Newsletter de février 2021
Dernière mise à jour le Vendredi 19 février 2021
Temps de lecture : 7 mn
Au sommaire : la vaccination anti-covid ; les nouvelles dispositions relatives à la communication professionnelle des médecins ; la téléconsultation..
À la une
Vaccination : les médecins au rendez-vous, pas les doses
Depuis fin décembre, les médecins sont très mobilisés, sur l’ensemble du territoire pour mettre en œuvre la vaccination contre la Covid-19. Mais le manque de doses disponibles met une nouvelle fois les soignants de première ligne en difficulté, malgré l’arrivée du vaccin AstraZeneca…Alors que le ministre de la Santé, Olivier Véran, réclame une accélération de la campagne de vaccination, celle-ci se trouve freinée sur le terrain en raison du manque de doses disponibles. Une situation délicate pour les médecins et les personnels soignants de première ligne, qui sont non seulement victimes d’une augmentation du nombre de cas de Covid-19 depuis plusieurs semaines, mais doivent en plus faire face aux incompréhensions voire à la colère des patients qui ne peuvent pas être vaccinés.
L’Ordre des médecins appelle ainsi l’ensemble des acteurs industriels, mais aussi l’État, à tout faire pour irriguer notre pays de doses de vaccin. Il plaide également pour que la vaccination de tous les médecins et des personnels soignants agissant en première ligne soit rapidement mise en œuvre, sans critère d’âge ni de comorbidités. Cette protection est primordiale pour éviter que la contamination de soignants ne vienne obérer les capacités de notre système de santé, mais aussi pour atténuer les risques de contamination des patients, notamment des plus fragiles.
L’Ordre appelle enfin le gouvernement à user davantage de pédagogie que de promesses et d’annonces qui se veulent rassurantes mais qui contredisent les tensions d’approvisionnements sur le terrain. Les médecins ne peuvent pas être les seuls, face à des patients inquiets, parfois même agressifs, à expliquer pourquoi ils ne pourront pas être vaccinés dans les délais attendus, pourquoi la vaccination prend du temps, et pourquoi il y a de tels délais d’attente voire parfois pas de rendez-vous possibles…
L’arrivée du vaccin AstraZeneca constitue un tournant dans la campagne vaccinale contre la Covid-19. Ses conditions de conservation, plus souples que celles des vaccins Pfizer et Moderna, permettront d’entrer dans une nouvelle phase, avec une diversité des lieux de vaccination. La campagne, élargie au-delà des centres de vaccination, pourra s’organiser dans la proximité, au plus près des patients et des territoires, en particulier dans les cabinets médicaux. Le devrait avoir lieu en trois temps.
Le prochain magazine de l’Ordre des médecins à paraître courant mars, sera en partie consacré à la vaccination contre la Covid-19.
+ d’infos :
Le chiffre du mois
11 064 maîtres de stage des universités en médecine générale. C’est près de 70 % de plus qu’en 2013.
Actus
Levée de l’interdiction de publicité : quel cadre ?
modifie les dispositions relatives à la communication professionnelle des médecins. Désormais, la « libre communication et de publicité » succède à « l’interdiction générale et absolue de publicité ». Cette liberté de communication reste néanmoins encadrée, notamment par le respect des obligations déontologiques et par l’interdiction de pratiquer la médecine comme un commerce. Le médecin peut également participer à l’information médicale du grand public sous réserve qu’il ne fasse état que de données confirmées, qu’il fasse preuve de prudence et ait le souci des répercussions de ses propos.L’Ordre a entièrement réécrit les commentaires du code de déontologie dont les articles ont été modifiés afin de guider les médecins dans l’application de ces nouvelles dispositions. Il a également élaboré des Recommandations dans le but d’expliciter les nouvelles règles et d’aider les médecins qui souhaitent diffuser des informations à le faire d’une façon pleinement conforme aux principes posés par le code et qui réponde aux besoins et attentes des patients.
+ d’infos sur les principales modifications :
– Information du public
- Communication professionnelle (voir les Recommandations dans les commentaires)
Téléconsultation : comment éviter les mésusages ?
Le Cnom a publié, fin décembre, un et ses mésusages. Cette pratique a connu l’an passé un essor fulgurant du fait de la pandémie de Covid-19. Une généralisation qui a fait émerger des questions, notamment d’ordre déontologique, et des mésusages. Ce rapport répond ainsi aux interrogations portant sur l’exercice exclusif en téléconsultation mais aussi sur l’usage d’une plateforme commerciale pour exercer une activité de téléconsultations.Violences conjugales : un protocole pour fluidifier la prise en charge
Le 10 février, unÀ découvrir
Covid-19 : les conseils départementaux de l’Ordre en première ligne
En images
L’entraide ordinale aux côtés des médecins en souffrance
Le service de l’entraide ordinale peut aiguiller les médecins en souffrance qui le souhaitent vers la clinique Belle Rive de Villeneuve-lès-Avignon, qui a ouvert en 2011 une unité spécifique dédiée aux soignants. Ils peuvent alors être pris en charge loin de leur lieu d’exercice et se reconstruire. Témoignage d’un médecin.En veille
Certificats de virginité : que répondre face à une demande ?
Il arrive qu’un médecin soit sollicité pour délivrer à sa patiente, majeure ou mineure, un certificat attestant de sa virginité. Lorsque la rédaction d’un certificat médical n’est pas prescrite par un texte législatif ou réglementaire, le médecin n’a pas à rédiger le certificat demandé. Le « certificat de virginité » n’est pas prévu par les textes, et ne s’inscrit pas dans une démarche de soins. Par ailleurs, le médecin ne doit certifier que ce qu’il peut médicalement constater. Or la communauté médicale rappelle que rien ne permet de certifier scientifiquement/médicalement la virginité. Ainsi, le médecin à qui est demandée la rédaction d’un « certificat de virginité » ne peut que refuser de faire droit à cette demande.+ d’infos : l