Accès aux soins : communiqué commun
Temps de lecture : 1 mn

Communiqué commun de l'Ordre des médecins, des syndicats des médecins libéraux et hospitaliers sur le système de santé et l’accès aux soins.
L’actualité confirme une fois de plus l’extrême vulnérabilité de notre système de santé.
Les médecins hospitaliers et libéraux sont très inquiets pour les patients.
Ils s’opposent à une médecine à plusieurs vitesses.
La compétence du médecin garantit la qualité et la sécurité de la prise en charge globale du patient.
Il est le seul à avoir une longue formation professionnalisante qui permette le diagnostic médical et la décision thérapeutique.
Dans la prise en charge personnalisée et coordonnée du patient, le médecin, comme tout chef d’orchestre, recourt aux compétences spécifiques et indispensables des professionnels de santé.
Les décisions politiques prochaines devront respecter ces principes.

Les médecins hospitaliers et libéraux sont très inquiets pour les patients.
Ils s’opposent à une médecine à plusieurs vitesses.
La compétence du médecin garantit la qualité et la sécurité de la prise en charge globale du patient.
Il est le seul à avoir une longue formation professionnalisante qui permette le diagnostic médical et la décision thérapeutique.
Dans la prise en charge personnalisée et coordonnée du patient, le médecin, comme tout chef d’orchestre, recourt aux compétences spécifiques et indispensables des professionnels de santé.
Les décisions politiques prochaines devront respecter ces principes.

Newsletter de décembre 2022
Temps de lecture : 6 mn

Au sommaire de la newsletter : la pénurie d'amoxicilline, la convention citoyenne sur la fin de vie, les assises de la pédiatrie...
À la une
En 2023, l’Ordre engagé pour valoriser la place du médecin dans l’accès aux soins
Nos réflexions et nos réactions de 2022 vont engager nos actions de 2023, qui seront tournées vers la garantie de la place du médecin dans l’accès aux soins pour tous.
Aujourd’hui, bien que 90% des Français aient un médecin traitant, 650.000 patients atteints de pathologies justifiant une ALD n’en n’ont toujours pas. C’est difficilement admissible.
Pour permettre cette prise en charge médicale, le médecin est et restera le coordonnateur d’une équipe de soins au service de la santé du patient.
Le médecin joue un rôle clé à toutes les étapes amenant le diagnostic et la prise en charge du patient, en assurant qualité et sécurité des soins sans perte de chance pour ce dernier.
- un accès aux soins non programmés optimisé ;
- une organisation coordonnée en équipe de soins pour ceux atteints de pathologies chroniques stabilisées.
- dégager du temps médical et se « délester » du temps non médical pour certaines tâches administratives, par la présence d’assistants médicaux et par l’utilisation de nouvelles technologies numériques ;
- de retrouver une fluidité dans le parcours médical des patients notamment entre spécialités médicales et entre médecine ambulatoire de ville et en établissement publics ou privés ;
- d'’adhérer à de nouvelles organisations territoriales type CPTS et d’y maintenir une présence forte des médecins.
Et c’est avec cette conviction que nous allons entamer cette prochaine année qui, nous l’espérons, verra chacun avoir accès aux soins dont il a besoin.
Belles fêtes de fin d’année !
Le chiffre du mois
Actus
Pénurie d’amoxicilline : quelles alternatives ?
Dans le contexte actuel de fortes tensions d'approvisionnement en médicaments à base d'amoxicilline, le Groupe de pathologie infectieuse de la société française de pédiatrie, l'Association française de pédiatrie ambulatoire et la Société française de pathologie infectieuse de langue française pour l'utilisation d'alternatives à l'amoxicilline en forme buvable. Ces sociétés savantes rappellent que la priorité est de limiter strictement les prescriptions aux indications des recommandations officielles chez l’enfant comme chez l’adulte. Elles recommandent également de raccourcir les durées de traitement pour toutes les pathologies fréquentes : cela doit devenir la règle en période de difficultés d’approvisionnement.
