Newsletter de février 2019
Temps de lecture : 7 mn

Au sommaire : le débat public "Ma santé 2022" ; Sécurité sanitaire : quand et comment lancer l’alerte ?
A la une
Ma santé 2022 : Des paroles aux actesLe 12 février, le Conseil national de l’Ordre des médecins a réuni l’ensemble des acteurs de la santé lors d’un grand débat public intitulé « Ma santé 2022 : des paroles aux actes ». L’objectif : échanger sur l’avenir de notre système de santé, notamment sur la loi à venir et sa mise en œuvre.
Une centaine de personnes avaient répondu à l’invitation de l’Ordre pour un débat ouvert autour du projet de loi Santé. Les échanges ont porté sur les trois thématiques qui structurent, à ce jour, le projet de loi : la formation, l’organisation de l’offre de soins dans les territoires, et le numérique en santé. L’Ordre a souhaité ajouter au programme un quatrième volet dont le ministère des Solidarités et de la Santé ne s’est jusqu’à présent pas saisi : la démocratie sanitaire.
Médecins de tous âges et de tous horizons, internes, élus, doyens d’université, directeurs d’ARS… sont intervenus pour exprimer leurs difficultés liées à l’exercice de la médecine, leur désarroi face aux demandes des patients et des pouvoirs publics, mais aussi formuler des propositions, partager leur vision de la médecine de demain ou témoigner d’initiatives mises en œuvre pour tenter d’apporter des solutions à une échelle locale.
Les échanges concernant la formation ont essentiellement porté sur la sélection à l’entrée des études de médecine, la professionnalisation de ces dernières et la mise à jour des programmes afin qu’ils soient davantage en prise avec la réalité de l’exercice.
Concernant l’organisation de l’offre de soins, a émergé le manque de dialogue entre les différents acteurs d’un territoire malgré la nécessité de trouver des solutions concertées. La redéfinition du rôle des médecins généralistes a également été identifiée comme une des bases préliminaires à toute réorganisation des soins.
Lors des discussions autour du numérique de nombreuses interventions ont témoigné des attentes et des espoirs forts notamment en termes d’offres de soins. Avec néanmoins, comme limites identifiées : un manque d’infrastructures et de couvertures dans certains territoires, mais aussi des craintes liées à ces nouvelles technologies et à leur articulation avec l’exercice et l’avenir du métier de médecin.
Quant à la démocratie sanitaire, elle est apparue comme étant la pierre angulaire de toute réforme de notre système de santé et à toutes les échelles, aussi bien nationale que territoriale.
Ce débat de plus de trois heures fera l’objet d’une synthèse détaillée qui sera versée comme contribution au grand débat national lancé par le Gouvernement. Les propositions concrètes qui en émaneront seront transmises aux parlementaires avec la volonté d’être enfin entendus, pour une réforme en profondeur du système de santé.
Le chiffre du mois
40% des cancers résultent de l'exposition à des facteurs de risque évitables notamment par l’adoption de quatre habitudes de vie : arrêter de fumer, réduire sa consommation d'alcool, manger équilibré et pratiquer une activité physique régulière.Source : INCa, 2019
Les actus
- Faites entendre votre voix !
- Déterminants à l’installation : répondez à l’enquête des jeunes médecins
Vous avez jusqu’au 28 février 2019 pour répondre à cette étude (cela ne prend que quelques minutes).
- Sécurité sanitaire : quand et comment lancer l’alerte ?
- les médicaments (y compris les préparations pharmaceutiques réalisées en officines de ville ou à l’hôpital), les matières premières à usage pharmaceutique,
- les dispositifs médicaux, dispositifs de diagnostic in vitro, les logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation,
- les produits biologiques et biotechnologiques (produits sanguins labiles, organes, tissus, cellules, produits de thérapie cellulaire et génique, micro-organismes et toxines),
- les produits cosmétiques, produits de tatouage.
Les signalements sont à adresser directement à : lanceur.alerte@ansm.sante.fr
À découvrir
- Le nouveau numéro du Bulletin de l’Ordre des médecins
- Le secret médical dans l’exercice quotidien : des réponses concrètes
En images
Quels sont les apports de l'IA pour les médecins ?
À l’occasion de la 1ère journée de l’intelligence artificielle (IA) au CHRU de Nancy, le Dr Jacques Lucas, vice-président du Cnom, délégué général au numérique s’est exprimé sur les apports de l’IA pour les médecins.
