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Se faire vacciner

Publié le Mardi 16 avril 2019 Temps de lecture : 3 mn
La vaccination
La vaccination est le moyen le plus efficace pour se protéger contre certaines maladies contagieuses, à titre individuel et collectif. Décryptage.

Pourquoi me faire vacciner ?

La vaccination est un moyen de prévention efficace pour lutter contre de nombreuses maladies infectieuses. Se vacciner, c’est se protéger. En provoquant une réponse immunitaire spécifique, le vaccin évite une éventuelle contamination future. Se vacciner, c’est aussi protéger les autres, et en particulier les plus fragiles. La vaccination permet de combattre et d’éliminer des maladies infectieuses potentiellement mortelles : on estime que plus de 2 à 3 millions de décès par an dans le monde sont évités grâce aux vaccins.

Quels vaccins sont obligatoires ?

Onze vaccins sont obligatoires pour les enfants nés depuis le 1er janvier 2018
  • la diphtérie
  • le tétanos
  • la poliomyélite
  • l’haemophilius influenzae B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites)
  • la coqueluche
  • l’hépatite B
  • la rougeole
  • les oreillons
  • la rubéole
  • le méningocoque C (bactérie provoquant des méningites)
  • le pneumocoque (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites)
En pratique, l’extension à 11 vaccins obligatoires représente 10 injections pour les enfants, étalées sur 2 ans.
Pour les enfants nés avant 2018, seuls trois vaccins sont obligatoires (contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite). Pour tous, enfants comme adultes, le calendrier de vaccination permet de récapituler l’ensemble des vaccins recommandés ou obligatoires (avec leurs rappels), selon votre âge.
La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire chez les enfants de plus de 12 mois et les adultes voyageant ou résidant en Guyane.

Si mes vaccins ne sont pas à jour ?

Il n’est pas nécessaire de tout recommencer, il suffit de reprendre la vaccination au stade où elle a été interrompue. On parle de « rattrapage ».

Pourquoi vacciner dès la petite enfance ?

La plupart des vaccinations du calendrier vaccinal sont recommandées tôt après la naissance pour plusieurs raisons :
  • Les maladies évitables par ces vaccinations peuvent être particulièrement graves, voire mortelles, chez le bébé et le jeune enfant de moins de 2 ans. Par exemple, chez les tout-petits, la coqueluche peut engendrer des asphyxies, la rougeole se compliquer d’encéphalites (infections du cerveau), et les méningites à pneumocoques ou à méningocoques être mortelles ou laisser des séquelles graves chez les enfants de moins de 2 ans. Il est donc nécessaire de vacciner le nourrisson dès son plus jeune âge avant qu’il ne rencontre ces maladies.
  • Les anticorps transmis par la mère durant la grossesse diminuent au fil des mois.
  • La vaccination de l’enfant permet de prendre le relais de la protection transmise par sa mère.
  • L’entourage du nourrisson, même apparemment non malade, peut lui transmettre des maladies.
  • La vaccination renforce le système immunitaire encore fragile du jeune enfant et lui permet de se protéger contre ces maladies.

Où me faire vacciner ?

Le professionnel le plus indiqué pour vous vacciner est votre médecin traitant. D’autres possibilités existent selon les cas : centre de vaccinations, PMI (pour les enfants jusqu’à 6 ans), sage-femme (pour certains vaccins, dans le cadre d’un suivi gynécologique de la femme enceinte ou de la maman venant d’accoucher).
En savoir plus
Si vous prévoyez de voyager, prenez vos précautions. Des vaccins sont exigibles pour l’entrée dans certains pays . Certains vaccins ne se font que dans des centres de vaccinations internationales ou des centres agréés pour la vaccination contre la fièvre jaune.

Quels cas de contre-indication ?

L’état de santé de l’enfant ou des circonstances très particulières liées à une pathologie familiale permettent au médecin de rédiger un certificat de contre-indication médicale reconnue à la vaccination. Mais ce certificat doit obligatoirement cibler une vaccination particulière, et non toutes les vaccinations. Par ailleurs, le médecin devra toujours être à même de justifier cette non-vaccination. Une contre-expertise peut en effet être réalisée.