Newsletter de septembre 2020
Temps de lecture : 6 mn

Au sommaire de la newsletter : Covid-19, la priorisation des tests par RT-PCR ; L’Ordre lance une consultation auprès de l’ensemble des médecins...
À la une
La priorisation des tests par RT-PCR : une priorité
Face aux difficultés d’accès aux tests RT-PCR pour les publics prioritaires, le Conseil national de l’Ordre des médecins, en partenariat avec les principaux acteurs de santé publique, les médecins de terrain et les structures représentatives des biologistes médicaux, a proposé au ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, un dispositif national de priorisation des tests.Aujourd’hui, les difficultés d’accès aux tests RT-PCR freinent le contrôle des chaînes de transmission du coronavirus, qui constitue pourtant une priorité majeure de Santé publique. Pour répondre à l’urgence, le Conseil national de l’Ordre des médecins – en accord avec les représentants des biologistes médicaux et en s’appuyant sur son « Groupe contact Covid-19 », et en partenariat avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le Collège de la médecine générale (CMG), la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), la Direction générale de la santé (DGS), Santé publique France (SPF) et la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) – a proposé aux pouvoirs publics un dispositif national de priorisation.
Ce dispositif prévoit un accès prioritaire aux tests RT-PCR aux personnes munies d’une prescription médicale, aux personnes identifiées médicalement comme symptomatiques ou comme contact de cas avérés, aux professionnels de santé et aux aides à domicile au contact de patients fragiles.
Il pourrait être mis en œuvre en dupliquant à l’échelle nationale la plateforme de programmation de rendez-vous déjà effective en Île-de-France. Cette plateforme proposerait aux patients prioritaires des rendez-vous sur des sites dédiés ou à des créneaux horaires spécifiques de prélèvement.
L’objectif de ce dispositif est d’aboutir à la réalisation des prélèvements et la délivrance des résultats sous 48 heures, afin d’améliorer le traçage des cas de Covid-19 et de limiter le plus efficacement possible la propagation du virus.
Le chiffre du mois
74 % des professionnels de santé déclarent avoir déjà été confrontés à des pénuries de médicaments utilisés contre le cancer pendant leur carrière. Et trois quarts d'entre eux ont le sentiment que les pénuries s'aggravent depuis dix ans. Un sentiment encore renforcé dans le contexte de pandémie de Covid-19.
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Actus
La parole aux médecins
L’Ordre lance une vaste consultation auprès de l’ensemble des médecins afin de recueillir leurs attentes et exigences à la suite du Ségur, mais aussi leur regard sur le système de santé, sur l’exercice de la médecine et notamment dans le contexte de pandémie de Covid-19. Un moyen également de mesurer les évolutions, cinq ans après la Grande Consultation à laquelle avaient répondu plus de 30 000 médecins. Cette nouvelle enquête prendra la forme d’un questionnaire en ligne d’une trentaine de minutes. Tous les médecins en activité, les retraités actifs et inactifs ainsi que les internes seront invités à y répondre début octobre via un mailing.Certificat médical pour le retour à l’école
Depuis la rentrée, des médecins alertent l’Ordre sur des pressions qu’ils subissent pour rédiger des « certificats médicaux de non-contre-indication au retour à l’école » pour des enfants porteurs de symptômes évocateurs de Covid-19. L’Ordre tient à rappeler que les médecins n’ont pas à établir de tels certificats médicaux.Les demandes de certificat médical de non-contre-indication de la part des établissements scolaires ne reposent donc sur aucune obligation législative ou réglementaire. Le Cnom demande au Ministre de le rappeler aux rectorats, aux établissements et aux enseignants.
RGPD : comment se prémunir contre les pratiques abusives ?
