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Nouvelle profession médicale intermédiaire

Publié le Vendredi 13 novembre 2020 Temps de lecture : 2 mn
Nouvelle profession médicale intermédiaire
Nouvelle profession médicale intermédiaire :

L’Ordre des médecins ne conduira pas en l’état la mission exploratoire, et demande au ministre des Solidarités et de la Santé d’engager une réflexion préliminaire


A l’issue du Ségur de la Santé, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé vouloir confier au conseil national de l’Ordre des médecins et au conseil national de l’Ordre des infirmiers le pilotage d’une mission exploratoire pour la création d’une nouvelle profession médicale intermédiaire.

Alors que le CNOM n’a jamais reçu de lettre de mission en ce sens, une proposition de loi portée par le groupe LREM à l’Assemblée nationale a inscrit dans son Chapitre Un la création d’une nouvelle profession médicale intermédiaire.

Par conséquent, et alors que les représentants de médecins, des universités, du Collège de Médecine Générale et des Conseils Nationaux Professionnels, interrogés par le CNOM, ont fait part de leur opposition à cette création, le CNOM a informé ce jour le ministre des Solidarités et de la Santé qu’il ne conduirait pas, en l’état, la mission qui devait lui être confiée.

L’Ordre des médecins a rappelé à cette occasion que sa priorité restait la mise en œuvre pleine et entière des pratiques avancées, pour lesquelles l’Ordre est pleinement engagé, et qui permettent, dans la concertation et au sein d’une équipe de soins coordonnée par le médecin, de faire évoluer les professions de santé existantes.

L’Ordre des médecins demande par conséquent le retrait du Chapitre Un de la PPL du groupe LREM. Il demande que soit engagée avant tout projet en ce sens, une réflexion préliminaire, élargie à l’ensemble des représentations professionnelles médicales et universitaires, au sujet des compétences et des responsabilités professionnelles des métiers de la santé.

L’Ordre regrette par ailleurs la volonté de transformation de notre système de santé au travers de propositions de loi ponctuelles, sans cohérence d’ensemble et parfois très déstructurantes.