Newsletter de novembre 2025
Au sommaire : le débat sur la fin de vie, les vidéos tournées à l'issue de cette journée : le dérivomètre pour prévenir les risques liés aux PSNC...
À la une
Fin de vie et place du médecin : l’Ordre ouvre le débat
Le Cnom a organisé, le 5 novembre, une journée de débat consacrée à l’accompagnement des souffrances et de la fin de vie.
« Réfléchir à la place que nous avons, nous médecins, entre la science et la conscience. » C’est par ces mots que le Dr Christine Louis-Vahdat, présidente de la section Éthique et déontologie du Cnom a ouvert cette journée de débat. Tout au long des quatre tables rondes, les invités ont abordé les grands enjeux éthiques, médicaux et sociétaux autour des soins palliatifs, du suicide assisté, de l’euthanasie et de l’aide à mourir. Médecins, professionnels de santé, responsables politiques, bénévoles et philosophes ont passé en revue les différentes dispositions des deux propositions de loi relatives à la fin de vie - la première sur les soins palliatifs, la seconde sur l'instauration d'une aide à mourir - adoptées en première lecture par les députés le 27 mai dernier. Les débats ont été guidés par trois maîtres mots : humanité, humilité et solidarité. La question de la fin de vie est l’affaire de tous.
Un compte-rendu complet des échanges sera prochainement disponible sur le site du Cnom, et les tables rondes seront bientôt rediffusées sur YouTube. Vous trouverez aussi un dossier complet sur le sujet dans le prochain bulletin de l’Ordre, début décembre.
Consulter le communiqué de presse
Le chiffre
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6 Français sur 10 sont insatisfaits de l’accès aux soins là où ils vivent, selon une enquête Odoxa. Toujours selon l’enquête, la complexité à obtenir un rendez-vous médical dans un délai raisonnable (77%) est le principal frein que rencontrent les Français pour se soigner, bien devant les problématiques de distance des professionnels ou de coûts et de remboursement. |
Les actus
Centre de soins non programmés : la tribune de l’Ordre et de la FHF
Les centres de soins non programmés doivent impérativement s’insérer dans une stratégie cohérente d’accès aux soins : c’est le message principal de la tribune signée de l’Ordre des médecins et de la Fédération hospitalière de France (FHF) et publiée mi-novembre dans le Quotidien du médecin. Si toute initiative visant à améliorer l’accès aux soins est bienvenue, l’absence de cadre réglementaire clair pour l’implantation et le fonctionnement de ces structures pose un vrai problème d’organisation territoriale. Il devient urgent et impératif de le régler, plaident les deux présidents, qui appellent au renforcement de l’article 21 du PLFSS 2026.
Une convention inédite entre le Cnom et Départements de France
Face à la crise profonde de l’accès aux soins et à la désorganisation du système de santé, le Cnom et Départements de France ont signé fin octobre une convention inédite. Cette signature marque une étape majeure dans la reconnaissance du département tant au niveau politique qu’ordinal comme échelon stratégique de la politique de santé publique et du rôle essentiel des médecins dans la réponse territoriale aux besoins de la population. Par cet accord, les deux institutions affirment une vision commune : rétablir la confiance entre les citoyens, les élus et les soignants. Elles mèneront une action commune pour favoriser l’accès aux soins dans les territoires.
Notre communiqué sur les dépassements d’honoraires
Alors que le système conventionnel, dont le secteur 2 est remis en question dans le cadre du PLFSS, le Cnom alerte avec force dans un communiqué : la question des dépassements ne peut être isolée de celle de la juste rémunération des médecins et de la valeur actualisée accordée à l’acte médical. Il est urgent de retrouver un véritable équilibre entre reconnaissance de la qualité et de la sécurité du travail médical, et l’équité garantie de l’accès aux soins pour tous et partout. Depuis des années, les tarifs des actes médicaux n’ont pas suivi l’évolution du coût de la pratique, des contraintes administratives et des charges. Ce gel a fragilisé l’exercice libéral et pousse certains praticiens aux dépassements d’honoraires. Le Cnom rappelle que le développement du secteur 2 résulte avant tout d’une revalorisation insuffisante de la qualité du travail médical.
Alerte aux injections illégales de toxine botulinique
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur trois nouveaux cas graves de botulisme à la suite d’injections illégales de toxines botuliniques à visée esthétique. Ces injections sont réalisées par des personnes non habilitées et représentent une mise en danger. Pour rappel, elles doivent être effectuées uniquement par des médecins habilités, dans un cadre sécurisé, avec des médicaments disposant d’une autorisation de mise sur le marché, dont la sécurité et l’efficacité ont été évaluées. Médecins, déclarez tout événement indésirable que vous suspectez être en lien avec une injection illégale de toxine botulinique.
En image
Aide à mourir et soins palliatifs : les élus s’expriment
Les élus de la section Éthique et déontologie du Cnom s’expriment en vidéo sur la fin de vie, le rôle du médecin, et certaines dispositions prévues dans les deux propositions de loi. Découvrez, à l’issue du débat de l’Ordre sur la fin de vie, les prises de parole du Dr Christine Louis-Vahdat, présidente de la section, sur l’aide à mourir, et des Drs Sonny Gene et Didier Legeais sur les soins palliatifs.
À découvrir
Le dérivomètre du Cnom
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Le Cnom publie le dérivomètre, un outil clair et pédagogique destiné à mieux prévenir les risques liés aux pratiques de soins non conventionnelles ou à l’exercice illégal de la médecine. Il rappelle les limites légales à ne pas franchir et les comportements à proscrire. Utile en cabinet, il contribue à renforcer l'information, la prévention et la sécurité des soins. |