Newsletter de février 2019
Publié le Mercredi 20 février 2019
Temps de lecture : 7 mn

Au sommaire : le débat public "Ma santé 2022" ; Sécurité sanitaire : quand et comment lancer l’alerte ?
A la une
Ma santé 2022 : Des paroles aux actesLe 12 février, le Conseil national de l’Ordre des médecins a réuni l’ensemble des acteurs de la santé lors d’un grand débat public intitulé « Ma santé 2022 : des paroles aux actes ». L’objectif : échanger sur l’avenir de notre système de santé, notamment sur la loi à venir et sa mise en œuvre.
Une centaine de personnes avaient répondu à l’invitation de l’Ordre pour un débat ouvert autour du projet de loi Santé. Les échanges ont porté sur les trois thématiques qui structurent, à ce jour, le projet de loi : la formation, l’organisation de l’offre de soins dans les territoires, et le numérique en santé. L’Ordre a souhaité ajouter au programme un quatrième volet dont le ministère des Solidarités et de la Santé ne s’est jusqu’à présent pas saisi : la démocratie sanitaire.
Médecins de tous âges et de tous horizons, internes, élus, doyens d’université, directeurs d’ARS… sont intervenus pour exprimer leurs difficultés liées à l’exercice de la médecine, leur désarroi face aux demandes des patients et des pouvoirs publics, mais aussi formuler des propositions, partager leur vision de la médecine de demain ou témoigner d’initiatives mises en œuvre pour tenter d’apporter des solutions à une échelle locale.
Les échanges concernant la formation ont essentiellement porté sur la sélection à l’entrée des études de médecine, la professionnalisation de ces dernières et la mise à jour des programmes afin qu’ils soient davantage en prise avec la réalité de l’exercice.
Concernant l’organisation de l’offre de soins, a émergé le manque de dialogue entre les différents acteurs d’un territoire malgré la nécessité de trouver des solutions concertées. La redéfinition du rôle des médecins généralistes a également été identifiée comme une des bases préliminaires à toute réorganisation des soins.
Lors des discussions autour du numérique de nombreuses interventions ont témoigné des attentes et des espoirs forts notamment en termes d’offres de soins. Avec néanmoins, comme limites identifiées : un manque d’infrastructures et de couvertures dans certains territoires, mais aussi des craintes liées à ces nouvelles technologies et à leur articulation avec l’exercice et l’avenir du métier de médecin.
Quant à la démocratie sanitaire, elle est apparue comme étant la pierre angulaire de toute réforme de notre système de santé et à toutes les échelles, aussi bien nationale que territoriale.
Ce débat de plus de trois heures fera l’objet d’une synthèse détaillée qui sera versée comme contribution au grand débat national lancé par le Gouvernement. Les propositions concrètes qui en émaneront seront transmises aux parlementaires avec la volonté d’être enfin entendus, pour une réforme en profondeur du système de santé.
Le chiffre du mois
40% des cancers résultent de l'exposition à des facteurs de risque évitables notamment par l’adoption de quatre habitudes de vie : arrêter de fumer, réduire sa consommation d'alcool, manger équilibré et pratiquer une activité physique régulière.Source : INCa, 2019
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Vous avez jusqu’au 28 février 2019 pour répondre à cette étude (cela ne prend que quelques minutes).
- Sécurité sanitaire : quand et comment lancer l’alerte ?
- les médicaments (y compris les préparations pharmaceutiques réalisées en officines de ville ou à l’hôpital), les matières premières à usage pharmaceutique,
- les dispositifs médicaux, dispositifs de diagnostic in vitro, les logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation,
- les produits biologiques et biotechnologiques (produits sanguins labiles, organes, tissus, cellules, produits de thérapie cellulaire et génique, micro-organismes et toxines),
- les produits cosmétiques, produits de tatouage.
Les signalements sont à adresser directement à : lanceur.alerte@ansm.sante.fr
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