Fin de vie : la convention citoyenne débute
Les 150 citoyens tirés au sort pour participer à la C se sont réunis pour la première fois le 9 décembre 2022. Jusqu’à la fin du mois de mars 2023, ils vont se réunir pour tenter de répondre à une question centrale : « Le cadre de l'accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d'éventuels changements devraient-ils être introduits ? » Chaque citoyen apportera son vécu au dialogue. Pour garantir un panel représentatif de la société française, les participants ont été retenus sur la base de 6 critères : l’âge, le genre, le niveau de diplôme, la catégorie socioprofessionnelle, la typologie d’air urbaine de résidence (urbain, péri-urbain, urbain) et la région d’origine. Cette convention s’inscrit dans le cadre d'un débat national. Le Comité consultatif national d'éthique va notamment organiser des débats dans les territoires.
Le webzine de l’Ordre fait peau neuve
Connaissez-vous les ? Depuis 2014, l’Ordre des médecins publie chaque année deux webzines, à destination des médecins mais également du grand public. Addictions, inégalités sociales de santé, santé sexuelle… Les thématiques sont variées et illustrées de témoignages, de réflexions, d’initiatives de terrain. Aujourd’hui, l’Ordre des médecins repense cette publication pour la moderniser. Dès le mois de janvier, le webzine vous sera présenté sous un nouveau design et via une nouvelle interface. Le thème de ce premier numéro : l’éthique médicale et sa nécessaire adaptation face aux évolutions de la société. Au travers d’interviews, nous interrogerons plusieurs aspects de ce vaste sujet : dans quelle mesure les évolutions sociétales doivent-elles guider les évolutions de l’éthique médicale ? Quel est le rôle de l’Ordre des médecins dans ces évolutions ? Et comment les médecins interrogent-ils leur pratique pour répondre aux attentes de leurs patients ?
À découvrir
Le nouveau bulletin de l’Ordre
En veille
Des mesures de la mission flash prolongées
Pour faire face aux épidémies saisonnières – bronchiolite, grippe et Covid-19 -, le gouvernement a prolongé une douzaine des mesures de la mission flash sur les urgences et les soins non programmés, mise en œuvre à l’été 2022. le 10 décembre officialise donc cette décision, déjà annoncée par le ministre de la Santé fin novembre. La facilitation du recrutement d’assistants de régulation médicale et de professionnels de santé libéraux à l'hôpital, la possibilité pour les médecins de recruter un adjoint ou pour les docteurs junior d'effectuer du temps de travail additionnel font notamment partie des mesures retenues. Elles sont prolongées jusqu’au printemps 2023.
Les Assises de la pédiatrie au printemps
Les travaux préparatoires au lancement des et de la santé de l’enfant ont débuté en ce milieu du mois de décembre avec l’instauration d'un comité d'orientation, coprésidé par le Pr Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie et Adrien Taquet, ancien secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles. Six thématiques de réflexion ont été définies :
- Garantir à tous les enfants un parcours de santé de qualité et sans rupture ;
- Améliorer le parcours en santé des enfants aux besoins particuliers ;
- Relever le défi de la santé mentale des enfants ;
- Mieux prévenir, pour améliorer la santé globale des enfants ;
- Renforcer la formation des professionnels et faire évoluer les métiers de la santé de l'enfant ;
- Améliorer les connaissances et les pratiques en santé de l'enfant par la recherche et favoriser les pratiques innovantes.
Le comité réunira des représentants de l’ensemble des parties prenantes concernées, et devra produire une feuille de route ambitieuse permettant de faire évoluer durablement la prise en charge et la santé de l’enfant.
Médecins n°82
Temps de lecture : 1 mn

Lire le bulletin de l'Ordre des médecins de novembre-décembre
Newsletter de novembre 2022
Temps de lecture : 5 mn

Au sommaire : la conférence de presse du Cnom sur le parcours de soins, les recommandations dans le cadre de la pénurie d’amoxicilline...
À la une
Parcours de soins : la conférence de presse du Cnom
Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a tenu une conférence de presse sur le sujet du parcours de soins, le jeudi 24 novembre 2022.