Des sociétés profitent du Règlement général sur la protection des données (RGPD) pour opérer du démarchage auprès des médecins en vue d’une escroquerie ou d’une attaque informatique.Si vous recevez ce type de sollicitations, il est recommandé de :
- demander des informations sur l’identité de l’entreprise démarcheuse permettant de faire des vérifications sur Internet ou auprès de l’Ordre national ;
- vous méfier de communications prenant les formes d’une information officielle émanant d’un service public ;
- lire attentivement les dispositions contractuelles ou précontractuelles ;
- prendre le temps de la réflexion et de l’analyse de l’offre ;
- diffuser ces conseils de vigilance auprès de vos services et des personnels qui sont appelés à traiter ce type de courrier ;
- ne payer aucune somme d'argent au motif qu’elle stopperait une éventuelle action contentieuse.
Vous pouvez aussi adresser un courriel à la déléguée à la protection des données du Conseil national à l’adresse
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Fiche pratique « Prescription et délivrance de médicaments hors AMM »
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L’entraide ordinale au service d’un médecin atteint par la Covid-19
Le Dr Éric Delord est médecin généraliste à Pluneret dans le Morbihan. Mi-mars, il a contracté une forme sévère du virus. Il a passé plusieurs semaines en réanimation puis a dû pendant plusieurs mois faire de la rééducation afin de retrouver ses capacités physiques. Durant cette période difficile, il a pu compter sur l’entraide ordinale…Voir toutes la série vidéo « Entraide ordinale »
En veille
Reconnaissance de la Covid-19 en maladie professionnelle
Le 15 septembre est parule décret instituant un
Utilisation dangereuse de médicaments chez des enfants atteints d’autisme
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié L’ANSM déconseille formellement ces utilisations pour lesquelles ces médicaments n’ont fait aucune preuve de leur efficacité et qui exposent ces enfants à des risques, en particulier lors d’une utilisation prolongée.
Temps de lecture : 2 mn
Signalement transmis au procureur de la République concernant un majeur victime de violences conjugales (3° de l'article 226-14 du code pénal)
L'article 226-13 du code pénal n'est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret. En outre, il n'est pas applicable au médecin ou à tout autre professionnel de santé qui porte à la connaissance du procureur de la République une information relative à des violences exercées au sein du couple relevant de l’article 132-80 du présent code, lorsqu’il estime en conscience que ces violences mettent la vie de la victime majeure en danger immédiat et que celle-ci n’est pas en mesure de se protéger en raison de la contrainte morale résultant de l’emprise exercée par l’auteur des violences. Le médecin ou le professionnel de santé doit s’efforcer d’obtenir l’accord de la victime majeure ; en cas d’impossibilité d’obtenir cet accord, il doit l’informer du signalement fait au procureur de la République »
Ainsi, dans certaines circonstances où la vie de la victime est en danger imminent et dans une situation d'emprise exercée par l'auteur, le médecin pourra déroger au secret en effectuant un signalement sans le consentement de la victime. Ces circonstances aggravées pourraient justifier le "sans consentement".
La dérogation se limite au moment ultime où tout pourrait basculer vers une issue fatale.
L'estimation en conscience évoquée dans la loi prend en considération le reflet du dilemme éthique et déontologique du médecin confronté à la situation. Le Vade-mecum devrait pouvoir être une aide à la décision.
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Ainsi, dans certaines circonstances où la vie de la victime est en danger imminent et dans une situation d'emprise exercée par l'auteur, le médecin pourra déroger au secret en effectuant un signalement sans le consentement de la victime. Ces circonstances aggravées pourraient justifier le "sans consentement".
La dérogation se limite au moment ultime où tout pourrait basculer vers une issue fatale.
L'estimation en conscience évoquée dans la loi prend en considération le reflet du dilemme éthique et déontologique du médecin confronté à la situation. Le Vade-mecum devrait pouvoir être une aide à la décision.
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Priorisation des tests par RT-PCR
Temps de lecture : 3 mn

Covid-19 : l’Ordre des médecins et ses partenaires proposent un dispositif national de priorisation des tests par RT-PCR aux pouvoirs publics.
Les difficultés d’accès aux tests RT-PCR pour les publics prioritaires freinent le contrôle des chaînes de transmission du coronavirus, qui constitue une priorité majeure de Santé publique.
Face à cette urgence, le Conseil national de l’Ordre des médecins, en partenariat avec les principaux acteurs de santé publique, les médecins de terrain et les structures représentatives des biologistes médicaux, a souhaité élaborer une réponse rapide à cette problématique.
