six années, soit jusqu’au 31 décembre 2029.Pour les médecins inscrits au tableau de l’Ordre des médecins avant le 1er janvier 2023 : l’ordonnance prévoit une première période dérogatoire unique de neuf ans, soit jusqu’au 31 décembre 2031, puis une périodicité de la procédure tous les six ans.
3-Validation du DPC
Il existe trois façons de remplir cette obligation de DPC ( ) en notant que les deux premières sont automatiquement validées par l’Ordre :- L’accréditation par la Haute Autorité de Santé (HAS) qui vaut DPC.
- L’Obtention d’une attestation de conformité par votre Conseil National Professionnel (CNP) en suivant ses recommandations de parcours de DPC. Ce parcours peut inclure différentes « actions » reconnues et détaillées par chaque Conseil National Professionnel (CNP). Cette démarche suppose d’être en contact avec son CNP (nous vous indiquerons plus loin comment procéder).
- Il existe enfin une troisième voie qui est celle d’un « parcours libre » (pouvant inclure des actions de DPC indemnisé) au choix du Médecin ( ) qui devra être validé par le Conseil national de l’Ordre des médecins. Dans ce cas, le médecin doit justifier de son engagement dans une démarche de développement professionnel continu comportant des actions de formation, d'évaluation et d'amélioration des pratiques et de gestion des risques. La démarche doit comporter au moins deux de ces trois types d'actions et au moins une action s'inscrivant dans le cadre des orientations prioritaires.
4- Rôle de l’Ordre
L’Ordre des médecins a pour mission d’accompagner les médecins dans le cadre de leur obligation triennale de DPC et dans le cadre de la procédure de certification périodique. A cette fin, l’Ordre entend informer les médecins, mais également les orienter vers les interlocuteurs, notamment les CNP, la HAS et l’ANDPC, afin de leur permettre de respecter leur obligation triennale de DPC, puis dans un avenir proche d’obtenir leur certification périodique.L’Ordre prévoit également d’adresser des documents de relance, avant la fin de chaque période, aux médecins qui ne justifieraient pas de leur engagement dans l’une de ces procédures.
En aval, l’Ordre étant chargé de contrôler le respect de ces obligations légales, il lui appartiendra de colliger les données communiquées notamment par les autres structures administratives telles que les accréditations de la HAS, les attestations de conformité des CNP et les documents de traçabilité de l’ANDPC, et de les implémenter dans l’espace numérique du médecin.
En cas de non-adhésion à ces procédures, il incombera à l’Ordre de mettre en place les procédures prévues par la réglementation (Cf. et ).
L’Ordre n’a en revanche pas pour rôle d’apprécier la qualité des formations et des actions de DPC réalisées par les médecins, après avis de la spécialité.
5- Rôle des CNP
Il ressort des missions des CNP (Conseils Nationaux Professionnels) que ces derniers doivent définir le parcours de DPC pour les médecins relevant de leur spécialité. Leur objectif est de faciliter les procédures de réalisation des parcours de formation, afin de délivrer, à terme, les attestations de conformité aux médecins ayant suivi un parcours de DPC conforme.Cette attestation de conformité valide automatiquement le DPC du médecin pour la période triennale en cours.
Pour obtenir ces attestations de conformité, les médecins doivent s’inscrire sur les plateformes prévues à cet effet, qui sont en cours d’élaboration et de mise en fonctionnement :
6- Rôle de l’ANDPC
L’Agence Nationale de Développement Professionnel Continu (ANDPC) est chargée d’organiser et de financer le DPC indemnisé pour les médecins libéraux conventionnés et les salariés des centres de santé conventionnés avec l’assurance maladie.Elle a également pour mission de mettre à disposition de chaque médecin un document de traçabilité. Ce document de traçabilité permet au médecin de conserver tous les éléments attestant de son engagement dans une démarche de DPC.
