Publié le Mercredi 12 février 2020
Une information de qualité
Selon
l’article 12 du code de déontologie médicale, la participation des médecins à l'information sur la santé est souhaitable. Il est important de ne faire état que de données scientifiquement confirmées (
article 13 du code de déontologie médicale ).
En cas d'interview sur un nouveau procédé de diagnostic ou sur un traitement insuffisamment éprouvé, il faut accompagner sa communication des réserves qui s'imposent (article 14 du code de déontologie médicale).
De plus, il est essentiel de veiller aux répercussions de ses propos auprès d'un public non averti. D'où la nécessité d'être prudent. D'autant que le médecin interviewé est personnellement responsable de ses dires qui doivent bien entendu respecter l'anonymat des patients. Il doit aussi "veiller à l'usage qui est fait de son nom, de sa qualité ou de ses déclarations" (a
rticle 20 du code de déontologie médicale ).
Il doit ainsi pouvoir s'en justifier. En cas de besoin, le médecin peut réunir toutes les preuves lui permettant de montrer qu’il n’est pas responsable de la diffusion d'une information qu'il n'avait pas validée. Si l’article déforme gravement les propos tenus, le médecin peut demander un rectificatif.
Pas de publicité personnelle
La santé n'est pas un bien marchand, La médecine est un service et ne doit pas être pratiquée comme un commerce (
article 19 du code de déontologie médicale).
Une interview ne doit donc pas service de support de publicité personnelle à un médecin ou servir à promouvoir son lieu d’exercice. La personnalité du médecin doit s'effacer au profit de l'information. Il est normal que le nom du médecin interviewé soit mentionné, mais des précisions sur son exercice ne sont pas nécessaires à l’information des usagers en santé. Respecter ces conseils de bon sens permettra d’éviter d’éventuels contentieux auprès de la juridiction ordinale.