Au service des médecins dans l’intérêt des patients

Newsletter d'octobre 2021

Dernière mise à jour le Mercredi 20 octobre 2021 Temps de lecture : 6 mn
Newsletter  du conseil national de l'Ordre des médecins octobre 2021
Au sommaire : la campagne #Soigner demain, la convention entre le Cnom et le ministère chargé des sports, le reportage sur le Bus Santé Femmes...

À la une

#Soigner demain, la parole aux médecins


Le Cnom vient de lancer la campagne #Soigner demain auprès de l'ensemble des médecins via un questionnaire en ligne.
 
Dans un moment décisif pour notre système de santé, après une crise sans précédent qui a jeté une lumière crue sur ses faiblesses, l’Ordre des médecins regrette que la santé ne semble pas aujourd’hui être la priorité dans les programmes et les discours des responsables politiques ayant annoncé vouloir se présenter à l’élection présidentielle de 2022.

Afin que la santé ait la place qui doit être la sienne dans la campagne présidentielle, l’Ordre des médecins a par conséquent fait le choix de lancer une grande opération, intitulée « Soigner demain ». Elle aura pour objectif de dresser un état des lieux du système de santé, et des différents modes d’exercice, plus que jamais mis à l’épreuve ces derniers mois, et de présenter au début de l’année 2022 une plateforme de propositions de la profession.   

Le cœur de cette démarche est une enquête auprès de l’ensemble des médecins et des internes de France,  afin d’interroger la profession sur les leçons de la crise sanitaire mais aussi l’avenir du système de santé, de l’accès aux soins et du métier de médecin.
Pour en savoir plus


Le chiffre du mois

900 000 inscriptions ont été comptabilisées au grand défi de l’arrêt du tabac depuis la première édition de l’opération, en 2016. Pour relever le challenge en novembre prochain, c’est par ici. 

 

Actus

 

Promouvoir le sport au nom de la santé

Le ministère chargé des Sports et le Conseil national de l’Ordre des Médecins (Cnom) ont signé, vendredi 8 octobre dernier, une convention visant :
  • la promotion des activités physiques et sportives (APS) comme facteur de santé ;
  • le développement d’une pratique sportive respectueuse de la santé, notamment par la lutte contre le dopage et les conduites addictives, et contre toutes les formes de violences ;
  • la reconnaissance de la médecine du sport dans sa spécificité médicale et la clarification des conditions d’exercice de celle-ci au sein des structures sportives.
Cette convention a été signée par la ministre chargée des Sports, Roxana Maracineanu, et par le président du Cnom, le Dr Patrick Bouet, car « la promotion des actions en faveur des activités physiques et sportives comme élément déterminant de santé relève de l’intérêt général et participe à l’atteinte des objectifs des politiques de santé publique ».



Un colloque sur les violences intrafamiliales

Organisé par le Comité national des violences intra familiales (CNVIF), en collaboration avec le centre de recherches juridiques de Paris 8, vendredi 15 octobre dernier, le colloque concernait la période de la détection de la violence et de la mise en place des outils de protection. Durant cette journée, professionnels de santé et experts ont partagé leurs savoirs et leurs expériences pour tenter de faire avancer la cause. Plusieurs temps d’échange avec le public étaient organisés.
Pour rappel, le CNVIF, créé à l’initiative du Cnom, est un groupe pluridisciplinaire qui regroupe plus de 70 experts engagés pour améliorer la lutte contre les violences intrafamiliales. Sa présidente est le Dr Marie-Pierre Glaviano-Ceccaldi, également vice-présidente du Cnom.
 

Grève de la faim des personnes détenues

La grève de la faim est une démarche volontaire d’un individu détenu qui refuse de s’alimenter. Il le fait pour des raisons personnelles ou diverses liées à la procédure judiciaire ou administrative. Ce refus de s’alimenter est problématique puisqu’il expose la vie de la personne placée en lieu de privation de liberté dans un délai de l’ordre de deux mois. Il met notamment en jeu et de manière irréversible des fonctions essentielles comme la fonction rénale.
Le médecin est alors confronté à un dilemme éthique. Il doit à la fois respecter la décision de la personne gréviste, qui relève du principe d’autonomie de décision, et prendre en compte la nécessité d’assurer les soins. Le corps médical doit également faire face à la pression de l’autorité administrative, qui cherche à éviter un événement irrémédiable. Celle-ci peut alors se montrer très insistante pour que le médecin hospitalise le détenu, lui délivre des soins sans consentement ou l’oblige à se nourrir. La position de l’Ordre est donc d’aider les médecins qui se trouvent dans ce contexte très particulier à faire valoir des arguments éthiques.
L’article est à retrouver en intégralité dans le BOM 75
Le rapport complet est en ligne 
 

À découvrir

Le dernier bulletin de l’Ordre !

Au programme de ce numéro : un focus sur la nouvelle loi de bioéthique, une réflexion approfondie sur les enjeux éthiques du consentement des patients très vulnérables, la campagne du Cnom « Soigner demain » et bien d’autres sujets encore…

 

En images

Reportage : Bienvenue à bord du Bus Santé Femmes

Dans ce bus pas comme les autres, des médecins, des psychologues ou encore des avocats vont et viennent depuis deux ans. Ce dispositif unique en son genre sillonne les centres-villes et les campagnes des Hauts-de-Seine et des Yvelines.  Avec un objectif : accueillir des femmes vulnérables qui n’ont pas toujours accès aux soins.
 

En veille

Lutter contre le cancer du sein


Chaque année, le cancer du sein représente près de 59 000 nouveaux cas. Il reste la première cause de mortalité par cancer chez la femme avec plus de 12 100 décès. Le dépistage organisé, qui s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans sans facteur de risque autre que l’âge, demeure un moyen efficace de lutter contre la maladie. Dans ce contexte, le rôle des professionnels de santé en matière d’information et de sensibilisation à l’importance du dépistage est primordial. D’autant plus que les derniers chiffres de l’évaluation du programme de dépistage organisé du cancer du sein montrent une participation de 45,6 % sur la période 2019-2020, en recul de 4 points par rapport à 2017-2018. Si la crise sanitaire liée à la Covid-19 explique cet important recul (suspension de l’envoi des invitations aux femmes pour réaliser le dépistage, fermeture des cabinets de radiologie lors du premier confinement en 2020), il faut rappeler que la participation au programme est en diminution constante depuis la période 2011-2012 (52,4 % de participation).
Pour en savoir plus : https://www.e-cancer.fr

Vaccin Covid-19 : la 3e dose

L'injection d'une 3e dose de rappel pour les personnes les plus fragiles et les personnes âgées de 65 ans et plus est désormais possible. Depuis le 6 octobre 2021, les professionnels qui prennent en charge ou accompagnent ces personnes vulnérables peuvent également recevoir une 3e dose. Celle-ci doit être administrée six mois après la dernière injection de vaccin et quatre semaines après l'injection unique de Janssen.
Les rappels vaccinaux sont effectués uniquement avec le vaccin à ARN messager Pfizer-BioNTech.
Pour en savoir plus  :
Communiqué de la HAS du 15 octobre 2021
HAS : Recommandation vaccinale du 6 octobre 2021