En veille
- Des supports pour prévenir les risques domestiques
- La souffrance réfractaire en fin de vie : dimensions psychiques et existentielles
Contribution des médecins au Grand débat national
Temps de lecture : 0 mn

Le débat de l'Ordre a fait l’objet d’une synthèse détaillée qui a été versée comme contribution au grand débat national lancé par le Gouvernement.
Newsletter de mars 2019
Temps de lecture : 7 mn

Au sommaire : la permanence des soins ; le compte rendu du débat "Ma santé 2022 : des paroles aux actes"; le RGPD en vidéo
À la une
Permanence des soins ambulatoires : une situation toujours préoccupanteLes
Une situation qui s’explique en partie par la désertification médicale et la surcharge de travail qui en résulte, celle-ci ne permettant pas aux médecins d’enchaîner journées intenses et nuits de garde tout en conservant une vie de famille. Par ailleurs, la réduction du nombre de territoires, rend plus difficiles les gardes. Certains départements se retrouvent à avoir peu d’effecteurs mobiles pour couvrir de grands secteurs. Résultat : il faut parfois une à deux heures de route au médecin de garde pour visiter un patient.
En réponse à cette situation, mais aussi aux problèmes croissants d’insécurité rencontrés par les médecins mobiles, 37 % des territoires se sont dotés de sites dédiés (maisons médicales de garde, etc.). Mais ces lieux ne répondent pas à tous les besoins : dans la majeure partie des départements où ils sont implantés, les personnes non véhiculées ou non mobilisables ne peuvent pas s’y rendre, faute de système d’acheminement spécifique.
Pour tenter de faire émerger d’autres solutions, le Cnom a lancé une enquête à laquelle 5000 médecins généralistes ont répondu. L’objectif : déterminer les leviers de motivation et les freins à la participation au dispositif de permanence des soins. Les premiers résultats montrent que si le sens du devoir et de la solidarité entre médecins sont les principaux motifs de participation, la charge de travail et l'incompatibilité avec la vie familiale émergent comme des freins importants.
Cette étude relatant l’opinion du « terrain » va permettre d’appuyer la position du Conseil national de l’Ordre des médecins dans les discussions à venir avec les différentes parties prenantes : conseils départementaux, ARS, gouvernement, parlementaires, élus locaux, syndicats de médecins, fédérations hospitalières, etc.
Le chiffre du mois
39 % des médecins ont participé à la permanence des soins ambulatoire en 2018, et 1/3 des départements ont vu le nombre de leurs médecins volontaires baisser entre 2017 et 2018.Source : Cnom, 2019
Les actus
- Suspendre la pratique d’IVG pour soutenir une revendication : une menace intolérable
- Droits des femmes : le Cnom mobilisé
À plusieurs reprises ces dernières années, le Conseil national de l’Ordre a rappelé avec la plus grande clarté qu’aucune forme d’inconduite à caractère sexuel dans le cadre de l’exercice médical ne saurait être tolérée. Ces comportements doivent être combattus sans relâche. Par ailleurs, tous les échelons qui composent l’Ordre des médecins doivent encore améliorer l’accueil des personnes se présentant comme victimes de tels actes, l’écoute qui leur est due, et l’action devant les chambres disciplinaires. Les femmes doivent pouvoir bénéficier de la meilleure prise en charge médicale, tout au long de leur vie, à travers une relation médicale reposant sur la confiance, le respect et l'empathie.
- Échographie fœtale à visée non médicale
À découvrir
- Débat « Ma santé 2022 : des paroles aux actes »
En images
- RGPD :
En veille
- Examens et vaccinations obligatoires de l'enfant
- Dépistage du cancer du col de l’utérus : mobilisez-vous !
- Don de moelle osseuse
- Don-saignée : ce qui change au 1er mars 2019
Temps de lecture : 4 mn

Le projet de loi "Ma santé 2022 » prévoit la création d’un Health Data Hub, une plateforme publique des données de santé. Décryptage
L’ambition de ce projet de loi est de faire de la France un pays leader en termes d’utilisation des données de santé au service du bien commun, en préservant un haut niveau de protection de la vie privée.
Qu’est-ce que le Health Data Hub ?