Les médecins peuvent créer leur document de traçabilité en suivant ce lien :
Une convention a été signée entre le CNOM et l’ANDPC, et prévoit que des documents de synthèse annuels et les documents de traçabilité des médecins sont transmis à l’Ordre des médecins. Plusieurs dizaines de milliers de documents ont ainsi d’ores et déjà été transmis à l’Ordre des médecins pour la période triennale 2017-2019 et sont en cours de traitement.
7- Rôle de la HAS
La Haute autorité de santé (HAS) a pour mission de délivrer des accréditations ou des renouvellements d’accréditation aux médecins exerçant une spécialité dite à risque. Cet accès gratuit à l’accréditation pour les médecins du service public est en cours de développement par l’HAS.
Cette accréditation vaut DPC, et peut être implémentée dans le document de traçabilité du médecin.La HAS valide également les méthodes de DPC, elle les publie et les diffuse.
8- Rôle de l’Université
L’Université est un acteur de la formation initiale. Mais elle peut aussi être organisatrice de DPC, notamment par le biais de DU/DIU, de Masterclass ou de programmes de simulation, etc… que l’université peut ouvrir aux médecins après la fin de leur formation initiale. Chaque université a un « catalogue » de formations continues.(période 2017-2019 et période 2020-2022)
Cette obligation est également prévue à l’ médicale.
Son non-respect peut exposer le médecin à un manquement au code de déontologie médicale. La période 2020-2022 n’étant pas close, elle doit faire l’objet d’une attention particulière.
10- Non-respect de la certification
L’ordonnance prévoit que le non-respect de cette obligation « constitue une faute susceptible d’entrainer une sanction disciplinaire ». Sur ce point des textes plus précis sont en cours d’élaboration et feront l’objet d’une information de notre part.11- Aider les médecins à éviter une non-certification
L’Ordre souhaite accompagner les médecins tout au long de ces procédures de DPC et de certification périodique, notamment en les orientant vers les bons interlocuteurs, à savoir les CNP, le CMG, ou encore la HAS.Il souhaite également mettre en place l’envoi de courriers précédent les échéances de ces procédures, afin de rappeler leurs obligations légales aux médecins.
A moyen terme, et lorsque nous disposerons des données au fil de l’eau, l’Ordre envisage de mettre en place un système d’alerte en temps réel des médecins et des Conseils départementaux.
12- CNP de rattachement
Le CNP de rattachement du médecin est le CNP de la spécialité sous laquelle le médecin est qualifié et inscrit auprès de l’Ordre des médecins.Toutefois, s’agissant des disciplines particulières, tel que l’addictologie ou la médecine polyvalente, dont les praticiens relèvent de plusieurs spécialités, les CNP se sont engagés à mener des discussions communes afin de déterminer des parcours de DPC réalisables par tous.
Des actions de DPC validées peuvent être ouvertes à plusieurs spécialités.
13- Conseil National de la Certification Périodique
L’ordonnance prévoit que le Conseil National de la Certification Périodique « est chargé, auprès du ministre chargé de la santé, de définir la stratégie, le déploiement et la promotion de la certification périodique. A ce titre :- Il fixe les orientations scientifiques de la certification périodique et émet des avis qui sont rendus publics ;
- Il veille à ce que les acteurs intervenant dans la procédure de certification périodique soient indépendants de tout lien d'intérêt ;
- Il veille à ce que les actions prises en compte au titre de la certification répondent aux critères d'objectivité des connaissances professionnelles, scientifiques et universitaires et aux règles déontologiques des professions concernées. »
14- Coordination des professions de santé
L’Ordonnance prévoit une procédure de certification périodique pour les 7 professions de santé à Ordre (médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme, pharmacien, infirmier, masseur-kinésithérapeute et pédicure-podologue.).Les ordres échangent régulièrement à l’occasion du Comité de Liaison des Institutions Ordinales (CLIO) qui se réunit plusieurs fois par an.
