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Comment préserver la sécurité de l’exercice de la médecine ?

Publié le Mardi 18 octobre 2016 Temps de lecture : 2 mn
Débat de l'Ordre
L'Ordre des médecins a organisé un débat sur la sécurité des médecins dans l'exercice de leur profession.
Ce débat a été l’occasion de dresser un état des lieux de la situation et d’échanger sur des pistes d’amélioration.

Depuis plusieurs années, les conclusions de l’Observatoire de la sécurité des médecins, créé en 2003 par le Cnom, témoignent d’une insécurité persistante et d’une inquiétude grandissante de la profession médicale. Les résultats 2015 ne démentent pas cette tendance puisque 924 incidents ont été déclarés en 2015. Un chiffre nettement supérieur aux 724 déclarations reçues en moyenne les années précédentes que le Dr Christian Bourhis, coordonnateur de l’Observatoire de la sécurité tient malgré tout à relativiser : « Nous sommes de plus en plus connus et les médecins déclarent plus facilement les agressions ».

Si les médecins déclarent plus facilement les incidents auprès de l’Ordre, ils les déclarent moins auprès des services de police ou de gendarmerie. Les dépôts de plaintes et de mains courantes sont en effet en recul. « Pour les actes pénalement répréhensibles, les médecins ne doivent pas avoir peur de porter plainte ni se laisser impressionner par des menaces. La convocation par les forces de l’ordre de la personne agressive a un effet dissuasif, précise le Dr Christian Bourhis. Il faut aussi absolument penser à alerter le conseil départemental de l’Ordre pour que les plaintes ne soient pas classées. »

Les médecins généralistes représentent 65% des déclarants. Dans les autres spécialités, les plus touchés sont les ophtalmologistes, les médecins du travail et les psychiatres. D’un point de vue géographique, les départements qui recensent le plus de déclarations sont plutôt urbains et populaires (Nord et Bouches-du-Rhône). Cependant, l’Île-de-France connaît une diminution importante du nombre de déclarations.

Lors du débat, le Dr Patrick Bouet a tenu à rappeler « qu’il n’y a pas d’excuse à une situation insécuritaire dans l’exercice quotidien du médecin ».


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