Les Dr François Arnault, président du Cnom, Claire Siret, président de la section Santé publique et René-Pierre Labarrière, président de la section Exercice professionnel ont réaffirmé devant les journalistes la position de l’institution sur cette question.
« La présence du médecin dès l’entrée dans le parcours de soins, lors du diagnostic, est incontournable », a rappelé le Dr Labarrière. L’Ordre soutient pleinement la délégation de certaines tâches, au sein d’équipes de soins coordonnées par le médecin. Cependant, « cette délégation de tâches doit permettre de dégager du temps médical, pas de contourner ou de remplacer le médecin, a insisté le président. Même en cas de difficultés d’accès aux médecins, l’examen par le médecin dans l’entrée dans la maladie est indispensable, lui seul peut poser un diagnostic. L’Ordre a refusé, refuse et refusera toute dérogation à ce principe, dans l’intérêt premier des patients. »
Le président a également rappelé que l’institution était favorable à la 4e année de médecine générale, professionnalisante et encadrée avec un maître de stage mais s’opposait à toute forme de coercition et à la répartition en zones sous-denses des étudiants de 4e année, qui auraient pour effet principal de décourager les jeunes confrères. « Il faut mieux considérer les étudiants et internes en médecines, qui témoignent d’une souffrance professionnelle majeure », a assuré le président, qui a récemment reçu les représentants des étudiants.
Les Dr François Arnault, président du Cnom, Claire Siret, président de la section Santé publique et René-Pierre Labarrière, président de la section Exercice professionnel ont réaffirmé devant les journalistes la position de l’institution sur cette question.
« La présence du médecin dès l’entrée dans le parcours de soins, lors du diagnostic, est incontournable », a rappelé le Dr Labarrière. L’Ordre soutient pleinement la délégation de certaines tâches, au sein d’équipes de soins coordonnées par le médecin. Cependant, « cette délégation de tâches doit permettre de dégager du temps médical, pas de contourner ou de remplacer le médecin, a insisté le président. Même en cas de difficultés d’accès aux médecins, l’examen par le médecin dans l’entrée dans la maladie est indispensable, lui seul peut poser un diagnostic. L’Ordre a refusé, refuse et refusera toute dérogation à ce principe, dans l’intérêt premier des patients. »
Le président a également rappelé que l’institution était favorable à la 4e année de médecine générale, professionnalisante et encadrée avec un maître de stage mais s’opposait à toute forme de coercition et à la répartition en zones sous-denses des étudiants de 4e année, qui auraient pour effet principal de décourager les jeunes confrères. « Il faut mieux considérer les étudiants et internes en médecines, qui témoignent d’une souffrance professionnelle majeure », a assuré le président, qui a récemment reçu les représentants des étudiants.
Le chiffre du mois
Actus
Pénurie d’amoxicilline : que faire ?
En France et dans le monde, de fortes tensions d’approvisionnement des antibiotiques à base d’amoxicilline seule ou en association à l’acide clavulanique se font ressentir. En cause : une consommation excessive des antibiotiques et un ralentissement de la production depuis l’épidémie de Covid-19. Les formes les plus touchées par cette pénurie sont les suspensions buvables en flacon, généralement prescrites en ville aux enfants.
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé recommande de ne pas prescrire d’antibiotique si ce n’est pas nécessaire, c’est-à-dire en cas d’infections virales (bronchiolites, Covid-19, infections cutanées superficielles…).
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé recommande de ne pas prescrire d’antibiotique si ce n’est pas nécessaire, c’est-à-dire en cas d’infections virales (bronchiolites, Covid-19, infections cutanées superficielles…).
Grippe/Covid : la double campagne continue
Les médecins jouent un rôle central dans la double campagne de vaccination contre la grippe et la Covid-19, et leur mobilisation depuis le début n’est plus à prouver. Afin d’atteindre les patients les plus vulnérables ou isolés, le ministère de la Santé insiste sur deux points essentiels :
- Commander des flacons de vaccins en nombre suffisant, afin de maintenir une offre de proximité en particulier en zone rurale ;
- Utiliser l’outil mis à disposition des médecins par l’Assurance maladie : un tableau de bord de leur patientèle non vaccinée ou n’ayant pas encore bénéficié d’un rappel vaccinal.