Un dispositif national de priorisation des tests a été proposé au Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran.
Face à la saturation des laboratoires et à l’allongement des délais d’obtention des résultats des tests RT-PCR, le Conseil national de l’Ordre des médecins – en accord avec les représentants des biologistes médicaux et en s’appuyant sur son « Groupe contact Covid-19 » avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le Collège de la médecine générale (CMG), la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), la Direction générale de la santé (DGS), Santé publique France (SPF), la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) – a proposé aux pouvoirs publics un dispositif national de priorisation.
Ce dispositif, élaboré avec les acteurs de terrain, vise à garantir une meilleure organisation des tests, et une réalisation plus rapide des prélèvements, une meilleure disponibilité des ressources humaines et techniques des laboratoires de biologie médicale, et un raccourcissement significatif des délais d’attente des résultats, sur l’ensemble du territoire – l’objectif étant d’aboutir à la réalisation des prélèvements et la délivrance des résultats sous 48 heures, afin d’améliorer le traçage des cas de Covid-19 et de limiter le plus efficacement possible la propagation du virus.
Pour y parvenir, le dispositif proposé par l’Ordre des médecins et ses partenaires prévoit de mettre en place un accès prioritaire aux tests RT-PCR uniquement pour les personnes munies d’une prescription médicale, pour les personnes identifiées médicalement comme symptomatiques ou comme contact de cas avérés, et pour les professionnels de santé et les aides à domicile au contact de patients fragiles.
Ce dispositif repose sur :
Elaborée par l’ensemble des acteurs et professionnels de santé, dont les médecins généralistes et infectiologues et les biologistes médicaux, cette proposition permettrait d’apporter des réponses urgentes aux défis opérationnels posés par la stratégie de dépistage, dans une lutte contre le virus qui se poursuivra pendant plusieurs mois encore.
picture_as_pdf d’un dispositif national de priorisation des tests Covid-19 par RT-PCR
Face à cette urgence, le Conseil national de l’Ordre des médecins, en partenariat avec les principaux acteurs de santé publique, les médecins de terrain et les structures représentatives des biologistes médicaux, a souhaité élaborer une réponse rapide à cette problématique.
Un dispositif national de priorisation des tests a été proposé au Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran.
Face à la saturation des laboratoires et à l’allongement des délais d’obtention des résultats des tests RT-PCR, le Conseil national de l’Ordre des médecins – en accord avec les représentants des biologistes médicaux et en s’appuyant sur son « Groupe contact Covid-19 » avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le Collège de la médecine générale (CMG), la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), la Direction générale de la santé (DGS), Santé publique France (SPF), la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) – a proposé aux pouvoirs publics un dispositif national de priorisation.
Ce dispositif, élaboré avec les acteurs de terrain, vise à garantir une meilleure organisation des tests, et une réalisation plus rapide des prélèvements, une meilleure disponibilité des ressources humaines et techniques des laboratoires de biologie médicale, et un raccourcissement significatif des délais d’attente des résultats, sur l’ensemble du territoire – l’objectif étant d’aboutir à la réalisation des prélèvements et la délivrance des résultats sous 48 heures, afin d’améliorer le traçage des cas de Covid-19 et de limiter le plus efficacement possible la propagation du virus.
Pour y parvenir, le dispositif proposé par l’Ordre des médecins et ses partenaires prévoit de mettre en place un accès prioritaire aux tests RT-PCR uniquement pour les personnes munies d’une prescription médicale, pour les personnes identifiées médicalement comme symptomatiques ou comme contact de cas avérés, et pour les professionnels de santé et les aides à domicile au contact de patients fragiles.
Ce dispositif repose sur :
- Le renforcement de la plateforme de programmation de rendez-vous déjà effective en Île-de-France, et sa duplication au niveau national.
- L’engagement des laboratoires de biologie médicale à s’organiser pour permettre un délai de prélèvement à 24 heures puis de remise des résultats à 24 heures, pour un délai global inférieur à 48 heures.