Il s’agit d’une Plateforme publique, aux accès strictement contrôlés et sécurisés, qui associera le Système national des données de santé (SNDS) créé par la loi de santé de 2016, en le complétant par d’autres sources de données. L’une des évolutions majeure réside dans l’origine des données. Aujourd’hui, le SNDS contient des données médico-administratives issues essentiellement du SNIIRAM et du PMSI. Les données du « Health Data Hub » pourront provenir, après qu’elles aient été anonymisées, des dossiers patients des établissements de santé, publics ou privés, ou des médecins de ville. La loi indique « des données collectées lors des actes pris en charges par l’Assurance maladie », mais également, avec l’accord du citoyen et sous son contrôle, les informations contenues dans son espace numérique de santé. Il est fondamental de comprendre que toutes ces données seront dé-identifiées, afin de respecter le secret médical. Il s’agit là d’une exigence fondamentale que le CNOM a rappelée. L’autre évolution majeure réside dans la simplification des autorisations d’accès à des fins identifiées et connues de recherche clinique, économique, en santé publique ou encore pour développer des intelligences artificielles qui ont besoin de grandes masses de données pour être pertinentes. Le débat parlement a permis de renforcer les garanties et les sécurités pour le citoyen.Justement comment sera garantie la sécurité de ces données ?
C’est effectivement une question majeure pour les libertés et la protection de la vie privée. La gouvernance de ce « Health Data Hub » sera déterminante pour apporter ces garanties et établir la confiance. Elle doit reposer sur des principes de démocratie sanitaire avec des représentants des professionnels, des usagers, des organismes de recherche, de la CNAM, du ministère, de la CNIL, du monde scientifique et institutionnel, des fédérations hospitalières, du CCNE… Jusqu’à maintenant, à l’Institut des données de santé (INDS) que le Health data Hub va remplacer, deux comités distincts donnaient leurs avis pour l’accès au SNDS. L’un sur l’intérêt scientifique de la recherche envisagée et l’autre sur son intérêt général et non pas purement privé, avec un regard éthique. Le projet de loi prévoit qu’un seul comité éthique et scientifique, dont la composition sera précisée par décret, étudiera les demandes d’accès aux données.Quelle est la position de l’Ordre ?
Nous essayons d’être très clairs même si les aspects techniques ne sont pas simples à exposer. Les données ne doivent pas rester une « mer morte ». Elles sont fondamentales pour la recherche, l’organisation des soins, voire l’élaboration des politiques publiques. Ce n’est pas nouveau puisque c’était ainsi que s’élaboraient déjà des travaux scientifiques et des thèses, mais nous changeons d’échelle... C’est ce changement d’échelle dans le traitement des données qui posent l’exigence des garanties et sécurités relatives à la liberté individuelle des personnes, à commencer par leur information et leur consentement au « don de leurs données ». Il est aussi indispensable de s’assurer, dans le système lui-même, que la ré-identification sera impossible. Enfin, selon le Cnom, le comité éthique et scientifique du « Health Data Hub » devra purger tout conflit de compétences entre ce qui est scientifique et ce qui est éthique. Sa composition sera à cet égard déterminante. Evidemment tout ne sera pas opérationnel sitôt la loi votée et promulguée, mais en ce qui le concerne l’Ordre sera attentif à tous les développements à venir, à la fois sur les Décrets et sur la Convention constitutive du GIP, puisque ce sera la forme juridique du « Health Data Hub ».Médecins n°61
Temps de lecture : 0 mn

Remettre le soin au cœur de l'hôpital - Comment améliorer la sécurité des dispositifs médicaux - Information et publicité.
Temps de lecture : 3 mn

Exercer votre profession de médecin à l’étranger, c’est possible ! Vous devez pour cela effectuer un certain nombre de démarches.
Exercer dans un Etat membre de l’Union Européenne.
La libre circulation des personnes dans l'espace européen est un principe fondamental de l'Union européenne. En vertu de ce principe, tout citoyen européen ainsi que les membres de sa famille peuvent se déplacer dans un autre pays de l'Union européenne pour voyager, étudier, travailler et même résider.En votre qualité de médecin, vous pouvez bénéficier d’une reconnaissance automatique de vos diplômes, à la condition que votre spécialité soit visée par l’annexe V de la
Vos diplômes doivent être étayés d’attestations de conformité à cette Directive. Le Service Tableau du Conseil National de l’Ordre des Médecins est l’autorité compétente pour vous délivrer ces attestations.
L’ensemble de ces documents doit être adressé à l’autorité compétente de l’Etat membre d’accueil, lequel pourra solliciter la communication de divers autres documents, tel que la preuve de votre nationalité.