Par ailleurs, des échanges entre les ordres pourront également intervenir avant la publication de la loi de ratification de l’ordonnance, et avant la publication des décrets qui viendront préciser la procédure de certification périodique dans les mois à venir. Enfin le Conseil National de la certification périodique sera également l’instance de concertation des représentants des institutions, des professionnels de santé et de la société civile.
15-Certification et donnée publique ?
Les médecins pourront-ils faire état de leur certification ? La certification sera-t-elle une donnée publique ?
Cette information n’apparait pas dans l’ordonnance, mais il est logique de penser que la certification périodique des médecins sera une donnée publique.16- Espace numérique du médecin
Espace numérique du médecin et compte individuel (différences, gestion, etc..) et qui aura accès aux données individuelles ?Pour accompagner au mieux les praticiens, l’Ordre mettra en place un espace numérique dédié à chaque médecin qui lui permettra de sécuriser et de conserver les données essentielles de son dossier administratif et des différentes étapes de sa carrière.
17- Information des médecins
Y-aura-t-il des alertes et des suivis au fil de l’eau pour informer les médecins ?
Oui, il s’agit de l’objectif majeur du rôle qu’entend jouer l’Ordre des médecins, avec l’aide des CNP, de la HAS et de l’ANDPC.Médecins n°76
: Le leadership médical dans les structures hospitalières
: Médicaments, la fin des pénuries ?
: Vaccination Covid-19, une injection comme à la maison
Crise sanitaire : la en questions
Examen des
des mineurs et des majeurs protégés
du Dr Marie Patouillet (médaillée paralympique)
: Conseils régionaux et interrégionaux de l'Ordre des médecins
Accès à la troisième dose de vaccin
Face à la recrudescence de l’épidémie de Covid-19, le conseil national de l’Ordre des médecins appelle le Gouvernement à élargir dès à présent l’accès à la troisième dose de vaccin, et appelle à un respect renouvelé des gestes barrières.
Alors que l’accès à la troisième dose de vaccin contre le Covid-19 est progressivement élargi, le CNOM appelle aujourd’hui le Gouvernement à accélérer cette ouverture. En effet, si les critères de fragilité médicale sont primordiaux, d’autres critères sont importants, et notamment ceux visant à protéger les jeunes adultes entrant en contact avec d’autres personnes du fait de leur vie étudiante, professionnelle ou sociale.
Cela est d’autant plus important qu’approchent les fêtes de fin d’année. Il est nécessaire que le plus grand nombre ait eu accès au rappel vaccinal d’ici là, pour que le plus grand nombre soit aussi bien protégé que possible.
Alors que la France a aujourd’hui un nombre de doses suffisantes pour assurer ce rappel large, et que les professionnels de santé restent largement mobilisés pour vacciner leurs concitoyens, l’Ordre des médecins appelle donc le Gouvernement à permettre à toutes les personnes dont le statut vaccinal le justifie de bénéficier de ce rappel dans les meilleurs délais. Cela simplifiera l’organisation de la campagne du rappel vaccinal.
L’Ordre des médecins appelle également, à la demande de l’ensemble des médecins de France, nos concitoyens à renforcer le respect des gestes barrières.
La lutte face à la pandémie exige aujourd’hui une nouvelle expression de la solidarité des médecins et de tous nos concitoyens. L’Ordre est pleinement conscient du nouvel effort demandé aux médecins et à tous les Français. Il remercie l’ensemble des médecins pour leur engagement continu.
Newsletter de novembre 2021
À la une
#SoignerDemain : J-3 pour répondre à la consultation de l’Ordre des médecins
Afin que la santé ait la place qui doit être la sienne dans la campagne présidentielle, l’Ordre des médecins a fait le choix de lancer une grande opération, intitulée « Soigner demain ». Le cœur de cette démarche est une enquête auprès de l’ensemble des médecins et des internes de France, afin d’interroger la profession sur les leçons de la crise sanitaire mais aussi l’avenir du système de santé, de l’accès aux soins et du métier de médecin.Cette enquête se clôturera ce dimanche 21 novembre. Pour que l’avenir de notre métier ne se dessine pas sans nous, nous comptons sur votre mobilisation pour faire entendre la voix des médecins !
