Newsletter de janvier 2024

À la Une
Une année 2024 riche en projets !
L’année 2023 est à peine achevée que l’Ordre des médecins est tourné vers 2024. Une année qui promet d’être riche en projets passionnants, et surtout essentiels, pour l’avenir professionnel des médecins.
Face aux évolutions nécessaires de l’exercice professionnel dans les années à venir, le rôle de l’Ordre est de participer activement aux réflexions et d’accompagner les médecins sur le terrain, dans le but d’augmenter l’attractivité de la profession.
L’IA, la télémédecine sont deux axes de progrès que l’Ordre souhaite particulièrement développer dès les prochains mois. Et dans les semaines qui viennent, l’Ordre publiera ses 5 propositions aux pouvoirs publics destinées à améliorer l’attractivité de nos professions, avec notamment un projet de réactivation de la valorisation des acquis de l’expérience (VAE).
L’Ordre sera également aux côtés des médecins pour faire barrage à la main mise de la grande finance sur l’indépendance professionnelle, mais aussi pour aider les médecins qui prennent en charge des patients victimes de violences, afin que ces derniers, s’ils agissent de bonne foi, ne soient pas exposés à des poursuites par l’auteur des violences.
Enfin, l’Ordre va lancer plusieurs réflexions sur le rôle du patient acteur de sa santé, sur les discriminations et violences subies par les médecins et les étudiants en médecine.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) vous souhaite une très belle année 2024
+ d’infos dans le
Chiffre
2873 conseillers départementaux représentent l’Ordre et accompagnent les médecins au plus près du terrain. Pensez à voter pour élire vos représentants ordinaux dans votre département.
Actus
Une aide pour rendre vos locaux accessibles aux handicapés
Une nouvelle aide financière a été créée pour les « établissements recevant du public de 5e catégorie » qui réalisent des travaux afin de se conformer aux règles de l’accessibilité des locaux pour les personnes handicapées sur la période allant du 2 novembre 2023 au 31 décembre 2028. Pour les cabinets médicaux, cette aide n’est pas automatique et les médecins devront présenter un dossier en préfecture à l’attention du sous-préfet référent handicap et inclusion qui prendra la décision (décret n°2023-993 du 27 octobre 2023).Grippe : la campagne de vaccination prolongée
La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière devait prendre fin le 31 janvier 2024. Mais selon l’analyse épidémiologique de Santé publique France, la survenue d’un rebond de l’épidémie, voire d’une deuxième vague dans les prochaines semaines ne peut être écartée. Au vu de cette analyse et compte tenu de la nécessité d’augmenter la couverture vaccinale des personnes à risque, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est prolongée jusqu’au 29 février 2024.Le patient partenaire
La Commission des relations avec les associations de patients et d’usagers du Cnom vient de publier un . Acteur de plus en plus présent dans le système de santé, son rôle est indéniable, d’autant plus eu égard à la distension du lien entre médecin et patient ces dernières années. Sa présence souhaitable dans la relation de soin, ne peut être favorisée que si son rôle est bien connu des médecins. Ce rapport a donc pour objectif de le porter efficacement à la connaissance des médecins.Voir aussi l’article
Généralisation de Mon Bilan Prévention
Dans la continuité du programme pilote, et de son expérimentation, la DGS lance le déploiement du dispositif Mon Bilan Prévention à tout le territoire français. Ce dispositif, annoncé par le président de la République en 2022, vise à agir sur les habitudes et les modes de vie des personnes, et à améliorer l’accessibilité et l’effectivité des opérations de dépistage organisé, par exemple contre le cancer du sein, et des campagnes de vaccination. Les Bilans Prévention seront accessibles dès janvier 2024 et proposé par les médecins volontaires+ d’infos sur
En images
Au Mans, des téléconsultations 2.0
Le cabinet Télémédical Solution 72, situé dans les locaux de la clinique Rougemont, a ouvert en mai dernier. Les médecins y mènent des téléconsultations augmentées, assistés d’une infirmière et d’outils connectés.À découvrir
Communication du dossier médical d’un mineur
L’Ordre des médecins vient de publier une plaquette sur la communication du Les médecins sont régulièrement sollicités par des parents aux fins d’obtenir communication du dossier médical de leur enfant mineur. Si une telle demande ne pose généralement pas de difficulté lorsqu’elle est faite par le ou les titulaires de l’autorité parentale, il est des situations où les demandes suscitent des interrogations. Ce document très pratique permet de balayer les différents cas de figure.
Et retrouvez l’article Décryptage dans le
Le patient partenaire
Médecins n°88

