Fuite du passe sanitaire d’Emmanuel Macron

Après avoir été informé par la Caisse nationale d’Assurance maladie que des médecins avaient pu consulter le dossier vaccinal du président de la République, et avoir appris la fuite dans le domaine public de son passe sanitaire, le conseil national de l’Ordre des médecins s’est saisi de cette atteinte grave au secret médical. Il a immédiatement demandé transmission par la CNAM de l’identité des médecins à l’origine de cette divulgation, afin de les transmettre aux conseils départementaux de leurs lieux d’exercice, qui statueront sur les suites disciplinaires à donner, selon la procédure.
Le conseil national de l’Ordre des médecins se prononcera par ailleurs, en session plénière, sur les suites qu’il donnera en son nom propre à cette atteinte grave au secret médical.
Le conseil national de l’Ordre des médecins tient à rappeler avec fermeté à l’ensemble des médecins que l’accès aux données de santé de patients ne saurait être justifié que pour des raisons médicales. Un médecin ne peut se départir de l’éthique indispensable à son exercice sous prétexte de l’usage d’outils numériques.
Soigner demain

Dans un moment décisif pour notre système de santé, après une crise sans précédent qui a jeté une lumière crue sur ses faiblesses, l’Ordre des médecins regrette que la santé ne semble pas aujourd’hui être la priorité dans les programmes et les discours des responsables politiques ayant annoncé vouloir se présenter à l’élection présidentielle de 2022.
Afin que la santé ait la place qui doit être la sienne dans la campagne présidentielle, l’Ordre des médecins a par conséquent fait le choix de lancer une grande opération, intitulée « Soigner demain ». Elle aura pour objectif de dresser un état des lieux du système de santé, et des différents modes d’exercice, plus que jamais mis à l’épreuve ces derniers mois, et de présenter au début de l’année 2022 une plateforme de propositions de la profession.
Le cœur de cette démarche est une enquête auprès de l’ensemble des médecins et des internes de France, afin d’interroger la profession sur les leçons de la crise sanitaire mais aussi l’avenir du système de santé, de l’accès aux soins et du métier de médecin.
Vous avez été en première ligne pour faire face à la pandémie, et c’est vous qui tous les jours portez notre système de santé au service de vos patients. Vous écouter et porter vos attentes et vos propositions est donc aujourd’hui plus que jamais indispensable.
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez répondre à un questionnaire exhaustif abordant l’ensemble de ces sujets.
En complément de cette enquête, le Conseil national engagera un travail d’écoute auprès de ses partenaires institutionnels. Sept tables rondes réunissant chacune une dizaine d’acteurs seront organisées sur des grandes thématiques transversales.
Le Conseil national engagera également un travail de réflexion interne, par des ateliers réunissant la majeure partie des conseillers nationaux.
Chère Consœur, Cher Confrère, pendant la crise on vous a applaudis, mais vous a-t-on entendus ? Pour que les réformes à venir soient celles qu’attendent les médecins, pour que l’avenir du métier de médecin ne se dessine pas sans nous, l’Ordre se mobilise et compte sur votre mobilisation. Nous pourrons ainsi, ensemble, faire entendre notre voix au moment où cela est plus important que jamais.
picture_as_pdf
Rappel vaccinal pour les professionnels de santé

Face au risque de baisse d’efficacité des vaccins au-delà de six mois après un schéma vaccinal complet, en particulier contre le variant Delta, il est aujourd’hui nécessaire de permettre aux publics les plus exposés et les plus fragiles d’avoir accès à un rappel vaccinal.
L’Ordre des médecins demande que les médecins et tous les professionnels de santé soient considérés comme prioritaires pour l’accès à ce rappel, comme ils l’ont été au début de la campagne de vaccination, pour se protéger et protéger leurs patients. Cette nécessité de santé publique doit être intégrée dans les réflexions et avis de la Haute Autorité de Santé et de la taskforce vaccination, et mise en œuvre sans délais par le Gouvernement.
L’ouverture de la possibilité d’avoir accès à un rappel vaccinal aux médecins, et au-delà à tous les professionnels de santé, est primordiale pour assurer la continuité des soins et la sécurité de tous, à l’hôpital comme en ville.
Ce rappel de vaccination permettra, dans le cadre de la campagne vaccinale nationale, de poursuivre le travail de conviction par l’exemplarité des professionnels.
Brève Covid 19