Exercer au Québec
Il existe un picture_as_pdfPlusieurs conditions sont nécessaires, pour pouvoir solliciter le bénéfice de cet ARM :
- Etre titulaire d’un diplôme d’Etat de docteur en médecine décerné par une université française;
- Avoir complété avec succès une formation médicale spécialisée en France :
- dans un programme de médecine sanctionné par un titre de formation délivré par une université française dans une des spécialités énumérées à l’annexe I;
- dans un programme de médecine générale sanctionné par un titre de formation en médecine générale délivré par une université française;
- Être inscrit au tableau de l’Ordre des médecins en France en qualité de médecin spécialiste en médecine générale ou autre spécialité,sans restriction ni limitation d’exercice, qu’elle découle d’une mesure administrative, d’un engagement volontaire ou d'une décision disciplinaire;
- Avoir réussi un stage d’adaptation d’une durée de 3 mois.
S’agissant du stage d’adaptation, nous vous précisons qu’il est fortement recommandé d’être préalablement parrainé par un établissement intéressé à vous recruter. Ce parrainage peut être organisé par Recrutement Santé Québec (RSQ), une agence du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Exercer dans un Etat hors Union Européenne
Il n’existe aucun accord relatif à la reconnaissance des qualifications des médecins en la France et les Etats hors Union Européenne.Si vous souhaitez partir exercer votre art dans un Etat hors Union Européenne, vous devez vous renseigner sur les règles inhérentes à ces Etats.
Il convient alors de se rapprocher de l’ambassade de l’Etat envisagé afin de l’interroger sur les démarches à effectuer pour faire reconnaitre vos diplômes dans ce pays et obtenir une autorisation d’exercice de la médecine.
Temps de lecture : 1 mn
L'Ordre a mis en place des référentiels métiers qui permettent aux médecins d'avoir des indications pour obtenir une qualification.
Ces recommandations ne sont pas opposables et ne constituent que des éléments d'information.
Lire les documents de référence à l’usage des commissions de qualification pour les disciplines suivantes :
Lire les documents de référence à l’usage des commissions de qualification pour les disciplines suivantes :
Allergologie |
picture_as_pdf |
Anesthésie-réanimation |
picture_as_pdf |
Biologie médicale |
picture_as_pdf |
Chirurgie maxillo-faciale |
picture_as_pdf |
Chirurgie orthopédique et traumatologie |
picture_as_pdf |
Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique |
picture_as_pdf |
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire |
picture_as_pdf |
Chirurgie vasculaire |
picture_as_pdf |
Chirurgie visérale et digestive |
picture_as_pdf |
Dermatologie |
picture_as_pdf |
Endocrinologie Diabétologie Nutrition |
picture_as_pdf |
Génétique médicale |
picture_as_pdf |
Gériatrie |
picture_as_pdf |
Gynécologie médicale |
picture_as_pdf |
Gynécologie obstétrique |
picture_as_pdf |
Hématologie |
picture_as_pdf |
Maladies infectieuses et tropicales |
picture_as_pdf |
Médecine du travail |
picture_as_pdf |
Médecine générale |
picture_as_pdf |
Médecine légale et expertises médicales | picture_as_pdf |
Médecine intensive - réanimation |
picture_as_pdf |
Médecine interne |
picture_as_pdf |
Médecine nucléaire |
picture_as_pdf |
Médecine physique et de réadaptation |
picture_as_pdf |
Médecine d'urgence |
picture_as_pdf |
Médecine vasculaire |
picture_as_pdf |
Néphrologie |
picture_as_pdf |
Neurochirurgie |
picture_as_pdf |
Oncologie |
picture_as_pdf |
Ophtalmologie | picture_as_pdf |
ORL et chirurgie cervico-faciale |
picture_as_pdf |
Pédiatrie |
picture_as_pdf |
Pneumologie |
picture_as_pdf |
Radiologie - Imagerie médicale | picture_as_pdf |
Santé publique et médecine sociale |
picture_as_pdf |
Urologie |
picture_as_pdf |
Temps de lecture : 6 mn

L’obligation du développement professionnel continu concerne tous les médecins inscrits à l’Ordre des médecins
Elle est aujourd’hui triennale. Cette obligation peut comprendre des actions de formation continue, d’analyse, d’évaluation de ses pratiques, et de gestion des risques.
La compétence médicale
Le code de déontologie médicale exige du médecin qu'il donne des soins "conformes aux données acquises de la science" : le médecin a le devoir de s’informer des progrès de la médecine nécessaires à son activité (Le Développement Professionnel Continu
Suite à la parution duLe Développement Professionnel Continu (DPC) est un dispositif de formation continue instauré par la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) du 21 juillet 2009. Il a ensuite été aménagé par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016. Le DPC s’adresse à tous les professionnels de santé, dont les médecins.