Le chiffre du mois
25 % des étudiants en médecine ont présenté un épisode dépressif majeur ou caractérisé sur les 12 derniers mois.
Source : enquête Santé mentale des jeunes médecins 2021 réalisée par l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), le syndicat d'internes en médecine générale (Isnar-IMG) et l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).
Actus
Modifications du code de déontologie médicale
Les articles 36 (consentement du patient), 42 (soins aux mineurs, aux majeurs sous protection juridique) et 37-2 (limitation ou arrêt de traitement) du code de déontologie médicale viennent d’être modifiés par le Conseil national de l’Ordre des médecins. Cette adaptation fait suite à la publication au Journal Officiel du décret n° 2021-684 du 28 mai 2021 relatif au régime des décisions prises en matière de santé, de prise en charge ou d'accompagnement social ou médico-social à l'égard des personnes majeures faisant l'objet d'une mesure de protection juridique.Les nouveaux commentaires des articles 36, 42 et 37-2 sont disponibles en ligne :
(consentement du patient)
(Soins aux mineurs, aux majeurs sous protection juridique)
(limitation ou arrêt de traitement)
Vaccination contre la grippe saisonnière
La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2021-2022 représente un enjeu majeur alors que l’hiver qui s’annonce particulièrement complexe en matière de risque infectieux. Dans une lettre adressée au président du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), Olivier Veran demande explicitement aux professionnels de santé d’assurer la vaccination contre la grippe auprès des personnes ciblées par les recommandations, et ce en même temps que la vaccination contre la Covid-19. L’objectif de santé publique reste une couverture vaccinale contre la grippe de 75 % telle que fixé par l’OMS.La lettre du ministre de la Santé au président du Cnom est à
Le PLFSS voté au Sénat
Le Sénat a adopté, mardi 16 novembre en première lecture, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 avec 185 voix pour et 101 voix contre.Toutefois, la commission mixte paritaire ayant échoué, la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a examiné jeudi 18 novembre le texte en nouvelle lecture. Les amendements adoptés seront présentés au nom de la commission des Affaires sociales lors de la séance publique, qui se tiendra du lundi 22 au mercredi 24 novembre. Les députés ont quasi exclusivement supprimé toutes les mesures introduites au Sénat afin de rétablir la rédaction de l'Assemblée nationale (dont la création des zones franches ou encore le conventionnement sélectif). À noter qu’il y a de fortes chances pour que les sénateurs rejettent le texte en nouvelle lecture. La prochaine séance à l'Assemblée nationale sera donc la dernière possibilité pour modifier le texte.
Toutes les propositions du Sénat et les discussions parlementaires sont
À découvrir
Le dernier Bulletin de l’année en version numérique
Le prochain bulletin de l’Ordre des médecins (novembre-décembre) sera en version numérique ! Au sommaire de ce numéro 76 : un dossier sur la mixité des exercices et des parcours professionnels des médecins, une tournée vaccination à domicile dans les environs de Nancy, les violences vis-à-vis des médecins en questions et bien d’autres sujets encore.
L’appel à candidature pour l’élection dans les CROM vous sera envoyé en version papier.
Rendez-vous sur début décembre pour consulter votre publication !