:
L'éditorial du président
La présentation des comptes combinés 2022
Les actualités
International
Le point sur : la situation vaccinale en France
Reportage : Au Mans, la consultation 2.0
Réflexions : Demain quelle place pour les patients partenaires ?
Dossier : les aidants, un pilier du système de santé, en danger
Communication du dossier médical d'un mineur
Référencement des médecins et principes de déontologie
E-Santé : sensibiliser autour du numérique en santé
Le portrait du Dr Claude Mariottini
Voir la vidéo associée au reportage de la page 12
Newsletter de décembre 2023

À la Une
Découvrez le nouveau webzine sur la profession de médecin
Avec ses 44 spécialités, ses différents modes d’exercice et la diversité de ses missions, la profession de médecin offre de nombreuses possibilités. C’est pourquoi il fait toujours partie des métiers plébiscités par les jeunes. « En 2023, les études de médecine se sont retrouvées en tête des formations les plus demandées par les bacheliers, souligne le Dr François Arnault, président du Cnom. Preuve que de nombreux jeunes sont prêts à s’engager dans une voie riche de sens, et ce malgré des études longues et exigeantes. »
Mais si ce métier est pour certains une vocation, il n’est pas sans difficultés, lesquelles sont largement partagées par la profession. « Cela fait partie des missions et des engagements forts de l’Ordre des médecins d’accompagner les professionnels dans leur quotidien et ce, dès le début de leur carrière, insiste le Dr François Arnault. Être auprès des médecins confirmés comme des plus jeunes, sonder leurs attentes et échanger avec eux est en effet essentiel, tant l’environnement juridique et sociétal peut en effet s’avérer complexe. »
Tout en abordant les grands enjeux qui s’imposent à l’exercice de la médecine, ce webzine est l’occasion d’apporter un éclairage sur les évolutions de la profession de médecin, les nouveaux enjeux, les défis qui nous attendent dans les prochaines années...
Chiffre
+110 % d’augmentation des cas de syphilis en France entre 2020 et 2022. D’autre infections sexuellement transmissibles comme la chlamydia (+16%), et la gonorrhée (+91 %) sont également en augmentation. La cause : une augmentation des dépistages, mais aussi une moindre utilisation des préservatifs.
Source : Santé publique France
Actu
Accès au dossier médical : la cour européenne affirme la gratuité de la première copie
La Cour fédérale de justice allemande, saisie d’un recours du dentiste, a interrogé la CJUE pour apprécier la compatibilité du droit allemand permettant la facturation du la copie du dossier médical avec le RGPD. La CJUE affirme la gratuité de la première copie des données du dossier médical, l’inapplicabilité des législations nationales qui autoriseraient une facturation de l’accès aux données personnelles et dans le cadre de la relation médecin/patient, le droit d’obtenir une reproduction fidèle et intelligible de l’ensemble des données. Ce droit suppose celui d’obtenir la copie intégrale des documents du dossier médical.
Conséquences pour la France : Il est recommandé aux médecins de tenir compte de cet arrêt de la CJUE lorsqu’un patient demande pour la première fois l’accès à son dossier médical en ne facturant pas de frais de reproduction.
Formation violences envers les enfants
S’adressant à tous les professionnels en santé, la formation vise à renforcer le repérage des enfants en danger, à améliorer l'accueil de la parole des enfants et leur prise en charge. Le rôle des professionnels en santé est en effet déterminant pour déclencher la chaîne de protection nécessaire pour stopper les violences.
Vers un modèle français sur les soins d’accompagnement
À découvrir
Le numéro spécial responsabilité
Ce numéro propose ainsi de rappeler la réglementation en vigueur, et met en lumière des conseils et des cas pratiques afin de guider les médecins dans leur pratique au quotidien.

