5 questions clés sur la vaccination

Pourquoi se faire vacciner ?

Voici quatre raisons clés de miser sur la prévention grâce à la vaccination.

Raison n°1 : pour se protéger des infections

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 3,5 et 5 millions de décès dus à des infections sont évités chaque année grâce aux vaccins. En stimulant le système immunitaire, la vaccination recommandée ou obligatoire protège de maladies infectieuses, potentiellement graves ou mortelles, telles que la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, le paludisme, la varicelle, la grippe, la rougeole, la fièvre jaune…

Raison n°2 : pour protéger la santé son entourage

Se vacciner, c’est aussi protéger les personnes de son entourage trop jeunes ou trop fragiles pour être vaccinées. Certaines personnes ne peuvent, en effet, se faire vacciner pour des raisons médicales (allergies, maladies contre-indiquant la vaccination…). En vous vaccinant, vous leur évitez de s’exposer à des virus, microbes ou bactéries qui pourraient mettre leur santé en danger. Par exemple, il est recommandé aux parents d’un nouveau-né de se vacciner contre la coqueluche. Cette maladie respiratoire, sans conséquence grave le plus souvent chez les adultes en bonne santé, est l’une des premières causes de décès chez les enfants de moins de trois mois.

Raison n°3 : pour limiter la propagation des épidémies

Un individu ayant contracté la rougeole peut contaminer 15 et 20 autres personnes. Plus la couverture vaccinale est importante – c’est-à-dire plus la population est vaccinée –, plus le risque de propagation des épidémies est limité. Ainsi, les différentes politiques vaccinales ont permis de maîtriser en France la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite ou encore la rougeole.

Raison n°4 : pour éradiquer les épidémies

Grâce à la vaccination, la variole a été la première maladie éradiquée dans le monde (en 1980). La deuxième devrait être la poliomyélite qui a aujourd’hui totalement disparu de France, mais dont de rares foyers épidémiques subsistent encore dans certains pays.
En revanche, l’OMS alerte sur la recrudescence de la rougeole en Europe, car la couverture vaccinale est jugée insuffisante.

Vaccination : comment ça fonctionne ?

Un processus pour renforcer le système immunitaire

Concrètement, chaque dose de vaccin et de rappel comporte un microbe rendu inoffensif ou une partie du microbe. L’injection ne déclenche pas la maladie. L’objectif est, au contraire, de renforcer l’immunité en provoquant la création d’anticorps qui défendront l’organisme en cas de contact ultérieur avec ce même microbe.
La plupart du temps, ce processus nécessite une première dose, puis un ou des rappels selon un calendrier vaccinal spécifique à chaque type de vaccin.

Vaccins obligatoires ou vaccins recommandés : les différences

Pour les personnes nées avant 2018, trois vaccins étaient obligatoires en France : la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.

Afin d’augmenter la couverture vaccinale de la population, limiter la mortalité infantile et éviter la propagation d’épidémies, d’autres vaccins ont été rendus obligatoires à partir de 2018 : coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, Haemophilus influenza de type B, hépatite B, pneumocoque, méningocoque de type C.

À compter de janvier 2025, la vaccination contre les méningocoques ACWY, en remplacement de celle contre le méningocoque C, et la vaccination contre le méningocoque B deviennent obligatoires chez tous les nourrissons .

Au total, 12 vaccins sont donc désormais obligatoires en France pour tous les enfants.
Pour les enfants nés avant 2018, ces vaccins sont recommandés.

Les autres vaccins ne sont pas obligatoires, mais ils sont vivement recommandés pour mieux se protéger. Et ce, tout particulièrement pour les populations les plus fragiles (personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques, femmes enceintes…). Par exemple, près de 2 000 décès chez les plus de 65 ans pourraient être évités par an grâce à la vaccination recommandée contre la grippe.

À savoir : pour les habitants de Guyane ou toutes les personnes désirant s’y rendre, le vaccin de la fièvre jaune est obligatoire.