Brève Covid 18

Violences et menaces contre des professionnels de santé

Alors que partout en France l’épidémie de Covid 19 accélère de façon alarmante et que les professionnels de santé restent mobilisés au service des Français, l’Ordre des médecins condamne avec la plus grande fermeté ces actes de violence et d’intimidation.
Il rappelle que, depuis plus d’un an, tous ces professionnels sont pleinement engagés et portent notre système de santé à bout de bras depuis le début de la crise sanitaire. Rien ne saurait justifier qu’ils soient attaqués aujourd’hui, alors qu’ils étaient applaudis il y a un an pour leur engagement à soigner et protéger leurs concitoyens.
L’Ordre des médecins espère que les auteurs de tels faits seront sévèrement sanctionnés par les autorités.
Mais plus que tout, l’Ordre des médecins tient à exprimer son soutien aux médecins, aux pharmaciens et à tous ces professionnels attaqués et menacés, et à rendre hommage à leur engagement tout au long de cette crise sans précédent.
Courrier de soutien du Ministre de la Santé aux professionnels de santé :
Pass sanitaire et accès aux soins

Dans ce cadre, il a toujours soutenu et accompagné les mesures prises par les pouvoirs publics pour garantir la sécurité sanitaire de nos concitoyens. Le pass sanitaire fait partie de ces mesures qui permettent de concilier la protection de tous nos concitoyens et le retour à une vie quotidienne proche de la normale.
A quelques jours de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi relative à la gestion de la crise sanitaire, l’Ordre tient cependant à attirer l’attention des autorités sur la question essentielle de l’accès aux soins.
La loi prévoit notamment de rendre obligatoire la présentation d’un « pass sanitaire » pour pouvoir se rendre dans des « services et établissements de santé, sociaux, et médico-sociaux », notamment pour les personnes « qui y sont accueillies pour des soins programmés. »
L’Ordre des médecins s’inquiète vivement des conditions de mise en oeuvre d’une telle disposition, qui ne doit pas priver des patients de soins, alors même que les conséquences délétères de la crise sanitaire en termes d’accès aux soins et de suivi des malades, et notamment des malades atteints de pathologies chroniques, sont largement documentées.
L’Ordre des médecins rappelle que la mission de service public assumée par tous les soignants est de garantir l’accès aux soins pour tous. Les professionnels de santé quels que soient leurs modes d’exercice auront l’obligation déontologique de garantir à tous leurs patients des soins dans des conditions de sécurité optimales.
L’Ordre des médecins attend la réponse du Conseil constitutionnel, chargé du fait de sa saisine de garantir l’égal accès aux soins de tous les citoyens de notre pays.
Le variant delta en questions

