Le médecin dans l’accompagnement des souffrances et de la fin de vie
Publié le Jeudi 06 novembre 2025
Temps de lecture : 3 mn

Les débats de l’Ordre : Le médecin dans l’accompagnement des souffrances et de la fin de vie
Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a organisé, le 5 novembre 2025, une nouvelle édition des Débats de l’Ordre, consacrée à l’accompagnement des souffrances et de la fin de vie. Réunissant médecins, professionnels de santé, responsables politiques, bénévoles et philosophes, cette journée a permis d’aborder les grands enjeux éthiques, médicaux et sociétaux autour des soins palliatifs, du suicide assisté, de l’euthanasie et de l’aide à mourir autour de quatre table-rondes.
Placée sous la coordination du Docteur Christine Louis-Vahdat, présidente de la section Éthique et déontologie du Cnom, la journée a été guidée par trois maîtres mots : humanité, humilité et solidarité. La question de la fin de vie est l’affaire de tous.
1 - Soins palliatifs : quel bilan et quelles perspectives ?
Ont été discutés les avancées et les défis des soins palliatifs en France. Nés d’une volonté d’humanité dans le soin, les soins palliatifs doivent être accessibles à tous et pleinement intégrés au système de santé.
La formation des soignants ne peut se limiter à la technique : elle doit inclure une dimension humaine et éthique. Promouvoir une véritable culture palliative suppose donc un socle commun de connaissances, et une approche à la fois technique et humaine.
2 - Soins palliatifs : quels enjeux économiques et sociaux ?
Les discussions ont ensuite porté sur les enjeux économiques, financiers et sociétaux du développement des soins palliatifs. Il ne faut pas raisonner les soins palliatifs comme une entité à part du soin dans son ensemble. Il est nécessaire de développer des parcours organisés de soins palliatifs : il s’agit de proposer une organisation territoriale et non par filière de soins.
Le Cnom rappelle que le rôle de l’institution est d’accompagner les médecins dans le développement de l’exercice complémentaire en soins palliatifs et la nécessité de garantir l’accès aux soins palliatifs avant d’évoquer toute question d’aide à mourir.
3 - Suicide assisté et euthanasie d’exception : quelles frontières ?
Le débat s’est d’abord attaché au choix des mots “suicide assisté”, “euthanasie”, “aide à mourir”, qui portent une charge symbolique et historique forte.
Euthanasie d’exception, incapacité physique à s’administrer le produit, collégialité, phase avancée, clause de conscience… autant de notions dont l’Ordre et les intervenants regrettent le manque de clarté dans la proposition de loi. Ce manque de clarté pourrait nuire à l’intérêt des patients, l’application de la loi étant rendue extrêmement difficile pour le médecin.
4 - Aide à mourir : quels choix pour la relation médecin-patient ?
Le débat s’est ouvert sur un témoignage de l’expérience belge, de l’évolution de l’opinion médicale vis-à-vis d’une loi promulguée depuis 23 ans, et de ses incidences sur la relation médecin-patient.
Les échanges se sont poursuivis sur la nécessité première d’entendre la demande du patient et ce qu’elle sous-tend. Les patients doivent être libres de parler de leur désir avec leur médecin. Le temps de parole sur les situations de fin de vie est un moment nécessaire pour bien différencier « l’intention de mort » de la « prévision de mort ».
Un Ordre plus que jamais investi
À travers ces échanges, le Cnom réaffirme son engagement à promouvoir une réflexion éthique, collective et éclairée sur la fin de vie. Le Cnom insiste sur la nécessité d’être entendu dans les discussions à venir pour garantir la sécurité du patient et la protection du médecin qui demeure au cœur de cet accompagnement.
Un compte-rendu complet des échanges sera prochainement disponible sur le site du Conseil national et le débat rediffusé sur YouTube.
Placée sous la coordination du Docteur Christine Louis-Vahdat, présidente de la section Éthique et déontologie du Cnom, la journée a été guidée par trois maîtres mots : humanité, humilité et solidarité. La question de la fin de vie est l’affaire de tous.
1 - Soins palliatifs : quel bilan et quelles perspectives ?
Ont été discutés les avancées et les défis des soins palliatifs en France. Nés d’une volonté d’humanité dans le soin, les soins palliatifs doivent être accessibles à tous et pleinement intégrés au système de santé.
La formation des soignants ne peut se limiter à la technique : elle doit inclure une dimension humaine et éthique. Promouvoir une véritable culture palliative suppose donc un socle commun de connaissances, et une approche à la fois technique et humaine.
2 - Soins palliatifs : quels enjeux économiques et sociaux ?
Les discussions ont ensuite porté sur les enjeux économiques, financiers et sociétaux du développement des soins palliatifs. Il ne faut pas raisonner les soins palliatifs comme une entité à part du soin dans son ensemble. Il est nécessaire de développer des parcours organisés de soins palliatifs : il s’agit de proposer une organisation territoriale et non par filière de soins.
Le Cnom rappelle que le rôle de l’institution est d’accompagner les médecins dans le développement de l’exercice complémentaire en soins palliatifs et la nécessité de garantir l’accès aux soins palliatifs avant d’évoquer toute question d’aide à mourir.
3 - Suicide assisté et euthanasie d’exception : quelles frontières ?
Le débat s’est d’abord attaché au choix des mots “suicide assisté”, “euthanasie”, “aide à mourir”, qui portent une charge symbolique et historique forte.
Euthanasie d’exception, incapacité physique à s’administrer le produit, collégialité, phase avancée, clause de conscience… autant de notions dont l’Ordre et les intervenants regrettent le manque de clarté dans la proposition de loi. Ce manque de clarté pourrait nuire à l’intérêt des patients, l’application de la loi étant rendue extrêmement difficile pour le médecin.
4 - Aide à mourir : quels choix pour la relation médecin-patient ?
Le débat s’est ouvert sur un témoignage de l’expérience belge, de l’évolution de l’opinion médicale vis-à-vis d’une loi promulguée depuis 23 ans, et de ses incidences sur la relation médecin-patient.
Les échanges se sont poursuivis sur la nécessité première d’entendre la demande du patient et ce qu’elle sous-tend. Les patients doivent être libres de parler de leur désir avec leur médecin. Le temps de parole sur les situations de fin de vie est un moment nécessaire pour bien différencier « l’intention de mort » de la « prévision de mort ».
Un Ordre plus que jamais investi
À travers ces échanges, le Cnom réaffirme son engagement à promouvoir une réflexion éthique, collective et éclairée sur la fin de vie. Le Cnom insiste sur la nécessité d’être entendu dans les discussions à venir pour garantir la sécurité du patient et la protection du médecin qui demeure au cœur de cet accompagnement.
Un compte-rendu complet des échanges sera prochainement disponible sur le site du Conseil national et le débat rediffusé sur YouTube.