Au service des médecins dans l’intérêt des patients

Newsletter de septembre 2021

Publié le Jeudi 23 septembre 2021 Temps de lecture : 6 mn
Newsletter  du conseil national de l'Ordre des médecins septembre 2021
Au sommaire : le point presse du Président, l’annonce de la grande consultation « Soigner demain », la cartographie interactive de la démographie...

À la une

Obligation vaccinale, violences aux médecins… l’Ordre réagit  


Entre une épidémie qui continue d’évoluer, une actualité judiciaire chargée et des médecins qui sont régulièrement la cible de violences et de menaces dans leur exercice professionnel, la rentrée a été intense pour le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom). Le 15 septembre, le président du Cnom, le Dr Patrick Bouet, a répondu aux questions des journalistes sur ces sujets complexes lors d’une conférence de presse organisée par l’Ordre.
  • L’obligation vaccinale : à partir du 15 octobre, tout médecin devra avoir un schéma vaccinal complet pour pouvoir exercer. Le Dr Bouet a rappelé le soutien sans réserve du Cnom à cette obligation légale. Dans leur immense majorité, les médecins sont vaccinés. « Au nom de l’éthique et de la déontologie, l’Ordre ne peut accepter que des professionnels de la santé puissent mettre en danger leurs patients », a insisté le Dr Patrick Bouet. Il a rappelé que le Cnom n’a pas le pouvoir de suspendre temporairement un médecin, en dehors des procédures disciplinaires, mais qu’il compte sur les ARS pour prendre les sanctions qui s’imposent.
  • Les violences et menaces visant les médecins : l’institution ordinale soutient tous les médecins agressés, qu’ils soient victimes d’agressions physiques, de menaces proférées sur les réseaux sociaux ou que leur lieu de travail ait été dégradé. Le Cnom a agi sur le terrain judiciaire en se portant partie civile après chaque dépôt de plainte suite à de tels actes de violence. Le président de l’Ordre a également invité chaque médecin victime à signaler systématiquement ces violences auprès des conseils départementaux.


Le chiffre du mois

19 % des Français disent souffrir d’un état dépressif. Ils n’étaient que 10 % avant la pandémie. L’impact de la crise sera au cœur des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie les 27 et 28 septembre.
lire notre webzine

 

Actus

#Soigner demain, la grande consultation du Cnom


Début octobre, le Conseil de l’Ordre des médecins (Cnom) donnera la parole aux médecins à travers une grande consultation. Tous les médecins, quel que soit leur mode d’exercice, sont invités à y répondre massivement. Cette grande consultation abordera notamment les enjeux suivants :
  • l’expérience de la crise par les médecins et les leçons à en retenir pour l’organisation des soins ;
  • l’avenir du métier de médecin ;
  • l’accès aux soins dans les territoires et les conditions de la réussite d’une réforme ;
  • l’organisation et la gouvernance du système de santé.
Complétée par des ateliers et des tables rondes thématiques, cette consultation a pour objectif de replacer la santé au cœur du débat public. Elle donnera lieu à une plateforme de propositions ordinales qui sera présentée début 2022.  
 

Fuite du pass sanitaire d'Emmanuel Macron

Après avoir été informé par la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam) que des médecins avaient pu consulter le dossier vaccinal du président de la République et avoir appris la fuite dans le domaine public de son pass sanitaire, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) s’est saisi de cette atteinte grave au secret médical.  Il a immédiatement demandé transmission par la Cnam de l’identité des médecins à l’origine de cette divulgation, afin de les transmettre aux conseils départementaux de leurs lieux d’exercice, qui statueront sur les suites disciplinaires à donner, selon la procédure.

Le conseil national de l’Ordre des médecins se prononcera par ailleurs, en session plénière, sur les suites qu’il donnera en son nom propre à cette atteinte grave au secret médical.
Lire l'intégralité du communiqué

Déclaration obligatoire de la tuberculose via e-DO

Les professionnels de santé doivent désormais déclarer en ligne les cas de tuberculose et d’infection tuberculeuse de l’enfant et l’adolescent par l’intermédiaire de l’application de déclaration e-DO. Les données renseignées sont directement transmises à l’Agence régionale de santé (ARS). Cette démarche s’inscrit dans un processus de dématérialisation de la déclaration obligatoire (DO) engagé par Santé publique France afin de renforcer la qualité de la surveillance épidémiologique et les capacités d’alerte.
 

À découvrir

La démographie médicale en un clic

L’Ordre des médecins vient de déployer un nouveau dispositif interactif en matière de démographie médicale. Indicateurs, rapports, zonages… les possibilités sont multiples et l’utilisation intuitive. À destination des différents acteurs du système de santé, l’outil sera en évolution constante, au gré des partenariats noués avec l’institution ordinale et des partages de données à l’ère de l’open-data.



 

En images

La santé mentale à l’honneur

 Le dernier webzine de l’Ordre met à l’honneur la santé mentale. Selon l’OMS, 1 Européen sur 4 est touché par des troubles psychiques au cours de sa vie.
Et la pandémie de Covid-19 pourrait bien faire exploser ces chiffres… Alors, comment mieux prendre soin de la santé mentale de la population ? Éléments de réponses dans le webzine.
 

En veille

Nouvelle loi de bioéthique

Après deux ans de débats et de navette parlementaire, la 4e loi de bioéthique a été promulguée le 2 août 2021. Si le texte a surtout fait parler de lui pour avoir ouvert la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes célibataires, il est loin de se résumer à cela. Il comporte 43 articles sur des sujets aussi divers que le don d’organes, les tests génétiques, les nouvelles technologies ou la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Retrouvez l’article dédié à la nouvelle loi de bioéthique dans le prochain bulletin de l’Ordre des médecins, qui arrivera mi-octobre dans vos boîtes aux lettres !
 

En finir avec les fausses informations

On les appelle intox, fake news ou encore rumeurs. Ces fausses informations peuvent avoir des conséquences dramatiques notamment lorsqu’elles concernent la santé des Français. Le domaine du cancer n’y échappe pas. Pour stopper ce phénomène, l’Institut national du cancer (Inca) lance une rubrique appelée « Les éclairages » pour aider citoyens et professionnels de santé à comprendre en quoi les informations sont fausses et à mieux en comprendre les dangers.