En images
La nouvelle loi de bioéthique illustrée
Votée en août dernier, la nouvelle loi de bioéthique a fait beaucoup parler d’elle… Mais quels sont vraiment ses enjeux ? Qui est concerné ? Éléments de réponses dans cette vidéo illustrée à voir sur notre chaîne Youtube :En veille
Covid-19 : troisième dose pour les plus de 50 ans
Le lancement de la campagne de rappel du vaccin contre la Covid-19 pour les personnes âgées de 50 à 64 ans aura lieu à partir du 1er décembre. Les personnes concernées peuvent d’ores et déjà prendre rendez-vous pour cette troisième injection.En ce qui concerne les plus de 65 ans et les plus fragiles, qui ont accès depuis la fin de l’été à cette dose de vaccin supplémentaire, la campagne s’accélère. À partir du 15 décembre, ils devront justifier d’un rappel pour prolonger la validité de leur pass sanitaire.
Prématurité : la charte du nouveau-né hospitalisé
Inaugurée à l’occasion de la journée mondiale de la prématurité le 17 novembre, la définit, en 10 points, les besoins essentiels du bébé. Elle s’appuie sur la « théorie de l’attachement » qui affirme que pour avoir un développement optimal, un nouveau-né doit établir une relation continue avec ses parents. Ainsi, les soins de développement à l’hôpital intègrent les parents comme partenaires de soins, favorisant ainsi le « zéro séparation ». Ils regroupent l’ensemble des approches environnementales et comportementales dont le but est d’aider le développement harmonieux de l’enfant né avant terme. Pour rappel, un bébé né trop tôt doit être hospitalisé. Sur 740 000 naissances par an en France, on compte 75 000 nouveau-nés hospitalisés dont 60 000 bébés prématurés.Brève Covid 21
Vaccination contre la grippe saisonnière
La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2021-2022 représente encore un moment crucial pour cet hiver qui s’annonce particulièrement complexe en termes de risque infectieux.
Lors de la campagne 2020/2021 et parce que votre mobilisation a été décisive pour protéger les plus fragiles dans un contexte particulièrement tendu, 55,8 % des personnes à risque de grippe sévère ou compliquée ont été vaccinées, soit une progression sans précédent de la couverture vaccinale de 8 points par rapport à l’année précédente.
Cette année, à l’incertitude sur la survenue d’une épidémie de grippe saisonnière s’ajoute la présence de SARS-CoV-2 dont le niveau de circulation est difficile à anticiper, ainsi qu’un risque de plus grande susceptibilité de la population aux virus grippaux en raison d’une baisse de stimulation immunitaire due à l’absence d’épidémie de grippe au cours de l’hiver dernier.
La campagne de vaccination de rappel contre la COVID-19 est en cours et concerne une grande majorité de personnes pour lesquelles la vaccination contre la grippe saisonnière est recommandée. Ces dernières ont reçu un bon de prise en charge du vaccin contre la grippe indiquant le démarrage de la campagne au 26 octobre 2021. Cependant, pour ne perdre aucune opportunité de vacciner contre la grippe et contre la COVID-19 les personnes les plus fragiles, je demande à chaque professionnel de santé de proposer à ces personnes la vaccination contre la grippe dès le 22 octobre 2021. Ainsi, chaque demande de vaccination contre la COVID-19 ou contre la grippe doit être l’occasion de promouvoir et proposer les deux vaccins. Il n’y a pas de délai particulier à respecter entre les deux vaccinations qui peuvent être réalisées au cours d’une même séance en deux sites d’injection distincts.
Pour permettre ce haut niveau de protection des personnes les plus fragiles, et parce que l’objectif de santé publique reste une couverture vaccinale contre la grippe de 75 % telle que fixé par l’OMS, il convient comme l’an dernier d’assurer en priorité la vaccination contre la grippe des personnes ciblées par les recommandations.
Cela doit conduire chaque professionnel à réserver la vaccination, l’édition des bons de prise en charge et les prescriptions médicales de vaccins contre la grippe aux seules personnes ciblées par les recommandations vaccinales, telles que listées dans le calendrier des vaccinations 2021, à compter du 22 octobre 2021 et jusqu’au 22 novembre 2021.