Un outil pour mieux repérer les violences
La HAS a élaboré un nouvel des violences conjugales, à destination des médecins généralistes. L’objectif visé : dépister toutes les patientes, pour savoir si elles ont vécu ou vivent des violences conjugales, même en l’absence de signe d’alerte. La HAS recommande de questionner les patientes lors de l’anamnèse, de la même manière que pour les antécédents médicaux ou la consommation de tabac. En cas de violences, le médecin complète le dossier médical, peut proposer un deuxième rendez-vous à sa patiente ou la diriger vers un accompagnement adapté : médical ou psychologique, social ou judiciaire. En cas de questions, le médecin peut se tourner vers le 3919 : une ligne est dédiée aux professionnels de santé.
À découvrir
Covid-19 : les dernières recommandations
En veille
Drépanocytose : dépister tous les nourrissons
Parmi les maladies dépistées à la naissance, la drépanocytose est la maladie génétique la plus fréquente en France. Jusqu’ici, son dépistage était réalisé de manière ciblée, chez les nouveau-nés dont les parents avaient des origines à risques. Désormais, la que celui- ci soit étendu à l’ensemble des nouveau-nés. D’abord, car il s’agit de la seule maladie dépistée à la naissance dont l’incidence augmente régulièrement : 557 cas dépistés en 2020, contre 412 en 2010. Ensuite, car le dépistage n’est pas homogène au niveau national. Enfin, car le taux de mortalité infantile reste très élevé. Ces raisons rendent, pour la HAS, indispensable un dépistage précoce afin de débuter le plus tôt possible une prise en charge adaptée.
Dossier médical de santé au travail : évolutions
Le décret relatif au dossier médical de santé au travail (DSMT), au Journal officiel, fait évoluer les règles concernant cet outil. Il précise les nouvelles modalités de constitution du dossier, sa durée de conservation, ainsi que son contenu. Ce dernier est constitué des données d’identité du patient nécessaires à sa prise en charge - dont son identité nationale de santé - ainsi que des données de son médecin traitant. Les correspondances échangées entre professionnels de santé « aux fins de la coordination et de la prise en charge » y figurent également. Le dossier est placé sous la responsabilité du service de prévention et de santé au travail, mais le salarié peut s’opposer à l’accès dudit service au contenu de son dossier. Il est conservé 40 ans à compter de la date de la dernière visite, et dans la limite de 10 ans à compter de la date du décès de la personne titulaire du dossier.
Brève Covid n°27
Temps de lecture : 0 mn

Au sommaire de ce numéro : vaccination (nouvelle dose, rémunération) ; parcours d'une personne faca au Covid ; salariés vulnérables face au covid
Communiqué commun des syndicats et de l'Ordre
Temps de lecture : 2 mn

Les médecins réaffirment la place centrale de la profession dans le parcours de soins
Les représentants des médecins libéraux réunis autour du Conseil national de l’Ordre des médecins sont conscients des difficultés de l’accès aux soins
Ils tiennent à réaffirmer que la compétence médicale est seule à même de poser un diagnostic et d’établir un plan de soins. Le rôle du médecin traitant est incontournable dans le parcours de soins pour prendre en charge les patients de façon pertinente.
Ils sont conscients de la nécessité de déléguer de façon coordonnée la réalisation d’actes nécessaires au diagnostic ou à la réalisation du protocole de santé afin de dégager du temps médical et de permettre de prendre en charge les patients n’ayant pas accès aux soins.
Ils rappellent que chaque professionnel de santé a une place dans le système de santé et qu’il faut donner les moyens à chacun de remplir sa mission en reconnaissant ses compétences et en les valorisant.