Elaborée par l’ensemble des acteurs et professionnels de santé, dont les médecins généralistes et infectiologues et les biologistes médicaux, cette proposition permettrait d’apporter des réponses urgentes aux défis opérationnels posés par la stratégie de dépistage, dans une lutte contre le virus qui se poursuivra pendant plusieurs mois encore.
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RGPD et pratiques abusives
Temps de lecture : 2 mn

Mise en conformité au Règlement général sur la protection des données : se prémunir des pratiques abusives.
Des sociétés profitent du Règlement général sur la protection des données pour opérer du démarchage auprès des médecins et des conseils départementaux.
Ce démarchage vise souvent à vendre un service d’assistance à la mise en conformité au RGPD, ou à collecter des informations en vue d’une escroquerie ou d’une attaque informatique.
Si vous recevez ce type de sollicitations, il est recommandé de :
- Demander des informations sur l’identité de l’entreprise démarcheuse permettant de faire des vérifications sur internet ou auprès de l’Ordre national ;
- Vous méfier de telles communications prenant les formes d’une information officielle émanant d’un service public ;
- Lire attentivement les dispositions contractuelles ou précontractuelles ;
- Prendre le temps de la réflexion et de l’analyse de l’offre ;
- Diffuser ces conseils de vigilance auprès de vos services et des personnels qui sont appelés à traiter ce type de courrier ;
- Ne payer aucune somme d'argent au motif qu’elle stopperait une éventuelle action contentieuse.
Pour en savoir plus sur vos obligations en matière de protection des données personnelles, vous pouvez consulter le
Si nécessaire, vous pouvez adresser un courriel à la Déléguée à la protection des données du Conseil national à l’adresse
Médecins n°69
Temps de lecture : 0 mn

La réforme des études de santé ; Le développement professionnel continu ; Quelle santé dans les départements ultramarins ? CHU Guadeloupe/Martinique
Temps de lecture : 1 mn

La médecine hospitalière constitue l’un des différents modes d’exercice de la médecine.
Il existe plusieurs statuts et cadres d’exercice de médecins hospitaliers.
Chacun de ces cadres ou statuts est encadré par des dispositions règlementaires propres qui définissent les modalités de recrutement ou d’accès aux fonctions, l’exercice de ces fonctions à temps plein ou à temps partiel, la durée d’exercice de ces fonctions, leur rémunération, les droits (titre, congés, …etc) et obligations (exclusivité, …) attachés à chaque statut.
Retrouvez toutes ces informations sous forme de questions-réponses.
Praticiens hospitaliers à temps plein | en cours d’actualisation |
Praticiens hospitaliers à temps partiel | en cours d’actualisation |
Praticiens contractuels | en cours d’actualisation |
Assistants des hôpitaux | en cours d’actualisation |
Chefs de cliniques des universités-assistants des hôpitaux |
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Activité libérale des praticiens hospitaliers |
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Protection fonctionnelle des médecins hospitaliers |
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Certificat médical pour le retour à l’école
Temps de lecture : 2 mn

L’Ordre rappelle que les médecins n’ont pas à établir de certificat médical pour le retour à l’école
Depuis la rentrée, des médecins alertent leur Ordre sur des pressions qu’ils subissent pour rédiger des « certificats médicaux de non-contre-indication au retour à l’école » pour des enfants porteurs de symptômes évocateurs de la covid-19.
Le protocole sanitaire des écoles et établissements scolaires adopté par le Ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports prévoit que le retour à l’école de l’enfant est possible en cas de « test négatif ou de respect des délais prescrits par les autorités sanitaires ».
La fiche « que faire si un élève est susceptible d’avoir la covid-19 ? » disponible sur le site du Ministère de l’Education nationale précise que le retour à l’école de l’enfant présentant des symptômes évocateurs de la covid-19 peut se faire « après avis médical ou à défaut après 14 jours », délai qui pourrait être prochainement réduit.
Le Ministère de l’Education nationale ne demande donc pas aux parents de présenter un certificat médical de non contre-indication et une telle demande des établissements ne repose sur aucune obligation législative ou réglementaire.