En images
Vidéo : Les différentes responsabilités
Médecins numéro spécial Responsabilité

Webzine#20 : Profession médecin

Le Pr. Bertrand Godeau (CNU) est l'invité de ce webzine et il nous dit pourquoi "le métier de médecin est d'une exceptionnelle richesse" ;
Les Docteurs Jean-Marcel Mourgues et Jean Canarelli (conseillers nationaux de l'Ordre) s'expriment sur l'évolution de la profession et les attentes des médecins ;
Sur le terrain un jeune médecin, un urgentiste et un médecin installé dans une MSP-U nous racontent leur quotidien ;
La Pr. Pham, doyenne de l'UFR de médecine de Reims, des internes, une médecin généraliste nous disent pourquoi ils ont choisi la profession de médecin.
Le webzine est une publication thématique semestrielle qui approfondit une problématique en croisant les regards de nombreux intervenants -
Profession médecin

Communication du dossier médical d'un mineur

Newsletter de novembre 2023

À la Une
La responsabilité médicale au cœur des débats de l’Ordre
Le Conseil national de l’Ordre des médecins a organisé le 14 novembre une journée débat consacrée à la responsabilité médicale. Retour sur cette journée riche en enseignements…« Nous pourrions comparer la responsabilité médicale, à un pont suspendu avec deux piliers, a exposé le Dr Jean-Marcel Mourgues, vice-président du Cnom en introduction de la journée de débats. Le premier est la loi du 4 mars 2002 qui a été un socle législatif considérable avec des débats préparatoires qui ont été d'une effervescence extraordinaire. Et le deuxième pilier, c'est actuellement ce qui est en train de se passer autour de la responsabilité médicale dans le numérique que ce soit en lien avec la télémédecine, la dématérialisation ou encore l’intelligence artificielle… On voit bien que l’on est à l'aube d'une nouvelle ère d'exploration de la responsabilité civile médicale... » Se sont ensuite enchainées quatre tables rondes thématiques durant lesquelles, 17 experts et témoins ont apporté leur éclairage sur le sujet, devant un public venu nombreux et particulièrement intéressé par les sujets liés à la responsabilité. « Il s’agit d’une thématique qui peut générer des inquiétudes et qui, par ailleurs, est en constante évolution du fait des changements liés à nos modes d’exercice, aux nouvelles technologies, etc. Donc il nous paraissait nécessaire d’ouvrir un espace de dialogue sur ce sujet », a souligné le Dr Anne-Marie Trarieux, présidente de la section Éthique et Déontologie.
Parmi les points abordés : la responsabilité au sein de l’équipe de soin, la formation des jeunes médecins, la responsabilité au regard des évolutions numérique mais aussi la place du patient dans sa prise en charge… Les échanges entre les experts mais aussi avec la salle ont été nourris, passionnés et ont apporté un éclairage à la fois technique et de terrain. « Au final, cela nous a permis de mettre en lumière certaines difficultés, mais aussi le besoin, notamment chez les jeunes médecins, d’être accompagnés et conseillés sur ces questions. Grâce à cette journée de débats, nous avons également pu nous projeter dans l’avenir ou du moins de tenter d’anticiper ce qui nous attend. »
Pour celles et ceux qui n’ont pas pu suivre les débats en direct, l’ensemble des tables-rondes de la journée sont désormais disponibles en replay sur du Conseil national de l’Ordre des médecins.
Par ailleurs, un numéro spécial du Bulletin de l’Ordre des médecins consacré à la thématique de la responsabilité médicale sera mis en ligne sur le site du Cnom début décembre.
Chiffre
1,3 million de morts dans le monde, 35 000 en Europe, et 5 500 en France chaque année du fait de l’antibiorésistance, selon l’OMS. Et ce n’est pas fini : d'ici 2050, l'antibiorésistance devrait être l'une des principales causes de mortalité dans le monde. Le 18 novembre, la journée européenne d’information sur les antibiotiques a été l’occasion de rappeler ces quelques chiffres et rappeler des informations clés pour préserver ces solutions thérapeutiques
Actus
Boxes de télé-consultations : la SNCF se trompe de priorité
La SNCF vient d’annoncer l’installation d’ici 2028 de près de 300 boxes de télé-consultations, avec la présence d’un infirmier sur place et la possibilité d’avoir une consultation médicale. Les lieux d’implantation seraient ainsi choisis avec les Agences régionales de santé (ARS) et les collectivités territoriales, dans les zones d’intervention prioritaires (ZIP) et les zones d’accompagnement complémentaire (ZAC) qui depuis une dizaine d’années identifient selon une certaine méthodologie les territoires déficitaires en soins primaires (médecine générale).L’Ordre des médecins ne peut exprimer que sa très profonde inquiétude quant au développement d’une telle activité commerciale et économique de la Santé, élément de sa financiarisation déjà à l’œuvre. Il a d’ailleurs publié en mars 2023 un rapport pour évaluer les risques liés à un .
appelle bien davantage l’entreprise ferroviaire publique française à améliorer la desserte ferroviaire des territoires les plus enclavés, véritable enjeu d’attractivité des territoires vis-à-vis de l’installation des professionnels de santé. L’aménagement des territoires est une condition essentielle à leur attractivité.
Lutter contre toute intolérance
Après que des graffitis odieux, antisémites, ont été apposés sur les murs d’un hôpital parisien, que des débats se sont tenus sur la prise en charge des soins selon le statut migratoire de certains malades, que des conflits de par le monde sont le théâtre de souffrances indicibles, appelle l’ensemble des médecins à défendre les principes fondamentaux et inconditionnels qui donnent plus que jamais sens à leur engagement de soignants. La lutte contre toute intolérance est au cœur de notre engagement de médecin. Le Code de déontologie médicale énonce des principes intangibles, essence même de l’humanisme médical : ceux du respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité, de la non-discrimination de la personne qui nécessite des soins selon notamment liée à son appartenance, son origine géographique, sa religion, son ethnie, ou encore ses mœurs.« Jusqu’à la fin » : une série podcasts sur la fin de vie
Rentrez dans l'univers de la fin de vie et des soins palliatifs au travers d’une , publiés par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie. Les récits de vie mis en lumière dans ces podcasts illustrent les différents dispositifs de la loi. Des histoires qui peuvent toutes nous concerner et qui permettent d’informer aussi bien les professionnels que le grand public sur ce sujet si délicat qui concerne chacun d'entre nous.À découvrir
SEL : un pas vers la financiarisation de la médecine