L’expertise médicale doit être valorisée à son juste niveau. Les organisations territoriales doivent être favorisées afin d’améliorer la coordination et l’accès aux soins dans le respect du parcours de soins. Pour y parvenir, nous demandons au Gouvernement de réviser le niveau de l’ONDAM de ville qui, à 2,9% soit trois points sous le niveau de l’inflation, ne permettra pas de répondre aux enjeux de l’accès aux soins des Français.
Une prise en charge non médicale de nos concitoyens conduira inéluctablement à un système de soins à deux vitesses avec d'une part un parcours avec l’expertise médicale et d’autre part un parcours sans cette expertise.
Les représentants des médecins libéraux réunis autour du Conseil national de l’Ordre souhaitent une coopération de l’ensemble des professionnels de santé pour répondre au problème de l’accès aux soins mais dans le respect des compétences de chacun sans jamais nier le rôle et la place du médecin.
Pour AVENIR SPE - LE BLOC : Patrick GASSER, Président - Philippe CUQ, Président
Pour le CNOM, François ARNAULT, Président
Pour la CSMF, Franck DEVULDER, Président
Pour MG France, Agnès GIANNOTTI, Présidente
Pour ReAGJIR, Élise FRAIH, Présidente
Pour le SML, Philippe VERMESCH, Président
Déréférencement sur Doctolib
Temps de lecture : 1 mn

Déréférencement sur Doctolib : l’Ordre des médecins salue une décision au service des patients
Le conseil national de l’Ordre des médecins prend acte avec satisfaction de la décision de Doctolib de ne plus référencer sur sa plateforme des professions autres que les professions réglementées de santé, et d’en retirer prochainement 5 700 praticiens d’autres professions.
Cette décision intervient après une large consultation, et notamment des échanges approfondis avec l’Ordre des médecins, où les dirigeants de Doctolib ont été reçus le 22 septembre. L’Ordre estime que cette décision est à même de clarifier le parcours de santé pour les patients, et de garantir leur bonne information et leur sécurité.
L’Ordre des médecins appelle maintenant l’ensemble des plateformes de prise de rendez-vous médicaux à procéder de même que Doctolib et à répertorier exclusivement des membres des professions de santé réglementées, dans l’intérêt des patients.
Cette décision intervient après une large consultation, et notamment des échanges approfondis avec l’Ordre des médecins, où les dirigeants de Doctolib ont été reçus le 22 septembre. L’Ordre estime que cette décision est à même de clarifier le parcours de santé pour les patients, et de garantir leur bonne information et leur sécurité.
L’Ordre des médecins appelle maintenant l’ensemble des plateformes de prise de rendez-vous médicaux à procéder de même que Doctolib et à répertorier exclusivement des membres des professions de santé réglementées, dans l’intérêt des patients.
Newsletter octobre 2022
Temps de lecture : 4 mn

Au sommaire : l’engagement de l’Ordre auprès des médecins pour l’accès aux soins, le communiqué sur la 4e année des études de médecine...
À la une
Notre engagement : renforcer le rôle du médecin généraliste dans les territoires
Des millions de Français, parmi lesquels des centaines de milliers de patients souffrant d’affections de longue durée, n’ont plus de médecin traitant. Cette situation est inacceptable, tant pour nos concitoyens que pour les professionnels de santé.
Dans ce contexte,
En parallèle, un travail a été mené avec l’ensemble des Ordres de santé pour aboutir à des
Ce nouveau parcours de soins ne pourra être effectif que s’il est accompagné d’une revalorisation forte du rôle du médecin généraliste. L’Ordre se tiendra aux côtés des syndicats professionnels dans les futures négociations conventionnelles et restera particulièrement vigilant aux traductions législatives, réglementaires et conventionnelles de cet accord.
Le chiffre du mois
Actus
La coercition n’est pas une solution
Alors que le gouvernement a engagé sa responsabilité sur le PLFSS 2023, au premier jour de son examen en séance publique à l’Assemblée nationale, l’
4e année des études de médecine
Depuis plusieurs années, l’Ordre des médecins plaide pour rendre effective la phase de consolidation du 3e cycle des études médicales pour l’ensemble des 44 spécialités médicales, y compris la spécialité de médecine générale, qui en est aujourd’hui privée. Cependant, cette 4e année, charnière dans la construction d’un projet professionnel voire d’un projet de vie, ne doit en aucun cas être instrumentalisée pour pallier les difficultés d’accès aux soins. Elle doit uniquement répondre à une exigence de formation et de professionnalisation des étudiants.
