Au service des médecins dans l’intérêt des patients

Newsletter de mai 2025

Publié le Jeudi 22 mai 2025 Temps de lecture : 5 mn
Newsletter de mai 2025
Au sommaire : la médecine pénitentiaire, la sécurité des soignants, les recommandations sanitaires aux voyageurs, "Médecins solidaires"...

À la une

Notre rapport sur la médecine en milieu pénitentiaire


Dans ce nouveau rapport, l’Ordre des médecins publie des préconisations relatives aux aspects éthiques et déontologiques de la médecine en milieu pénitentiaire. 
 
Depuis la loi du 18 janvier 1994, le soin est entré en prison avec un objectif d’équité. Les détenus doivent être pris en charge comme tout patient, sans discrimination et bénéficier des mêmes mesures de prévention et de prestation de santé. Cependant, la pratique de la médecine en milieu pénitentiaire rencontre de graves difficultés liées aux conditions d’exercice : surpopulation, contraintes sécuritaires, sous-effectifs des personnels soignants… C’est dans ce paysage contraint que le médecin doit s’efforcer de mettre en œuvre les principes généraux d’éthique et de déontologie.

L'objectif principal de ce rapport est de guider le médecin dans le cadre de son exercice en milieu pénitentiaire en lui donnant des « clés pratiques » pour exercer son art dans le respect de la déontologie. Après une présentation des fondements textuels, des spécificités liées au milieu carcéral et une identification des problématiques de terrain, des préconisations lui sont proposées pour 5 thématiques : le secret professionnel, l’information et consentement, la continuité des soins en établissement pénitentiaire et à la sortie, le dossier médical, et les certificats médicaux.
Lire le rapport  

Le chiffre

+ de 900 cas de chikungunya importés de La Réunion ont été recensés dans l’Hexagone depuis le mois de janvier par Santé Publique France. En 2024, seulement 34 cas avaient été recensés. Cette situation « fait craindre la mise en place d’une circulation autochtone de ces maladies dans les prochaines semaines », selon  le ministère de la Santé.

 

Les actus

Reconnaissance des compétences des médecins biologistes

Interrogé à de nombreuses reprises sur la capacité des médecins biologistes à consulter et à prescrire, le Conseil national de l’Ordre des médecins prend aujourd’hui la position suivante : compte tenu de leur formation initiale et de leur spécialité médicale, les médecins biologistes peuvent participer à la prise en charge du patient, consulter et prescrire dans la limite de leurs compétences. Cette position claire a été formulée en s’appuyant sur les travaux des commissions Biologie, de la section Exercice professionnel et de la section Formation et compétences médicales. Il est nécessaire de faire évoluer la perception du rôle des médecins biologistes dans l’activité de soins et de diagnostic, afin de garantir une prise en charge optimale des patients. Pour lire l’intégralité du communiqué de presse, cliquez ici.

Une proposition de loi pour la renforcer la sécurité des soignants

Adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture en mars 2024, la proposition de loi visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé a été modifiée par les sénateurs le 13 mai dernier. Réunis en commission mixte paritaire (CMP), les députés et les sénateurs sont ensuite parvenus à un compromis sur les dispositions de loi. Ces conclusions seront examinées mi-juin au Sénat. Cette proposition de loi, examinée en procédure accélérée, vise notamment à alourdir les peines encourues par les auteurs d’actes de violences envers les professionnels de santé. L’Observatoire annuel de la sécurité des médecins, publié chaque année par l’Ordre, recensait en 2023 une hausse alarmante des violences commises envers les médecins, avec 1581 cas rapportés aux conseils départementaux de l’Ordre contre 1244 en 2022. 

Rappel de l’interdiction du « vampire lift » 

Supposé obtenir un effet de rajeunissement, le « vampire lift » est interdit en France. Cette technique, qui consiste à prélever un échantillon de sang chez une personne, à la centrifuger afin de séparer les plaquettes des autres composants sanguins, puis à réinjecter le plasma riche en plaquette (PRP) est interdite en France pour les actes à visée esthétique, en vertu de l’article L.1221-8 du code de la santé publique. L’ANSM avait déjà émis un avis à ce sujet en 2018. Certains médecins utilisent cette méthode pour des alopécies, en arguant du fait qu’il s’agit, pour cette indication, non pas d’acte à visée esthétique mais thérapeutique. Le Cnom a sollicité le Conseil national professionnel de dermatologie qui ne recommande pas l’utilisation de cette méthode dans le cadre de la prise en charge de l’alopécie : deux médicaments ont une AMM pour l’indication thérapeutique de l’alopécie androgénogénétique. Pour les autres cas d’alopécie, d’autres molécules sont utilisées, mais pas le PRP. 

Actualisation des recommandations sanitaires aux voyageurs

À quelques semaines des congés d’été, le Haut conseil de la santé publique a actualisé ses recommandations sanitaires aux voyageurs. Ces recommandations sont utiles pour les médecins sollicités par leurs patients ayant prévu de voyager à l’étranger. Pour chaque destination, sont précisés les vaccins obligatoires ou recommandés, ainsi que les éventuelles épidémies en cours. Des conseils généraux sont également fournis, comme la composition d’une trousse à pharmacie ou les précautions particulières à prendre pour certaines personnes (enfants, femmes enceintes, etc.). Ces recommandations s’appuient sur les dernières données épidémiologiques internationales, celles de la littérature internationale et sur la disponibilité des moyens de prévention en termes de vaccination, de produits de santé, et de matériels de protection.
 

En image

Des médecins itinérants dans les déserts médicaux

Demander peu à beaucoup de médecins : c’est le mantra de Médecins Solidaires. Créée en 2022, cette association a ouvert huit centres de santé dans des territoires sous-dotés en médecins généralistes. Reportage en images à Bellegarde-en-Marche, dans la Creuse. Découvrez le ici
 
 

À découvrir

Une notice d’aide à la rédaction d’un certificat en cas de violences



Le médecin peut être amené à établir un certificat médical concernant une personne majeure victime de violences. Certains points de vigilance sont à connaître. Afin de répondre aux éventuelles questions que pourraient se poser les médecins, le Cnom a élaboré une notice explicative complète d’aide à la rédaction, qui est disponible et consultable sur son site.