Vaccins et effets secondaires

Chaque année, plusieurs centaines de millions de personnes sont vaccinées dans le monde. Le monde de la santé dispose donc d’un recul important sur les conséquences des vaccins.
Comme tout médicament, les vaccins peuvent provoquer des effets secondaires ou indésirables. Ceux-ci sont pour la plupart bénins et passagers (fièvre ou légère douleur à l’endroit de la piqûre, par exemple). Quand un effet plus grave survient, il est systématiquement déclaré pour être analysé par la recherche médicale.
Dans tous les cas, le risque de maladies et leurs complications sont beaucoup plus importants que ceux liés aux vaccins.

Pour certaines personnes, il est néanmoins contre-indiqué de se faire vacciner : en raison de leur état de santé (maladie, déficience immunitaire, allergie…). Chaque médecin a ainsi la mission de vérifier si son patient remplit bien toutes les conditions pour recevoir un vaccin.
> Démêlez le vrai du faux sur les vaccins : les réponses à 9 fausses idées (webzine du Cnom)
> En savoir plus sur la vaccination si vous êtes immunodéprimé ou si vous souffrez d’une maladie chronique

Quand doit-on se faire vacciner ?

La vaccination protège à tous les âges de la vie.

Pour découvrir quand vous faire vacciner selon votre situation, consultez le calendrier des vaccinations mis à jour chaque année par le ministère de la Santé.
Téléchargez le calendrier des vaccinations de l’année en cours

La vaccination des nourrissons

Les 12 vaccins obligatoires et leurs rappels sont réalisés entre le 1er et le 18e mois de l’enfant.
Du fait de leur caractère obligatoire, ces 12 vaccins sont exigés pour l’entrée en crèche, à l’école ou en centre de loisirs.
Certains vaccins étant combinés, le parcours vaccinal comprend 6 rendez-vous et 10 injections à 2, 4, 5, 11 et 12 mois. Une dernière injection est à prévoir entre 16 et 18 mois.

En plus de ces vaccins obligatoires, certaines vaccinations sont vivement recommandées :

• Contre le rotavirus (gastroentérites aiguës) : à partir de 2 mois,
• Contre le méningocoque B : trois doses à 3, 5 et 12 mois (avec possible rattrapage jusqu’à 2 ans),
• Contre la grippe saisonnière : désormais ouverte à tous à partir de deux ans et plus.

Le professionnel de santé qui injecte le vaccin se charge également de remplir le carnet de vaccination afin de conserver un suivi rigoureux.

À savoir : si le nourrisson a un état de santé incompatible avec une vaccination (allergie, pathologie particulière…), seul un professionnel de santé peut renseigner le certificat de contre-indication après un examen médical précis.

La vaccination des enfants

À 6 et 11 ans, des rappels de vaccins obligatoires sont à prévoir :

• Diphtérie, tétanos, poliomyélite (DTP),
• Coqueluche.

En cas de parcours vaccinal incomplet, des rattrapages de vaccins sont possibles.

La vaccination des adolescents

Entre 11 et 14 ans, il est recommandé aux jeunes filles et jeunes garçons de se faire vacciner contre le papillomavirus humain.
Un rattrapage est possible pour tous jusqu’à 19 ans et jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant ou ayant eu des relations sexuelles avec des hommes.

La vaccination des adultes

La vaccination n’est pas réservée qu’aux bébés ou aux enfants. À l’âge adulte, certaines étapes sont également importantes pour continuer à bénéficier de la protection immunitaire maximale.
Ainsi, des rappels de vaccination DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite) sont à prévoir à trois âges fixes : 25, 45 et 65 ans.

Si vous avez un doute sur votre parcours vaccinal, si vous voulez en savoir plus sur les vaccinations recommandées, si vous avez un système immunitaire fragile (par exemple en cas de maladie chronique), faites un point avec votre médecin traitant.