PPC : Le médecin traitant peut-il prescrire ?
La prescription initiale du dispositif d’assistance respiratoire nocturne par pression positive continue (PPC), ou son renouvellement, doit être réalisée par un médecin répondant à certaines exigences en matière de formation, en termes de spécialités, de FST ou de parcours DPC. Cependant, par dérogation, et à partir de la 4e prescription, le médecin traitant peut renouveler la prescription, en cas d’observance constatée et en l’absence d’effets indésirables. Cette faculté est bien mentionnée par l’En images
À Dieppe, un hôpital de jour en addictologie
Redécouvrez en photos ce
En veille
« Le don de plasma, ça rend meilleur ! »
L’Établissement français du sang lance pour la première fois ce mois-ci uneDouble campagne de vaccination
Le 18 octobre a marqué le coup d’envoi de la campagne deAccès aux soins
Temps de lecture : 4 mn

Accès aux soins : la solution est dans la coordination et non dans la coercition
À la veille de la reprise des débats sur le PLFSS pour 2023 à l’Assemblée nationale, l’Ordre réaffirme son opposition à toutes mesures de coercition ou de conventionnement sélectif imposées aux médecins et futurs médecins. Les solutions pour préserver l’accès et le parcours de soins reposeront sur l’organisation d’équipes de soins coordonnées par le médecin, au plus près des besoins des patients et des réalités des territoires. La réponse aux difficultés du système de santé passera par les médecins, pas contre eux.
La coercition n’est pas une solution. Ni pour les médecins, et encore moins pour les patients
Présentées à tort comme une réponse aux difficultés d’accès aux soins que rencontrent de trop nombreux Français, les mesures de coercition ou de conventionnement sélectif sont tout à la fois injustes et inefficaces.
Injustes pour les médecins, car elles reviendraient à faire porter aux jeunes générations la responsabilité de décennies de décisions totalement inadaptées aux enjeux de notre système de santé. Par ailleurs, le conventionnement sélectif concernerait le seul mode d’exercice libéral, qui souffre déjà d’un manque d’attractivité et de reconnaissance, notamment auprès des jeunes professionnels qui s’en détournent de plus en plus.
Selon une étude menée auprès de jeunes médecins spécialisés en médecine générale inscrits pour la première fois à l’Ordre des médecins en 2009, seuls 45% ont toujours un exercice régulier exclusivement libéral 13 ans après, en 2022. Or, les médecins à exercice libéral représentent actuellement 95% des médecins traitants.
Inefficaces pour les patients, car la coercition n’a pas fait la preuve de son efficacité, comme le documente un rapport de la DREES daté de décembre 2021 (« Remédier aux pénuries de médecins dans certaines zones géographiques. Les leçons de la littérature internationale »), là où elle a été expérimentée.
Ce même rapport démontre la difficulté de mettre en œuvre la régulation d’une profession dont les effectifs sont réduits et insuffisants, ce qui est aujourd’hui en France le cas des médecins quel que soit leur mode d’exercice. Il est en effet illusoire de penser que l’infime nombre de zones médicalement sur-denses en France puissent représenter une réserve de médecins suffisante pour pallier le manque de praticiens dans une partie toujours plus importante du territoire national.
L’Ordre s’est engagé dans la voie d’une plus grande coopération des professionnels de santé afin que chaque Français ait accès à un médecin
Engagés dans une démarche collective de recherche de solutions, ls Ordres de santé viennent de proposer les bases d’une nouvelle organisation du parcours de soins autrement plus ambitieuse et concrète pour répondre à cette exigence républicaine qu’est l’accès de tous à un médecin.