En cohérence, durant cette même période, la dispensation des doses de vaccins par les pharmacies sera réservée aux personnes ciblées par les recommandations qui présenteront au pharmacien le bon de prise en charge adressé par l’Assurance maladie ou édité par les professionnels de santé, aux personnes munies d’une prescription médicale, aux professionnels de santé sur présentation de leur carte professionnelle ainsi qu’aux professionnels du domicile employés par une personne à risque sur production de justificatifs.
Les résidents des EHPAD et USLD, en fonction des organisations des campagnes de vaccination mises en place pourront se voir proposer la vaccination contre la grippe dès le18 octobre 2021.
Enfin, la vaccination contre la grippe des professionnels de santé et de tout professionnel en contact régulier et prolongé avec les personnes à risque de grippe sévère répond à un enjeu évident de protection individuelle et collective dans le contexte épidémique actuel. J’appelle à une vaccination massive de l’ensemble de professionnels de santé.
Le suivi en temps réel de la campagne de vaccination pourra conduire à adapter cette priorisation.
Je vous remercie de relayer ce courrier auprès de vos réseaux de professionnels en sachant pouvoir compter sur votre mobilisation pour le bon déroulement de cette campagne. La présente lettre sera publiée au Bulletin officiel du ministère des solidarités et de la santé.
Je vous prie d’agréer, Mesdames les présidentes et Messieurs les présidents, l’expression de ma considération distinguée.
Olivier VERAN
picture_as_pdf du ministre de la santé au président du CNOM
Newsletter d'octobre 2021
À la une
#Soigner demain, la parole aux médecins
Le Cnom vient de lancer la campagne #Soigner demain auprès de l'ensemble des médecins via un questionnaire en ligne.
Dans un moment décisif pour notre système de santé, après une crise sans précédent qui a jeté une lumière crue sur ses faiblesses, l’Ordre des médecins regrette que la santé ne semble pas aujourd’hui être la priorité dans les programmes et les discours des responsables politiques ayant annoncé vouloir se présenter à l’élection présidentielle de 2022.
Afin que la santé ait la place qui doit être la sienne dans la campagne présidentielle, l’Ordre des médecins a par conséquent fait le choix de lancer une grande opération, intitulée « Soigner demain ». Elle aura pour objectif de dresser un état des lieux du système de santé, et des différents modes d’exercice, plus que jamais mis à l’épreuve ces derniers mois, et de présenter au début de l’année 2022 une plateforme de propositions de la profession.
Le cœur de cette démarche est une enquête auprès de l’ensemble des médecins et , afin d’interroger la profession sur les leçons de la crise sanitaire mais aussi l’avenir du système de santé, de l’accès aux soins et du métier de médecin.
Le chiffre du mois
Actus
Promouvoir le sport au nom de la santé
Le ministère chargé des Sports et le Conseil national de l’Ordre des Médecins (Cnom) ont signé, vendredi 8 octobre dernier, une convention visant :- la promotion des activités physiques et sportives (APS) comme facteur de santé ;
- le développement d’une pratique sportive respectueuse de la santé, notamment par la lutte contre le dopage et les conduites addictives, et contre toutes les formes de violences ;
- la reconnaissance de la médecine du sport dans sa spécificité médicale et la clarification des conditions d’exercice de celle-ci au sein des structures sportives.
Un colloque sur les violences intrafamiliales
Organisé par le Comité national des violences intra familiales (CNVIF), en collaboration avec le centre de recherches juridiques de Paris 8, vendredi 15 octobre dernier, le colloque concernait la période de la détection de la violence et de la mise en place des outils de protection. Durant cette journée, professionnels de santé et experts ont partagé leurs savoirs et leurs expériences pour tenter de faire avancer la cause. Plusieurs temps d’échange avec le public étaient organisés.Pour rappel, , créé à l’initiative du Cnom, est un groupe pluridisciplinaire qui regroupe plus de 70 experts engagés pour améliorer la lutte contre les violences intrafamiliales. Sa présidente est le Dr Marie-Pierre Glaviano-Ceccaldi, également vice-présidente du Cnom.