Le numéro du mois de , le bulletin de l’Ordre national des médecins fait un focus sur le risque de financiarisation de la médecine lié à la possible entrée d’investisseurs au sein des sociétés d’exercice libéral (SEL) de médecins. Un phénomène qui se développe notamment en imagerie médicale ou en ophtalmologie mais qui pourrait à termes toucher d’autres spécialités…
En images
Revivre le débat en replay
Retrouvez l’intégralité des débats de l’Ordre consacrés à la responsabilité : Évolution de la responsabilité médicale depuis la loi du 4 mars 2002 ; La responsabilité du médecin à l’heure des coopérations interprofessionnelles ; La responsabilité médicale à l’aune du numérique (télémédecine, espace numérique de santé, …) et de l’IA ; La responsabilité civile professionnelle (RCP) et le choix de la spécialité et du mode d’exercice des futurs médecins.Le CEOM contre la violence faite aux médecins

Selon l’OMS, entre 8% et 38% des professionnels de la santé seraient victimes de violences physiques à un moment ou à un autre de leur carrière. Bien plus encore subissent régulièrement des agressions verbales et des menaces. En France, le recensement de l’année 2022 met en exergue une augmentation de plus de 23% de signalements de violences envers les médecins en un an.
Pour faire face à ce fléau, le C.E.O.M se mobilise depuis plusieurs années déjà. Un Observatoire Européen sur les violences envers les médecins a été créé dès le 23 juin 2017.
Souhaitant nous engager plus avant encore, nous avons décidé au sein du C.E.O.M, lors d’une réunion organisée à Madrid en mars 2023, de créer un formulaire de signalement d’incident européen standardisé, commun à tous les pays membres.
Ce formulaire s’inspire de ceux mis en place par plusieurs des organisations membres du CEOM, au premier rang desquels, le Conseil national de l’Ordre des médecins.
Les données ainsi récoltées seront traitées et analysées au sein du CEOM pour obtenir une analyse plus fine des causes et des conséquences de ces actes et permettre l’élaboration de politiques de lutte plus efficaces.
Ce formulaire adopté aujourd’hui en réunion plénière, à l’unanimité, est le fruit d’une véritable collaboration entre tous les ordres européens et les principales structures médicales représentatives. A l’issue du vote, le Dr Philippe Cathala, Secrétaire Général du CEOM et délégué général aux affaires européennes et internationales du CNOM a déclaré : « C’est un grand pas dans la lutte contre ce phénomène inacceptable et un signal fort de soutien et de solidarité que nous envoyons à tous nos confrères européens. »