Au service des médecins dans l’intérêt des patients

Newsletter de février 2020

Dernière mise à jour le Vendredi 21 février 2020 Temps de lecture : 7 mn
Newsletter de l'Ordre national des médecins de février 2020
Au sommaire : la permanence des soins, une enquête conjointe Cnom, CMG, FSM et Conférence des Doyens sur le Développement professionnel continu...

À la une

La permanence des soins en 2019


Le Conseil national de l’Ordre des médecins publie sa 17ème enquête annuelle sur la permanence des soins ambulatoire (PDS).

Globalement, la PDS fonctionne bien. 70% des Conseils départementaux de l’Ordre des médecins (CDOM) considèrent que la PDS fonctionne globalement bien mais que certaines zones de leur département sont en difficulté. 22% estiment qu’elle fonctionne bien, et 9% qu’elle ne fonctionne pas bien. Les CDOM attribuent principalement les dysfonctionnements constatés au manque de médecins, qu’il soit dû à l’évolution de la démographie médicale en général ou plus particulièrement au désengagement des médecins libéraux. Les problématiques organisationnelles - resectorisations, géographie des territoires ou manque de moyens- sont également mises en cause.

La participation des médecins en légère baisse. En effet, la participation des médecins à la PDS est passée à 38,1% contre 38,6% en 2018. Pour renforcer l’implication des médecins, les CDOM en appellent notamment à des mesures financières, au renforcement de la participation des médecins étudiants ou salariés ou encore au renforcement de la sécurité.

Pour une meilleure organisation. 85% des départements comptent aujourd’hui un ou plusieurs sites dédiés à l’effection fixe. Au regard de cela, la mise à disposition de transports dédiés pour les patients non-mobilisables est une nécessité. Seuls 11 départements prévoient des dispositifs spécifiques. Autres axes d’amélioration, en ce qui concerne l’organisation de la PDS : la mise en place d’actions de communication auprès du grand public et des médecins libéraux, ou encore la restructuration des secteurs de garde.

Le chiffre du mois

0800 130 000, la plateforme téléphonique d’information « Coronavirus Covid-19 » mise en place par le gouvernement. Accessible gratuitement depuis un poste fixe en France 7j/7 et 24h/24, elle délivre des informations sur le virus et des conseils aux personnes ayant voyagé dans une zone à risque. Elle n’a pas vocation à recevoir les appels des personnes qui ont des questions médicales liées à leur propre situation : en cas de symptômes évocateurs, il faut composer le 15.

Actus

DPC : une enquête auprès des médecins

Le Conseil national de l’Ordre des médecins, le Collège de la médecine générale, la Fédération des spécialités médicales et la Conférence des doyens des facultés de médecine lancent une enquête commune, auprès de l’ensemble des médecins, sur le Développement professionnel continu (DPC). Alors que le Code de déontologie médicale astreint tout médecin au devoir de s’informer des progrès de la médecine nécessaires à son activité, et que la législation en matière de DPC a récemment évolué (décret du 9 janvier 2019), cette enquête aura pour objectif de dresser un état des lieux des actions de DPC réalisées par les praticiens au cours des trois dernières années. Elle permettra également d’identifier les moyens de mieux les accompagner dans leur obligation légale et déontologique de DPC. Les résultats seront dévoilés en juin, dans le cadre du Congrès de l’Ordre des médecins.
 

Aeras 2019 : l’accès à l’assurance facilité

La convention AERAS - s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé - a pour objet de faciliter l’accès à l’assurance et à l’emprunt des personnes ayant, ou ayant eu, un problème grave de santé (articles L. 1141-2 à L. 1141-3 du code de la santé publique). Entrée en vigueur en 2007, sa dernière version révisée en juillet 2019 tend à élargir cet accès et renforce le droit à l’oubli, dispensant certaines personnes de déclarer leur ancien cancer à l’assureur. Le patient ayant lui-même déclaré sa pathologie à l’assurance, le médecin joue, dans ce cas, pleinement son rôle essentiel de conseil en donnant des informations précises lors de la constitution du dossier d’assurance. À la suite de cette actualisation, le Cnom a révisé son rapport « Assurances : questionnaires de santé et certificats » en décembre 2019. Retrouvez une page de questions/réponses avec le Dr Gilles Munier, vice-président du Cnom, dans le prochain bulletin de l’Ordre des médecins, à paraître dans le courant du mois de mars.