Un conseil : conservez bien votre carnet de vaccination et amenez-le lors de votre consultation. Celui-ci vous permet de consigner tous les vaccins réalisés précédemment. Il permettra à votre médecin d’identifier si votre parcours vaccinal est complet ou si des rattrapages de vaccins sont à prévoir.

Le cas des femmes enceintes

Au moment de la grossesse, la vaccination est importante :

• pour protéger la future maman d’éventuelles infections dont les conséquences peuvent être graves pour elle-même ou pour le fœtus (complications cardiaques ou pulmonaires, risques de malformations, fausse-couche, naissance prématurée…),
• pour protéger le bébé juste après la naissance de certaines maladies possiblement dangereuses (coqueluche, grippe, varicelle, rougeole…).

Avant la grossesse :

Dès le projet de naissance, il est conseillé de faire un point avec son médecin sur les vaccins à jour et ceux à refaire (tout particulièrement la coqueluche, la rubéole et la varicelle).

Pendant la grossesse :

Quatre vaccins sont recommandés : grippe saisonnière, coqueluche, Covid-19 et contre le virus respiratoire syncytial (VRS). Ce dernier a été approuvé pour les femmes enceintes au mois de septembre 2024. Il est administré entre la 32e et la 36e semaine de grossesse. Il vise à protéger les nourrissons dès la naissance contre les formes graves d’infections à VRS telles que la bronchiolite.

Après la grossesse :

Si les vaccins contre la coqueluche, la rubéole et la varicelle n’ont pas été réalisés précédemment, compléter le schéma vaccinal permettra de protéger au mieux le nourrisson.
Cette recommandation vaut également pour toutes les personnes de l’entourage (père, famille, proches…).

La vaccination des seniors

La vaccination permet de se protéger de maladies pouvant avoir des complications importantes avec l’âge. Ainsi, être à jour de ses vaccins après 65 ans est une condition du bien-vieillir.
Il est donc recommandé :

• Tous les dix ans : faire les rappels du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP),
• Tous les ans : se vacciner contre la grippe saisonnière et le Covid-19.

Vaccination des voyageurs : comment se protéger lors d’un séjour à l’étranger ?

Avant votre voyage :

• Vérifiez que vous êtes bien à jour de vos vaccins obligatoires ou recommandés en France,
• Renseignez-vous sur les vaccins à faire pour vous protéger des maladies infectieuses présentes dans le pays que vous allez visiter.

Pour certaines régions du monde, certains vaccins sont obligatoires :

• La fièvre jaune pour un voyage en Amérique du Sud ou dans la zone intertropicale d’Afrique (Cameroun, Côte d'Ivoire, Mali, Togo, par exemple).

D’autres vaccinations sont recommandées :

• Rage, typhoïde, encéphalite à tiques, leptospirose : si vous prévoyez de vous rendre dans des régions isolées, très rurales, forestières et/ou avec des infrastructures ne garantissant pas de bonnes conditions d’hygiène,
• L’hépatite A : si vous voyagez dans un pays avec un niveau sanitaire précaire.

Pensez à anticiper votre voyage et à consulter votre médecin traitant au moins six semaines avant votre départ. Ce dernier vous proposera un plan de vaccination adapté.

Pour connaître la situation sanitaire du pays de destination et des précautions à prendre :

• Les conseils aux voyageurs du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
• Les recommandations par pays de l’Institut Pasteur

Pour vous faire vacciner en prévision de votre voyage à l’étranger :

• Les centres agréés pour la vaccination contre la fièvre jaune en France
• Les centres de vaccinations internationales en France

Comment et où se faire vacciner ?

Médecins généralistes, sages-femmes, infirmiers, pharmaciens… En fonction des vaccinations, plusieurs professionnels de santé peuvent prescrire et injecter un vaccin.
Retrouvez la liste complète des professionnels de santé à solliciter pour une vaccination

De même, vous pouvez vous faire vacciner ou faire vacciner votre enfant dans différents endroits.
Retrouvez la liste complète des lieux possibles de vaccination

Pour tout renseignement complémentaire sur la vaccination, consultez le site de référence : vaccination-info-service.fr