Cette nouvelle approche repose sur une plus grande coopération entre tous les professionnels de santé, réunis au sein d’une équipe de soins primaires et de proximité. Elle est coordonnée par le médecin traitant, qui peut partager certains actes à d’autres professionnels de santé. Cela permettra un gain de temps médical pour les médecins, et de dégager ainsi des possibilités accrues de prise en charge des patients, et notamment des 650 000 malades en ALD n’ayant pas de médecin traitant.
Cette nouvelle offre de soins doit découler des besoins des patients et des territoires. La coopération des acteurs doit s’organiser localement, en fonction des problématiques sanitaires, géographiques, sociales de chaque territoire, et des professionnels qui y sont présents.
Ce nouveau parcours de soins ne sera tout simplement pas possible s’il n’est pas accompagné d’une revalorisation forte et sincère du rôle du médecin généraliste dans sa dimension tant professionnelle que financière.
C’est à cela que les pouvoirs publics devraient s’attacher. Il y a urgence.
Présentées à tort comme une réponse aux difficultés d’accès aux soins que rencontrent de trop nombreux Français, les mesures de coercition ou de conventionnement sélectif sont tout à la fois injustes et inefficaces.
Injustes pour les médecins, car elles reviendraient à faire porter aux jeunes générations la responsabilité de décennies de décisions totalement inadaptées aux enjeux de notre système de santé. Par ailleurs, le conventionnement sélectif concernerait le seul mode d’exercice libéral, qui souffre déjà d’un manque d’attractivité et de reconnaissance, notamment auprès des jeunes professionnels qui s’en détournent de plus en plus.
Selon une étude menée auprès de jeunes médecins spécialisés en médecine générale inscrits pour la première fois à l’Ordre des médecins en 2009, seuls 45% ont toujours un exercice régulier exclusivement libéral 13 ans après, en 2022. Or, les médecins à exercice libéral représentent actuellement 95% des médecins traitants.
Inefficaces pour les patients, car la coercition n’a pas fait la preuve de son efficacité, comme le documente un rapport de la DREES daté de décembre 2021 (« Remédier aux pénuries de médecins dans certaines zones géographiques. Les leçons de la littérature internationale »), là où elle a été expérimentée.
Ce même rapport démontre la difficulté de mettre en œuvre la régulation d’une profession dont les effectifs sont réduits et insuffisants, ce qui est aujourd’hui en France le cas des médecins quel que soit leur mode d’exercice. Il est en effet illusoire de penser que l’infime nombre de zones médicalement sur-denses en France puissent représenter une réserve de médecins suffisante pour pallier le manque de praticiens dans une partie toujours plus importante du territoire national.
L’Ordre s’est engagé dans la voie d’une plus grande coopération des professionnels de santé afin que chaque Français ait accès à un médecin
Engagés dans une démarche collective de recherche de solutions, ls Ordres de santé viennent de proposer les bases d’une nouvelle organisation du parcours de soins autrement plus ambitieuse et concrète pour répondre à cette exigence républicaine qu’est l’accès de tous à un médecin.
Cette nouvelle approche repose sur une plus grande coopération entre tous les professionnels de santé, réunis au sein d’une équipe de soins primaires et de proximité. Elle est coordonnée par le médecin traitant, qui peut partager certains actes à d’autres professionnels de santé. Cela permettra un gain de temps médical pour les médecins, et de dégager ainsi des possibilités accrues de prise en charge des patients, et notamment des 650 000 malades en ALD n’ayant pas de médecin traitant.
Cette nouvelle offre de soins doit découler des besoins des patients et des territoires. La coopération des acteurs doit s’organiser localement, en fonction des problématiques sanitaires, géographiques, sociales de chaque territoire, et des professionnels qui y sont présents.
Ce nouveau parcours de soins ne sera tout simplement pas possible s’il n’est pas accompagné d’une revalorisation forte et sincère du rôle du médecin généraliste dans sa dimension tant professionnelle que financière.
C’est à cela que les pouvoirs publics devraient s’attacher. Il y a urgence.
Brève Covid n°26
Temps de lecture : 0 mn

Numéro consacré à la vaccination Covid : Quels vaccins ? Quelle population éligible ? La Vaccination Covid/Grippe