Perturbateurs endocriniens : une formation en ligne

En collaboration avec la Direction générale de la santé, l’École des hautes études en santé publique lance une nouvelle formation en ligne : « Perturbateurs endocriniens et risque chimique de la périnatalité et la petite enfance ». Entièrement gratuite, cette formation de 6 heures est prioritairement destinée aux endocrinologues, médecins généralistes, de PMI, pédiatres, gynécologues-obstétriciens ainsi qu’aux professionnels de santé s’inscrivant dans la périnatalité. Objectifs visés, à l’issue de la formation : identifier les personnes les plus à risques, appréhender le comportement des personnes les plus exposées, expliquer simplement un sujet apparaissant comme anxiogène, conseiller les patients pour réduire leurs expositions et orienter le patient vers des personnes ou des structures référentes.
En savoir plus  

À découvrir

L’intégralité de l’enquête du Conseil national de l’Ordre des médecins sur l’état des lieux de la permanence des soins ambulatoires en médecine générale, au 31 décembre 2019. Parallèlement à l’enquête menée auprès des CDOM, une enquête qualitative exploratoire a été menée auprès de médecins responsables de maisons médicales de garde (page 40 du rapport).
 

 

En images

L’intervention du Dr Patrick Bouet, aux Assises de la citoyenneté

Retrouvez en vidéo l’intervention du Dr Patrick Bouet, président du Cnom, lors de l’événement « Vivre ensemble, les Assises de la citoyenneté » à Rennes, les 17 et 18 janvier 2020. Il a participé à la table ronde « Santé : comment réduire les inégalités territoriales dans l’accès aux soins ? », aux côtés d’Élisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne (UDI) et déléguée nationale de l’accès aux soins, Sandrine Fournier, interne en médecine, et Gérard Raymond, président France Assos Santé.

 

En veille

Inciter au don de moelle osseuse

L’Agence de la biomédecine organise, du 16 au 22 mars, la 15ème semaine nationale de mobilisation pour le don de moelle osseuse. La caravane de mobilisation de l’agence ira à la rencontre du grand public et des étudiants, dans toute la France, pour sensibiliser à l’importance du don de moelle osseuse et expliquer cette démarche, essentielle à la guérison de nombreux patients atteints de maladies du sang. En France, 65% des inscrits sur le registre des donneurs de moelle osseuse sont des femmes. De nouveaux donneurs masculins et de moins de 35 ans sont particulièrement recherchés : les cellules issues de leur moelle osseuse sont dépourvues des anticorps développés par les femmes lors de leur grossesse, elles offrent donc une meilleure tolérance du greffon chez les patients sur le plan immunologique.
 

100% Santé : la réforme se déploie

Encore trop de Français renoncent à des aides auditives, des lunettes de vue ou à des prothèses dentaires. D’après une enquête de l’INSEE, 67% des malentendants ne sont pas équipés. C’est la raison pour laquelle la réforme 100% Santé se déploie, depuis un an. Elle propose un ensemble de prestations de soins et d’équipement pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, dans les domaines de l’optique, de l’audiologie et du dentaire et s’adresse à tous les Français qui bénéficient d’une complémentaire santé responsable ou de la CMU-c. Depuis le 1er janvier 2019, les frais à la charge du patient ont baissé pour les aides auditives. Ils continueront de s’alléger cette année. En 2020, également, les lunettes de vues seront prises en charge à 100%, tout comme les couronnes et les bridges. La réforme arrivera à son objectif de reste à charge 0 en 2021.
En savoir plus