Newsletter de juillet 2021

À la Une
Covid-19 : vaccination obligatoire pour les professionnels de santé
Le 12 juillet, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé une série de mesures pour tenter de contrer la menace du variant Delta. Parmi elles, la vaccination obligatoire notamment pour les soignants.« Le vaccin reste la seule façon de se protéger et de protéger les autres », a rappelé le président avant d’annoncer la vaccination obligatoire pour « les personnels soignants et non-soignants des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite, des établissements pour personnes en situation de handicap, pour tous les professionnels ou bénévoles qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles, y compris à domicile ». Concrètement, les personnes concernées ont jusqu’au 15 septembre pour se faire vacciner, date à partir de laquelle seront mis en œuvre « contrôles » et « sanctions ». Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé, a ainsi précisé que les soignants non vaccinés « ne pourront plus travailler et ne seront plus payés ».
Face à cette annonce, l’Ordre des médecins est prêt à accompagner cette obligation vaccinale et demande une facilitation de l’exercice des soignants. Il rappelle néanmoins que la grande majorité des médecins est d’ores et déjà vaccinée. Il rappelle à ceux qui ne l’ont pas encore fait qu’il est urgent de diminuer les chaînes de transmission et de protéger les patients. La vaccination s’impose ainsi à l’ensemble des professionnels de la santé (professions réglementées mais aussi aides ménagères, auxiliaires de vie, agents de service hospitalier…). « La vaccination des soignants contre la Covid-19 est une exigence éthique et un devoir professionnel fondamental », a insisté le Dr Patrick Bouet, président du Conseil national de l’Ordre des médecins.
Le chiffre du mois
15 millions de fumeurs quotidiens et occasionnels en France, soit une prévalence supérieure à celle de nombreux de pays comparables, malgré une baisse historique du tabagisme, avec 1,9 million de fumeurs quotidiens en moins entre 2014 et 2019. Pour accompagner et accentuer cette dénormalisation des usages du tabac, Santé publique France lance une campagne
Actus
2020 : une année pas comme les autres
Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) vient de publier en ligne son rapport annuel pour l’année 2020. Il est composé de deux opus, dont un consacré à la .IJ maladie pour les professionnels de santé libéraux
Le versement d’indemnités journalières (IJ) aux professionnels de santé est entré en vigueur et s’applique aux arrêts de travail débutant à compter du 1er juillet. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 avait acté la mise en place d’un dispositif spécifique de prise en charge des arrêts maladie pour les professionnels de santé libéraux tout en supprimant le délai de carence de 90 jours.+ d’infos :
Ordonnance concernant la certification
À découvrir
Santé mentale : il est temps d’agir !
Pour l’OMS, il n’y a « pas de santé sans santé mentale ». On estime qu’une personne sur cinq souffrira chaque année d’un trouble psychiatrique : dépression, troubles anxieux, schizophrénie, troubles bipolaires, addictions… Des chiffres qui pourraient exploser suite à la pandémie et aux mesures de confinement qui ont isolé nombre de Français. Comment prendre mieux soin de la santé mentale de la population ? C’est l’objet de ce .
En images
Des soins sur mesure pour les patients Covid « long »
Fatigue extrême, difficultés à respirer, pertes de mémoire, défauts de coordination, et ce des semaines après avoir contracté la Covid-19… À l’hôpital de la Porte Verte, à Versailles (78), une nouvelle unité de soins accueille depuis juin des patients atteints d’une forme de Covid long.En veille
Je pense bébé. Je pense B9.
Santé publique France vient de lancer afin d’inciter les femmes à parler tôt de leur projet de grossesse à leur médecin. Une prescription systématique de vitamine B9 est en effet recommandée dès le projet de grossesse et jusqu'aux 2 premiers mois de grossesse. Cette vitamine, appelée aussi « acide folique » ou « folates », réduit les risques de mauvaise croissance du fœtus et certaines malformations chez le bébé à naître. Santé publique France met à la disposition des médecins une affiche à mettre dans leur cabinet.Prescription et délivrance de Lutényl et Lutéran (et génériques)
Les médecins prescripteurs de Lutényl, Lutéran ou leurs génériques doivent désormais remettre aux patientes concernées un document d’information présentant le risque de méningiome associé à ces médicaments. Par ailleurs, dès lors que le traitement est poursuivi au-delà d’un an, toute dispensation de ces médicaments en pharmacie nécessitera de présenter une attestation annuelle d’information cosignée par la patiente et son médecin. Ces nouvelles mesures sont obligatoires à compter du 1er juillet 2021 pour les initiations de traitement et du 1er janvier 2022 pour les renouvellements.Santé mentale
