Au service des médecins dans l’intérêt des patients

Newsletter de février 2023

Publié le Lundi 20 février 2023 Temps de lecture : 5 mn
Newsletter du Cnom de février 2023
Au sommaire : l’Ordre manifeste pour la première fois aux côtés des médecins ; signature d’une convention de partenariat avec la CNIL ...

 À la une

 L’Ordre manifeste pour la première fois aux côtés des médecins

 
Le mardi 14 février dernier, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a pris part à la manifestation organisée pour protester contre la proposition de loi (PPL) Rist, actuellement discutée au Sénat.
 
Par cette action inédite, le Cnom veut faire état de sa vive préoccupation à l’égard des risques de désorganisation des soins que porte cette proposition de loi. L’adopter, c’est promettre aux Français une médecine à deux vitesses. L’adopter, c’est entériner des risques de perte de chance pour les patients.
 
Nous, médecins, ne pouvons accepter que certains de nos concitoyens n’aient pas accès à un diagnostic médical et à une stratégie thérapeutique qui relèvent de la compétence des médecins – et d’eux seuls – compte tenu de leur longue formation initiale et de leur formation continue.
 
Tout patient a le droit de voir un médecin s’il est malade. Seule la coordination par le médecin est à même de garantir aux patients l’accessibilité, la qualité et la sécurité de leur parcours de soins.
 
Les médecins ont fait des propositions s’appuyant sur des équipes de soins coordonnées par les médecins et associant l’ensemble des professionnels de santé en fonction de leurs compétences. Les médecins souhaitent ainsi apporter une réponse aux patients n’ayant pas accès à un médecin et à une prise en charge pluriprofessionnelle.
 

Le chiffre

 


5 000 médecins libéraux ont défilé contre la loi Rist, mardi 14 février, du ministère de la Santé, à Paris, au Panthéon, selon les chiffres de la préfecture de police. Les organisateurs revendiquent, eux, 10 000 manifestants.
 




 

Les actus

Données de santé : partenariat entre le Cnom et la Cnil

Réaffirmer leur engagement commun pour la protection des données de santé et poursuivre la collaboration régulière entre les deux institutions : c’est l’objet de la convention de partenariat signée entre le Cnom et la Cnil, le 3 février 2023. La Cnil conseillera le Cnom dans ses actions d’accompagnement des professionnels de santé, notamment dans la diffusion des bonnes pratiques en matière de protection des données de santé auprès des médecins en régions. De son côté, le Cnom partagera son expertise précieuse pour l’élaboration des référentiels du secteur santé, comme celui dédié à la gestion des cabinets médicaux publié en 2020. Cette convention de partenariat contribuera également à une plus grande sensibilisation à la protection des données de santé avec pour objectifs :
  •  la coproduction de fiches pratiques, d’affiches et de guides ;
  •  la mise à jour du guide Cnom-Cnil à destination des médecins ;
  •  l’organisation de présentations et d’événements communs, comme un rendez-vous annuel à destination des professionnels de santé et des patients.
 

Information préoccupante : un modèle pour vous guider

Complétée par le médecin, l'information préoccupante (IP) est un document transmis à la cellule départementale de recueil des informations préoccupantes (CRIP) pour alerter sur un enfant ou un adolescent en danger ou à risque de danger. L’IP se justifie lorsque la situation d'un mineur peut laisser craindre que sa santé, sa sécurité ou sa moralité sont en danger ou en risque de l'être ou que les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises ou qui risquent de l'être. Cette possibilité de déroger au secret médical est prévue par la loi. Afin d’aider le médecin dans cette démarche, un modèle d’information préoccupante a été élaboré en concertation entre le Cnom, la Société française de pédiatrie médico-légale, l’Observatoire national de la protection de l’enfance et les médecins référents protection de l’enfance.
 

Greffes et prélèvements : une légère hausse en 2022

+ 4% : c’est la hausse d’activité des greffes et prélèvements en 2022 par rapport à l’année précédente, rapportée par l’Agence de la biomédecine. Légère, cette hausse ne suffit toutefois pas à rattraper le niveau pré-pandémie : 5 494 greffes ont été réalisées en 2022, contre 5 901 en 2019. Des résultats néanmoins « encourageants », selon le Pr François Kerbaul, directeur du prélèvement et de la greffe d’organes et tissus de l’Agence, qui salue « l’engagement sans faille des équipes hospitalières ». Le prélèvement de tissus est également en hausse de 5,5 % en 2022, mais reste toujours moindre qu’en 2019. Pour expliquer cette baisse d’activité, l’Agence pointe la profonde crise structurelle que traverse actuellement l’hôpital. Améliorer la communication auprès des Français est également nécessaire, le taux d’opposition au don pour les personnes décédées et éligibles au don se situant autour des 30 %. Au 1er janvier 2023, 10 810 patients restaient dans l’attente d’un don.
 

En image

 
Notre reportage sur « Accueil Médecins Aveyron », le dispositif gagnant du département de l’Aveyron pour inciter les internes et jeunes médecins à choisir ce territoire.
 


 À découvrir

 Le dernier bulletin de l’Ordre est en ligne !

 


Au sommaire, notamment :
  • un dossier sur la pénurie inédite de médicaments à laquelle sont confrontés médecins, pharmaciens et patients depuis plusieurs mois ;
  • « Quelle prise en charge de la douleur en France ? » : les éléments de réponse de trois spécialistes ;
  •  un décryptage de la loi de financement de la sécurité sociale 2023 ;
  • le portrait du Dr Florence Rigal, la nouvelle présidente de Médecins du monde.
Pour le consulter, cliquez ici.