Le DPC est un outil d’actualisation et de mise à jour des connaissances et des compétences des médecins. Son concept s’inspire du « Continuing Professional Development » (CPD) qui existe en Europe pour les praticiens. Il réunit deux méthodes de formation : la formation continue et l’évaluation des pratiques professionnelles. La procédure comporte une identification des besoins, une formation adaptée à ces besoins et une évaluation de l’impact sur ses pratiques professionnelles.
L’organisation du DPC s’appuie, d’une part, sur l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) qui est une structure étatique et, d’autre part, sur les professions avec les Conseils nationaux professionnels (CNP).
L’Agence Nationale du Développement Professionnel Continu
Ses principales missions sont :
- Évaluer des organismes et structures dispensant des formations dans le cadre du DPC ;
- Garantir la qualité scientifique et pédagogique des actions et programmes de DPC proposés ;
- Mersurer l’impact du DPC sur l’amélioration et l’efficience du dispositif ;
- Participer au financement des actions de DPC pouvant être pris en charge par l’Agence.
L’ANDPC comporte plusieurs instances dont les commissions scientifiques indépendantes (CSI) composées pour les médecins par des représentants des Conseils nationaux professionnels (CNP).
Les Conseils Nationaux Professionnels
Créés également par l’article 114 de la loi de modernisation de notre système de santé, les CNP ont trois grandes missions :- Proposer des orientations prioritaires de DPC ;
- Définir le parcours pluriannuel de DPC ;
- Proposer un document permettant à chaque médecin de retracer l’ensemble des actions de DPC réalisées dans le cadre de son obligation triennale.
Chaque CNP a conclu une convention avec l’État pour représenter sa spécialité. Aujourd’hui, on compte 43 CNP, un par spécialité et un commun à la gynécologie obstétrique et à la gynécologie médicale.
Le DPC des médecins en pratique
Le DPC constitue une obligation triennale pour les médecins. Chaque médecin doit justifier, sur une période de trois ans, de son engagement dans une démarche de DPC comportant des actions de formation continue, d’analyse, d’évaluation et d’amélioration de ses pratiques et de gestion des risques.Le DPC doit répondre à des orientations nationales définies par spécialité sur la base des propositions des CNP. Ces orientations sont fixées par un arrêté du ministre chargé de la Santé.
Dans ce cadre général, chaque CNP pour chaque spécialité détermine un parcours de DPC estimé nécessaire par la profession pour le maintien, l’actualisation des connaissances et des compétences et l’amélioration des pratiques.
Afin de satisfaire à son obligation triennale de DPC, le médecin doit :
- soit se conformer au parcours de DPC de sa spécialité ;
- soit s’engager dans une démarche d’accréditation qui vaut DPC ;
- soit justifier d’une démarche de DPC comportant des actions de formation, d’évaluation et d’amélioration des pratiques et de gestion des risques. La démarche doit alors comporter au moins deux de ces trois types d’actions et au moins une action s’inscrivant dans le cadre des orientations prioritaires mises en œuvre par une structure ou un organisme de DPC enregistrés à l’ANDPC.
Un document électronique de traçabilité, élaboré par chaque CNP, permet au médecin de conserver l’ensemble des actions réalisées au titre de son obligation de DPC en fonction de sa spécialité. Le CNP vérifie que le médecin a bien rempli son obligation de DPC et lui délivre une attestation de conformité.
Les parcours de DPC établis par les CNP ont été publiés, et l’espace numérique permettant aux médecins de remplir leur document de traçabilité est opérationnel.
Le rôle de l’Ordre des médecins
L’Ordre des médecins doit s’assurer, vis-à-vis des patients et de la société, que les praticiens ont respecté leur obligation de développement professionnel continu selon l’article 11 du code de déontologie : « Tout médecin entretient et perfectionne ses connaissances dans le respect de son obligation de Développement Professionnel Continu. » Son rôle est également d’accompagner les médecins lorsqu’ils rencontrent des difficultés dans la réalisation de leur obligation du DPC.
Temps de lecture : 4 mn

Pour faire évoluer votre carrière vous pouvez demander à changer de spécialité via les commissions de qualification ordinales ou opter pour la VAE.
Qui peut changer de spécialité ?