Le CNOM demande au Ministre de le rappeler aux rectorats, aux établissements et aux enseignants.
L’avis médical ne consiste pas à rédiger un certificat mais à formuler des conclusions données oralement aux parents à la fin d’une consultation lorsqu’ils auront sollicité le médecin en raison de l’état de santé de leur enfant. Ses conclusions pourront s’appuyer sur les recommandations faites notamment par la Société française de pédiatrie.
Prescription et délivrance de médicaments hors AMM
Temps de lecture : 3 mn

Hors autorisation de mise sur le marché : le CNOM et le CNOP rappellent dans un document conjoint la responsabilité du prescripteur et du dispensateur
Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) et le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) ont élaboré un document commun à destination des médecins et pharmaciens rappelant le cadre légal de la prescription et la dispensation de médicaments hors autorisation de mise sur le marché (AMM).
L’AMM, outre les indications thérapeutiques, inclut également la posologie, les contre- indications, les précautions d’emploi ou encore les effets indésirables. Toute prescription qui ne respecte pas l’ensemble de ces critères est donc considérée comme hors autorisation de mise sur le marché.
Les récentes affaires médiatisées (Valproate, Mediator…) ont mis en lumière les risques associés à la prescription hors AMM pour la sécurité des patients et ont rappelé aux médecins et aux pharmaciens que l’acte de prescription et de dispensation engageait leur responsabilité. L’enjeu est de taille alors que la prescription hors AMM représenterait 20% des prescriptions (Académies de Médecine et de Pharmacie - novembre 2018).
Si la prescription et la dispensation hors AMM sont possibles, elles doivent demeurer exceptionnelles et dans l’intérêt des patients, en l’absence d’alternative thérapeutique médicamenteuse appropriée, et uniquement si elles sont considérées comme indispensables à l’amélioration ou la stabilisation de l’état clinique.
Par ce document conjoint, le CNOM et le CNOP apportent un ensemble d’informations utiles aux médecins et pharmaciens pour les accompagner dans une situation « hors AMM » et rappellent leurs obligations et responsabilités.
« La prescription hors-AMM, en l’absence d’autres alternatives, engage fortement la responsabilité du médecin. Celui-ci se doit alors d’informer son patient sur ce choix thérapeutique, et doit impérativement s’assurer de recevoir son consentement éclairé avant de s’engager plus avant dans cette voie. Plus que d’ordinaire, l’importance du colloque singulier comme d’une démarche thérapeutique fondée sur les données acquises de la science, deux des fondements de notre exercice, prennent tout leur sens quand le médecin fait ce choix », affirme le Dr. Patrick Bouet, président du conseil national de l’Ordre des médecins.
« Dans le cas d’une dispensation hors AMM, le pharmacien doit redoubler de vigilance lors de son analyse pharmaceutique. Il doit apporter un conseil renforcé au patient, attirer son attention sur les effets indésirables ou encore le mettre en garde contre la possibilité d’interaction avec des médicaments d’automédication. Le dialogue entre médecins prescripteurs et pharmaciens est primordial », rappelle Carine Wolf-Thal, Présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
Plus d’informations :
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L’AMM, outre les indications thérapeutiques, inclut également la posologie, les contre- indications, les précautions d’emploi ou encore les effets indésirables. Toute prescription qui ne respecte pas l’ensemble de ces critères est donc considérée comme hors autorisation de mise sur le marché.
Les récentes affaires médiatisées (Valproate, Mediator…) ont mis en lumière les risques associés à la prescription hors AMM pour la sécurité des patients et ont rappelé aux médecins et aux pharmaciens que l’acte de prescription et de dispensation engageait leur responsabilité. L’enjeu est de taille alors que la prescription hors AMM représenterait 20% des prescriptions (Académies de Médecine et de Pharmacie - novembre 2018).
Si la prescription et la dispensation hors AMM sont possibles, elles doivent demeurer exceptionnelles et dans l’intérêt des patients, en l’absence d’alternative thérapeutique médicamenteuse appropriée, et uniquement si elles sont considérées comme indispensables à l’amélioration ou la stabilisation de l’état clinique.