Grève de la faim des personnes détenues
La grève de la faim est une démarche volontaire d’un individu détenu qui refuse de s’alimenter. Il le fait pour des raisons personnelles ou diverses liées à la procédure judiciaire ou administrative. Ce refus de s’alimenter est problématique puisqu’il expose la vie de la personne placée en lieu de privation de liberté dans un délai de l’ordre de deux mois. Il met notamment en jeu et de manière irréversible des fonctions essentielles comme la fonction rénale.Le médecin est alors confronté à un dilemme éthique. Il doit à la fois respecter la décision de la personne gréviste, qui relève du principe d’autonomie de décision, et prendre en compte la nécessité d’assurer les soins. Le corps médical doit également faire face à la pression de l’autorité administrative, qui cherche à éviter un événement irrémédiable. Celle-ci peut alors se montrer très insistante pour que le médecin hospitalise le détenu, lui délivre des soins sans consentement ou l’oblige à se nourrir. La position de l’Ordre est donc d’aider les médecins qui se trouvent dans ce contexte très particulier à faire valoir des arguments éthiques.
L’article est à retrouver en intégralité dans
À découvrir
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Reportage : Bienvenue à bord du Bus Santé Femmes
Dans ce bus pas comme les autres, des médecins, des psychologues ou encore des avocats vont et viennent depuis deux ans. Ce dispositif unique en son genre sillonne les centres-villes et les campagnes des Hauts-de-Seine et des Yvelines. Avec un objectif : accueillir des femmes vulnérables qui n’ont pas toujours accès aux soins.En veille
Lutter contre le cancer du sein
Chaque année, le cancer du sein représente près de 59 000 nouveaux cas. Il reste la première cause de mortalité par cancer chez la femme avec plus de 12 100 décès. Le dépistage organisé, qui s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans sans facteur de risque autre que l’âge, demeure un moyen efficace de lutter contre la maladie. Dans ce contexte, le rôle des professionnels de santé en matière d’information et de est primordial. D’autant plus que les derniers chiffres de l’évaluation du programme de dépistage organisé du cancer du sein montrent une participation de 45,6 % sur la période 2019-2020, en recul de 4 points par rapport à 2017-2018. Si la crise sanitaire liée à la Covid-19 explique cet important recul (suspension de l’envoi des invitations aux femmes pour réaliser le dépistage, fermeture des cabinets de radiologie lors du premier confinement en 2020), il faut rappeler que la participation au programme est en diminution constante depuis la période 2011-2012 (52,4 % de participation).
Pour en savoir plus :
Vaccin Covid-19 : la 3e dose
L'injection d'une 3e dose de rappel pour les personnes les plus fragiles et les personnes âgées de 65 ans et plus est désormais possible. Depuis le 6 octobre 2021, les professionnels qui prennent en charge ou accompagnent ces personnes vulnérables peuvent également recevoir une 3e dose. Celle-ci doit être administrée six mois après la dernière injection de vaccin et quatre semaines après l'injection unique de Janssen.Les rappels vaccinaux sont effectués uniquement avec le vaccin à ARN messager Pfizer-BioNTech.
Pour en savoir plus :
HAS : du 6 octobre 2021
Grève de la faim des personnes placées en lieu de privation de liberté
Médecins n°75
:
: #Soigner demain, la parole aux médecins
: les nouveautés
des médecins : mode d'emploi
des personnes placées en lieu de privation de liberté : préconisations déontologiques
VIH : élargissement de l'accès à la à tous les médecins
(appel à candidature pour une élection complémentaire à la chambre disciplinaire de 1ère instance des Hauts-de-France et résultats des élections dans les CDOM)
Retrouvez la vidéo du
Décyptage en vidéo du point sur la loi de bioéthique