Tous les médecins inscrits au Tableau peuvent demander une qualification de spécialiste différente de leur qualification initiale. L’obtention de cette qualification relève de la compétence de l’Ordre des médecins, via les commissions nationales de qualification instituées dans chacune des 44 spécialités. Pour obtenir une nouvelle qualification de spécialiste, le médecin doit justifier d'une formation et d'une expérience qui lui assurent des compétences équivalentes à celles qui sont requises pour l'obtention du diplôme d'études spécialisées sollicitée.Constituer un dossier
Les conseillers départementaux de l’Ordre des médecins peuvent vous aider à constituer un dossier de demande de qualification. Vous le soumettrez auprès de votre Conseil départemental.
- Indiquez la dénomination exacte de la spécialité demandée dans votre dossier de candidature, le cas échéant avec l’option souhaitée.
- Ajoutez-y les attestations faisant preuve des formations théoriques et pratiques qui justifient votre parcours dans la spécialité demandée (DIU, DU, Capacités, FMC, Stages, CRO, Snir...).
- Rédigez une lettre de motivation dans laquelle vous expliquerez dans le détail votre cursus et vos expériences.
-
picture_as_pdf
permettra à la commission de mieux appréhender votre parcours
Les conditions de la démarche
Le médecin doit la plupart du temps non seulement reprendre une formation mais aussi acquérir la pratique dans tous les champs de la spécialité́ demandée. L’ensemble des connaissances théoriques et pratiques à maîtriser est recensé dans les maquettes des formations (Arrêté du 21 avril 2017Ces référentiels ne sont pas opposables et ne constituent que des éléments d'information, à l’inverse des maquettes des DES. Changer de spécialité́ est donc une démarche qui demande une véritable motivation ainsi qu’un fort investissement personnel.
La procédure de qualification
- Lepicture_as_pdf
est adressé au Conseil départemental de l’Ordre des médecins qui le fera parvenir à la Commission de qualification de première instance (qui siège au Conseil national). Celle-ci va choisir un rapporteur pour le dossier du candidat et une date d’examen du dossier. - Une convocation sera envoyée au candidat, certaines commissions recommandant la présence du médecin pour audition.
- L’avis de la commission de première instance est ensuite adressé par l’intermédiaire du Conseil national au Conseil départemental qui statuera en séance plénière.
- En cas d’avis défavorable, le candidat et/ou le Conseil départemental ont la possibilité́ de faire appel dans un délai de deux mois auprès de la commission nationale d’appel de spécialité́. Après examen, elle transmet son avis au Conseil national de l’Ordre des médecins qui prend une décision de qualification ou de rejet.
L’article 9 de l’arrêté du 30 juin 2004 dispose qu’un médecin peut être titulaire de plusieurs qualifications, mais il ne peut être inscrit que sur la liste d'une seule spécialité.
Revenir à la qualification initiale
Les médecins qui le souhaitent peuvent revenir à leur qualification ou spécialité initiale, en justifiant auprès de leur conseil départemental de la mise à jour des connaissances et compétences dans celle-ci.La validation des acquis de l’expérience ordinale
La procédure de validation des acquis de l’expérience ordinale permettant aux médecins inscrits d’obtenir une extension de leur droit d’exercice dans une spécialité non qualifiante a pris fin en décembre 2021 du fait de la non-reconduction des mandats des membres des commissions nationales.Par conséquent, et dans l’attente de la publication des nouveaux textes, la procédure permettant aux docteurs en médecine d’obtenir une extension de leur droit d’exercice dans une spécialité non qualifiante n’est pour l'instant plus accessible aux médecins en exercice, mais des démarches sont en cours pour la réactiver.
Temps de lecture : 1 mn

Seuls les diplômes et les mentions autorisés par le conseil national de l’Ordre des médecins peuvent être indiqués sur vos plaques et ordonnances.
Selon les articles , et du code de déontologie médicale, il appartient au Conseil national de l’Ordre de fixer la liste des titres que les médecins peuvent mentionner sur leur plaque, leurs feuilles d’ordonnances ou dans un annuaire professionnel.
Consulter lapicture_as_pdf
- Attention : la possession de diplômes universitaires ou inter-universitaires (DU ou DIU) n’ouvre pas droit à une qualification ordinale, quelles que soient la durée et la valeur de la formation sanctionnée par ce DU ou ce DIU.
- Les médecins doivent communiquer au conseil départemental au sein duquel ils sont inscrits les diplômes validés, notamment, pour enregistrement lorsqu’ils sont reconnus par le Conseil national de l’Ordre des médecins.
Consulter lapicture_as_pdf