Par ce document conjoint, le CNOM et le CNOP apportent un ensemble d’informations utiles aux médecins et pharmaciens pour les accompagner dans une situation « hors AMM » et rappellent leurs obligations et responsabilités.
« La prescription hors-AMM, en l’absence d’autres alternatives, engage fortement la responsabilité du médecin. Celui-ci se doit alors d’informer son patient sur ce choix thérapeutique, et doit impérativement s’assurer de recevoir son consentement éclairé avant de s’engager plus avant dans cette voie. Plus que d’ordinaire, l’importance du colloque singulier comme d’une démarche thérapeutique fondée sur les données acquises de la science, deux des fondements de notre exercice, prennent tout leur sens quand le médecin fait ce choix », affirme le Dr. Patrick Bouet, président du conseil national de l’Ordre des médecins.
« Dans le cas d’une dispensation hors AMM, le pharmacien doit redoubler de vigilance lors de son analyse pharmaceutique. Il doit apporter un conseil renforcé au patient, attirer son attention sur les effets indésirables ou encore le mettre en garde contre la possibilité d’interaction avec des médicaments d’automédication. Le dialogue entre médecins prescripteurs et pharmaciens est primordial », rappelle Carine Wolf-Thal, Présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
Plus d’informations :
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COVID 19 - Respect des gestes barrières et protection des soignants
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L’Ordre des médecins réaffirme l’importance des gestes barrières, et appelle à la mobilisation continue de l’État pour protéger les soignants
La situation concernant la Covid 19 est aujourd’hui préoccupante en France. L’ensemble des indicateurs sont en forte progression.
Dans ce contexte, et alors que les médecins en ville comme à l’hôpital restent pleinement mobilisés, l’Ordre des médecins rappelle l’importance pour la population de continuer à respecter les gestes barrières, qui seuls permettent de se protéger, et de protéger ses proches et nos concitoyens les plus vulnérables. Nous avons tous un rôle à jouer pour empêcher qu’advienne un épisode épidémique semblable au pic connu ce printemps, qui a malheureusement endeuillé tant de nos concitoyens.
A cet égard, le port du masque pour tous, en tout lieu de contact social et notamment dans les espaces clos, est plus que jamais primordial.
Le Gouvernement, les autorités sanitaires et tous les professionnels de santé doivent poursuivre sans relâche leur œuvre de sensibilisation vers l’ensemble de la population, condition sine qua non de l’efficacité de la lutte contre le coronavirus, alors que tout doit aujourd’hui être fait pour prévenir une reprise importante de l’épidémie sur notre territoire.
L’Ordre des médecins accueille par ailleurs favorablement l’objectif d’augmenter encore le nombre de tests effectués chaque semaine, et soutient l’action du Gouvernement et de l’ensemble des professionnels de santé engagés dans notre politique nationale de dépistage. Il encourage à cet égard le Gouvernement à apporter toutes les précisions nécessaires pour que cette politique indispensable soit pleinement efficiente, tant dans la fluidité de la réalisation des tests que dans le nombre de personnes testées. Cette efficience et l’accès facile aux tests, notamment pour les personnes vulnérables ou particulièrement exposées (symptômes, cas contact, professionnels de santé…) sont fondamentaux pour que le dépistage joue pleinement son rôle dans la lutte contre l’épidémie.
Prévenir cette reprise exigera également que tous les soignants, à l’hôpital comme en libéral, soient suffisamment protégés, pour ne pas revivre les drames qui ont endeuillé notre profession en début d’épidémie.
Le conseil national de l’Ordre des médecins rappelle que les médecins libéraux, comme les médecins hospitaliers, ont été et demeurent pleinement mobilisés pour accomplir la mission de service public qui est la leur. Ils doivent, aujourd’hui et demain, avoir les moyens d’être protégés à hauteur de cet engagement.
Médecins n°68
Temps de lecture : 0 mn

Au sommaire ; le Covid-19 ; le Comité national des violences intra familiales ; les relations médecins-industrie ; le Ségur de la santé...